Un long sentier sombre traversant un ville lugubre, avec seulement quelques lampadaires allumées, qui jetaient une lumière vacillante et faible, allongeant ainsi l'ombre de la Norvège. Ses pas résonnaient sur le sol, l'écho lui renvoyant le rythme effréné de sa course. Sortir d'ici au plus vite. C'était la seule chose qui importait. Car dès qu'il ralentissait le pas, les voix fantomatique qui le pourchassait se faisait insoutenable. Comme si les mort qui ne pouvaient trouver le repos éternel allaient trouver une quel qu'on que paix à torturer Lukas. Alors Norvège courrait, le plus vite possible pour échapper à ces visages qui flottaient devant lui. D'abord Berwald... puis Niels...

Malgré le malheur, Lukas gardait espoir, car parmi tout ces âmes errantes, il n'avait toujours pas vu Tino et Sveinn. Pour combien de temps encore? murmura une voix près de lui. Non! Il accéléra. Jamais, il refusait de les perdre... Sa course fut stoppé par un mur. Secouant la tête Lukas put distinguer l'obstacle. C'était deux cadavres. Deux cadavres géants. Quatre yeux globuleux le fixaient. Avec effroi, Lukas se rendit compte qu'il s'agissait de ceux de ses deux frères toujours en vie. Une coulis de sang frôla ses pieds. Trop choqué par la vue des cadavres, Norvège ne se rendit pas compte que le sang s'accumulait à ses pieds, avant d'atteindre rapidement ses chevilles, puis ses genoux... Lukas ne fit pas un geste, lorsque le liquide rougeâtre montât à sa taille, atteigne son menton, et enfin l'emporte vers la mort sans le moindre débat de sa part...

Les yeux grands ouvert, la respiration courte, Norvège se réveilla terrorisé dans le lit commun des trois nordiques. Par Odin ce rêve l'avait troublé. Jetant un œil à ses côtés, il vit Sveinn qui se levait, un air inquiet sur le visage. Où était Tino? Les portes s'ouvraient et se fermait au fur et à mesure que son petit frère exploraient les pièces. Figée dans le lit, Lukas restat à l,affut des bruits. Tino devait sans doute être dans une autre pièce à se ronger les sang. Sa voix allait bientôt résonner dans la maison comme celle d'un oiseau qui reviens au printemps. Apportant l'espoir des jours meilleurs. Lukas attendit, mais la voix ne se fit pas entendre. Les pas de Sveinn se dirigèrent vers la porte d'entrée qu'il ouvrit à la volé quittant la maison.

Dehors...? Tino ne pouvais PAS être dehors. C'était dangereux. Les loups-garous... N'entendant pas les voix de ses frères revenant vers la maison, Lukas se leva comme un automate et sortit dehors. Le soleil l'aveugla, alors que sa vue s'ajustait, il prit conscience du paysage qui s'étendait devant lui. La ville de ses rêves. Un frisson le parcouru. La silhouette de Sveinn au loin attira son attention. Celui-ci à genoux sur le sol, toujours en tenue de nuit ne bougeait plus. En mode auto-pilote, Lukas se dirigea vers son frère. Son cerveau refusait d'analyser ce qui se passait. Pourtant ce qu'il vit le ramena à la réalité.

C'était Tino qui était dans les bras de l'Islande. Le corps frêle et déchiqueté de... Norvège tomba sur ses genoux à côté de son frère. Le visage noyé de larmes de Tino lui rappelait son rêve. Le sang. C'était ses larmes. C'était sa mort... C'était son appel au secours. Ludwig enleva le corps des mains de Sveinn et Lukas suivit la tête aux cheveux blonds des yeux. Qu'Odin aie son âme. Que le vaillant Finlandais vive au paradis pour le reste de ses jours. Voter. Il entendait les murmures autour de lui. Il avait le goût de rire. Quelle mascarade inutile. Voter. Pourquoi voter pour qu'une seule personne? Ils méritaient tous de mourir. Ou ils allaient mourir éventuellement. Et probablement sous peu. Alors à quoi bon voter? Pourtant Norvège se leva et se traîna jusqu'à l'urne. Il prit un papier. Son regard se posa sur le tableau. Seychelles avait le plus de votes. Le sien irait avec la majorité. Après tout, il voulait se débarrasser de ce vote stupide le plus rapidement possible et aller faire une tombe convenable pour Tino.

Seychelles

Le papier fût jeter dans l'urne sans plus d'intérêt. Lukas aller trouver un arbre, au pied du quel il se mit à creuser pour enterrer dignement le cadavre de la Finlande. De plus travailler allait sans doute lui changer les idées.

RECAPITULATIF DES VOTES

Angleterre : x x
Hongrie : x x
Hong Kong : x
Norvège : x
Seychelles : x x x x
Viet Nam : x

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Seychelles allait mourir. Victime de la justice du village, victime de la paranoïa qui régnait partout, omniprésente. D'une voix qu'il voulut claire et maitrisée, Ludwig appela la jeune nation. Dire que son propre vote la condamnait. Il avait déjà provoqué des jugements condamnant des innocents, celui-ci suivrait-il la même logique ?

Il ne toucha pas la jeune enfant, de peur qu'un simple contact la fasse hurler. Il voulait rendre le supplice le moins cruel possible. Comme pour Iran, c'est lui qui alluma le brasier. Il détourna la tête, ne voulant pas voir les longs cheveux s'embraser comme des queues de comètes.

---

SURVIVANTS :

Norvège
Islande
Angleterre
Allemagne
Ecosse
Lettonie
Hongrie
Vietnam
Hong Kong

TROISIEME NUIT

La mort n'épargnait personne, et c'est la culpabilité, le désespoir imprégnés dans le moindre de leurs gestes que les survivants allèrent se coucher. La situation dégénérait de secondes en secondes, sans que personne ne puisse rien faire pour l'en empêcher...


Seychelles était innocente...


->Durée de la nuit: jusqu'à demain soir.

->Vous pouvez poster, mais c'est limité, postez juste pour dire que vous vous couchez, pas plus pour ne pas pénaliser les loups garous !

->S'il vous plait, envoyez vos MPs au plus vite !

DEROULEMENT:

Les loups garous se concertent par MP et m'envoie le nom de leur victime.
La voyante m'envoie son MP.
Le Cupidon m'envoie son MP.
La Sorcière répondra à mon propre MP, que j'enverrais après la décision des Loups Garous.
Le Salvateur répondra également à mon propre MP.
Les autres dorment, et ne peuvent EN AUCUN cas sortir dehors et espionner les loups.

JOUEURS:

Vivants:

Norvège
Islande
Angleterre
Allemagne
Ecosse
Lettonie
Hongrie
Vietnam
Hong Kong

Morts:
Megan: Salvatrice.
Iran: Sorcière.
Tino: Voyante
Grèce: Innocent (villageois)
Seychelles: Innocente (villageoise)

Liam...

La vietnamienne prit son cousin dans ses bras, enfouissant son visage dans les cheveux noirs du garçon, cachant ses larmes. Elle oscillait entre joie et tristesse. Liam avait été idiot, si idiot d'avoir voulu se sacrifier, mais c'était une autre innocente qui avait été tuée. Tentant de ne pas laisser un sanglot s'échapper, elle resserra son étreinte, comme pour s'excuser, comme pour s'assurer qu'il était toujours là.

Ne refais... dit-elle d'une voix douce. Ne refais plus... plus jamais ça.

La nuit tombait rapidement. Le danger n'allait pas tarder à se réveiller.

Je peux...

Elle déglutit avec difficulté, détournant le regard pour qu'il ne la voie pas.

Je peux rester ici pour la nuit?

I'm slipping away
in every way

Il c'était reveillé affolé, encore une vision comme la vieille. Est-ce qu'elles étaient vrais ? Il n'en n'avait aucune idée.
Il regarda ses frères, tout deux dormaient.
Il se leva du lit pour aller boire dans la cuisine. Alors qu'il versait de l'eau dans un verre, il vit une silhouette passer devant le fenêtre.

I can't stay awake
(and I don't know why)

Son coeur s'arrêta, après tout cela pouvait être un loup.
Il posa son verre, prit un fusil qui se trouvait dans un tiroir. Il pouvait peut être en tuer un, c'était surment sa seule chance pour venger les deux autres Nordiques morts, ainsi que proteger ses frères.
Alors il n'hésita pas plus longtemps, il sortit de la maison fusil à la main.
Poursuivant la forme jusqu'à l'entrée du bois, s'enfonçant de plus en plus dans la gueulle du loup.
Il s'arrêta, il l'avait perdu de vue. L'angoisse était présente, il avait l'impression d'être observé. Et il avait bien raison.

I'm slipping away
(and I don't know why)

D'ailleur il put voir qu'il était maintenant encerclé, il tenta quand même de d'attendre de nouveau le village.
Mais les loups étaient bien plus rapide. Il tomba au sol, sentant une horrible douleur à la jambe, et lorsqu'il se retourna il vit l'un des loup accroché à sa jambe.

I'm trying to make it through each day
I'm falling apart now in every way

L'idée de l'abattre avec son fusil lui vient en tête, mais les loups ne lui donnérent pas l'occasion, l'un lui attrapant l'avant bras.
Il vit dans les yeux des loups de la haine, savaient-ils donc pour ses visions ?

I'm finding harder to get by
there's a hole in my heart
and I don't know why

Il en sentit un autre planter ses crocs dans ses côtes, quelle horrible douleur. Les larmes venaient, il n'avait pas respecté sa promesse faite à ses deux frères et il ne pouvait même plus les protéger, crachant du sang il avait mal.
Il sentit le loup lui lâcher la jambe, mais la vision qu'il eut après fut bien pire. Il vit ce même loup se pencher au dessus de son visage, montrant ses crocs et faisant couler sa bave sur sa joue.
Ses mêmes crocs se plantérent dans son oeil droit.
Oh il aurait aimé mourir à ce moment là, et comme pour répondre à sa demande le loup planta ses crocs dans sa george.
Coupant ainsi sa veine jugulaire

Now I've come to realize
I'm slipping away






Il ouvrit les yeux, plus aucunes douleurs étaient là. Il ne comprennait pas, ceci n'avait été qu'un cauchemar ?
Non il était bien mort, il reconnaisait la personne à côté de lui. Mégan, la soeur de Lysander et d'Arthur.

- Tu te sens mieux ?

- Oui

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Inspiration : Sum 41-Slipping Away
Je vous aime tous ;.;
A promit de devenir un fantome pour que Megan est de la compagnie =)

Il y était allé, finalement... Puis rentré chez lui aussi vite que possible comme le jour d'avant, mais cette fois en compagnie de Lý. Si une personne innocente était encore exécutée aujourd'hui, cette fois au moins il n'y était pour rien. Cela n'effaçait certes pas pour autant la culpabilité du jour d'avant, ça ne l'amoindrissait à vrai dire même pas, et surtout ça ne taisait en rien la peur qui s'immisçait en lui chaque jour plus profondément. A ce rythme-là ils allaient tous y passer, et c'était là l'angoisse réelle du hongkongais. Mourir il n'en avait plus peur, mais l'idée qu'aucun innocent ne se sorte de cet enfer lui était insupportable. Et si ce massacre ne finissait jamais ?

Liam...

La voix de sa cousine le tira brusquement de ses pensées et, prit au dépourvu, il ne la repoussa pas lorsqu'elle l'enlaça. Les démonstrations physiques d'affection étaient certes loin d'être son fort, mais dans une situation pareille, il supposait que ça ne se refusait pas. Finalement il posa son front contre l'épaule de la demoiselle et serra silencieusement l'étreinte en retour.

Ne refais... Ne refais plus... plus jamais ça.

Ah... Il l'avait inquiétée. C'était pourtant très loin d'être le but. Le problème, c'est qu'en réponse à cela il ne pouvait que lui mentir ou l'inquiéter davantage. Tant pis, il prendrait le parti de dire la vérité.

Je ne peux pas te le promettre...

Il l'avait dit si bas, presque un murmure, comme espérant qu'elle ne l'entende pas... Tiraillé entre le besoin de se sentir soutenu et cette envie contradictoire qu'on ne se préoccupe pas de lui. Comme toujours, en vérité. C'était un peu ça le résumé de son histoire, après tout.

Je peux...

Mh ?

Je peux rester ici pour la nuit?

Le crépuscule, déjà. Le temps s'écoulait d'une façon bien étrange... Chaque minute où Liam était éveillé paraissait interminable, teintée de peur et de souffrance, et pourtant la nuit lui semblait toujours arriver trop vite. Ce devait être la même chose pour les autres... Les innocents, du moins. Qui d'entre eux aurait pu croire, avant que tout cela n'arrive, que leur plus grande peur serait la d'ordinaire si belle et douce tombée de la nuit ?

Si tu veux.

Sur ces mots il se détacha doucement de sa cousine pour aller verrouiller la porte. Probablement que ça ne les sauverait pas... Et peut-être même Lý était-elle de ces autres, ces bêtes qui s'éveillaient la nuit. Mais qu'importait, après tout ? Simplement il ne tenterait pas le diable à laisser ouvert s'il hébergeait quelqu'un : Il avait le droit de jouer avec sa vie, mais certainement pas avec celle des autres.

Lukas avait passé une bonne partie de la journée à creuser la tombe de Tino, nettoyer le corps et enfin l'enterrer dignement. Il ne sais plus si Sveinn était venu l’aider, mais il l’avait sans doute repoussé. C’était quelque chose qu’il devait faire pour lui-même. Il n’avait pas vécu le deuil de ses frères. Obstiné, il n'avait pas versé une larme, occupé à consoler Tino ou Sveinn. Comme un grand frère il avait été le roc. Faisant du mieux qu'il avait pût pour qu'ils reste ensemble, tout les trois malgré les épreuves. Lorsque la croix de Finlande fût planté dans le sol, Lukas n'en pouvait plsu. Physiquement et mentalement. Il rassembla ses
forces et se mit à chanter, regrettant de ne pas avoir son violon avec lui.

Spoiler:

Les dernières notes ayant franchit ses lèvres, sa dernière barrière cèda, et il se mit à pleurer tout les larmes de son corps. Le poing fermé il frappa le sol.

- Qu'Odin veille sur ton âme, petit frère...

C'était trop à gérer. Pourtant il devait se lever, aller au près de Sveinn, s'endormir, en espérant que les prédateurs ne le tuerait pas lui ou ... Il ne s'en sortirait pas s'il les perdraient tous. Pourtant que pouvait-il faire de plus? Voter, et prier pour que les Loups-Garous meurent... C'était ridicule. Il entra dans la maison qui leur servait de «refuge» cherchant machinalement un signe de vie dans la maison. Une fois rassuré que Sveinn était encore parmis les vivants, il alla se jeter sur le lit, s'endormant épuisé de sa journée.

Elizaveta ne regarda pas la jeune fille brûler. Elle se contentait de regarder chaque personne présente. Son regard s’attarda sur Ludwig. Le seul « proche » qui lui restait. Elle se souvenait du petit garçon froid mais terriblement adorable quand il essayait de s’approcher de la petite servante de la maison. Elle était sa servante aussi, mais elle l’avait élevé avec l’amour d’une mère. Mais maintenant… Il était grand et fort. Il était peut-être son ennemi, aussi.
Pouvait-elle lui faire confiance ? Pouvait-elle ENCORE faire confiance à quelqu’un ?

Son regard vert, triste et éteint balaya l’assemblée qui diminuait de jours en jours. Elle savait que cette nuit, il y allait encore avoir un mort, c’était inexorable. Une fatalité immonde.

Serrant les dents, ses poings, refermant son étreinte sur le dernier souvenir de Roderich, elle fit comme tout le monde, rentra chez elle, ferma sa porte à clé. Avant de s’écrouler à genoux sur le sol : comment pouvait-elle encore vivre, si Roderich n’était plus ? Mais ses yeux étaient secs. Comme si elle n’avait plus de larmes. Comme si en l’absence de l’Autrichien, son cœur avait gelé.

Elle resta prostrée quelques minutes, une heure peut-être, avant de regagner la chambre sinistre, froide et surtout… vide. Elle alla s’installer sur le fauteuil face au lit, se recroquevillant en boule entre les deux bras de ce dernier, ouvrant sa main pour embrasser brièvement la petite croix argentée, attendant désespérément un signe de Morphée.

Innocente.
Innocente comme Megan, innocente comme Tino, comme Heracles, comme ... Comme tout les autres.

Lysander frissonna, et, traînant son frère encore énervé par les votes des villageois, le força à rentrer, le coeur lourd. L'étau se resserrait, la guerre était finalement perdue d'avance. Qui choisir? Qui tuer ? A ce stade là, seul le hasard pouvait les guider. Quelque chose en lui avait fini par s'installer, rongeant son ventre. Et si ...

Et si. Il refaisait soudainement le monde à coups de et si. Et Si arthur ? Et si Megan ? Et Si ... Et si ... Rentrant à l'intérieur, le rouquin ferma les yeux et tenta de calmer son esprit, ne voulant pas céder à la paranoïa qui le hantait. Une vieille ombre, une odeur de fer, une odeur de rance. Une odeur de sel et de marée. La mort était partout. Comme le vent qui s'engouffre dans tout les interstices, qui gèle jusqu'aux pieds, qui paralyse les membres, qui fouette le visage. La mort, en un souffle cruel, avait balayé Seychelles. Lysander regarda ailleurs, puis finalement retourna près d'Arthur. Pas de et si. Quitte à en mourir.

Les jours passaient, trop lentement à son goût. Mais après tout, elle était condamner à errer pour encore un certain temps. Être fantôme lui procurais trop peu de loisirs. Elle avait passé tout le début de la journée à traverser les murs des maisons, avant que le soleil ne se lève. Elle avait certes trouvé ça très amusant pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'elle tombe sur le corps inanimé du jeune Tino. Megan n'avait pas spécialement eu le temps de lui parler, mais la bouille adorable du garçon l'avait convaincu de son innocence. Le voir mort, abandonné sur le sol, lui rappela que son propre décès n'était pas si loin que ça. Elle n'osa pas l'approcher, son approche des cadavres n'étant pas tellement au point. Il avait été arrangé par les loups garous de la même façon qu'elle, à un œil près.

Elle suivit silencieusement la procession, même si personne ne pouvait l'entendre, La rousse assista en même temps que les villageois au suicide d'Héraclès. Bien que ce soit un geste désespéré et triste elle ne pu s'empêcher de trouver cet acte extrêmement beau, touchant. La crémation se déroula aussi tristement qu'hier, le restant de la famille de nordiques tentant de ne pas perdre la face. Elle baissa rapidement les yeux, ne supportant pas la vue d'un corps se consumant autre que le sien.

L'irlandaise se balada dans le village, ignorant du mieux qu'elle pouvait la désignation de l'innocente Seychelles. Peu avant la tombée de la nuit elle tomba sur une forme vaguement blanchâtre. Ayant immédiatement reconnue l'un de ses nouveaux confrères, elle accouru et s'installa à côté de lui. La forme fantomatique de Tino semblait endormi, elle sourit, heureuse de le voir. Il était certes toujours éborgné de l'œil droit mais il ouvrit le second.

- Tu te sens mieux ?

La question avait fusé toute seule. Bien sur que non qu'il n'allait pas mieux ! Ils étaient morts ! Morts...

- Oui

Quel adorable garçon ! Elle ne savait dire s'il n'était pas conscient de son état ou s'il était simplement adorable. Il ne lui en fallu pas plus pour qu'elle le serre dans ses bras. Des jours et des jours de terreur, de retenue lui avait scié le moral. Elle avait besoin de toucher, de parler, de partager avec quelqu'un.

- Je suis heureuse de te voir... et sincèrement désolé pour toi.

Megan n'osait plus le lâcher, de peur qu'il s'évapore comme l'avait fait Nolan. Elle ne voulait plus être seule, non. Plus jamais.

[Tino il est adoraaaable]

De fines gouttes tapaient contre les vitres, telles des milliers de petits doigts. Le soleil ne semblait pas vouloir sortir de sa cachette et la température n'atteignait pas les 10°C, ce matin-là.

Ils sortirent pourtant, Ludwig le premier, son coeur battant à la chamade. Il suivit les traces de sang, avec une lenteur proche de l'immobilité totale, puis, découvrit le corps du jour, étendu à quelques mètres de l'église.

Viet-nam était une villageoise innocente...


NUIT 3: RECAPITULATIF

Les Loups ont mangé quelqu'un.

JOUR 4: RECAPITULATIF

Vivants:

Norvège
Islande
Angleterre
Allemagne
Ecosse
Lettonie
Hongrie
Hong Kong


Morts:
Megan: Salvatrice.
Iran: Sorcière
Tino: Voyante, amoureux de Héraclès
Grèce: Villageois, amoureux de Tino
Seychelles: Villageoise innocente
Vietnam: Villageoise innocente

->Vous devez voter pour une personne à tuer aujourd'hui.
->Vous pouvez bouger, mais la nuit tombée, votre personnage regagnera automatiquement sa maison
->Vous n'avez EN AUCUN CAS le droit de vous dire vos identités par MP (c'est de l'anti jeu ^^)
->Vous pouvez être paranoïaque xD
->Vous avez le droit de voter contre vous même
->La nuit tombera demain soir, ou plus tard, si il manque trop de votes.

La demoiselle trouva difficilement le sommeil, ouvrant les yeux toutes les cinq minutes pour vérifier que son cousin dormait toujours dans son lit, alors qu\'elle avait prit place dans le fauteuil juste à côté. Mais c\'était aussi une manière déguisée de vérifier qu\'il n\'était pas prêt à l\'attaquer. Car qui sait si elle ne se trouvait pas juste à côté de la mort.

***

Elle s\'était finalement endormie, Morphée ayant eu raison d\'elle.
Lý fit un étrange rêve. Des coups frappés à répétition, comme pour défoncer la porte...

Non... C\'est la pluie qui paraît plus forte.

Un craquement sinistre, comme le bois d\'une porte qui tombe...

Non... Ce sont les feuilles...

Les feuilles.

Les feuilles mortes.

Ses yeux s\'ouvrirent d\'un coup. Mais il faisait noir. Si noir. Les volets étaient solidement fermés et il lui aurait fallut plusieurs minutes et quelques chutes pour pouvoir les ouvrir. La pluie tombait à verses mais les coups de son rêve étaient bel et bien réels. Elle n\'entendait pas la respiration de son cousin dans ce vacarme nocturne.

Les battements de son coeur s\'accélérèrent, ses mains commencèrent à trembler et ses jambes se firent plus faibles. Levant péniblement son corps douloureux, après avoir dormi dans une position si inconfortable, elle dut se rendre à l\'évidence.

Il y a quelqu\'un ici.

Il fallait qu\'elle fuie, ou alors qu\'elle s\'enferme, mais dans les deux cas le danger était présent. Fuir par la fenêtre prendrait trop de temps. Se terrer et attendre l\'ennemi était une preuve immense de couardise. Et Lý n\'était pas de ceux-là.

- Liam... Liam...

Elle n\'osa pas s\'approcher du lit, toujours tiraillée par le doute qu\'elle avait sur son cousin. Affolée, le vacarme dans sa tête se fit plus intense, assourdissant la jeune fille qui se tenait la tête tant c\'était insupportable. Trouvant un appui relatif sur la porte, elle ne retint pas les larmes de panique qui s\'échappaient et ne vit pas que la porte était légèrement entrouverte. Tombant à la renverse, elle laissa échapper un cri avant que son épaule ne heurte brutalement le sol. La jeune femme se releva, tituba plusieurs instants et tenta en vain de retrouver ses esprits.

Quelque chose n\'allait pas. Cette fois, les loups étaient proches. Bien trop proches pour laisser Viêt-Nam indifférente. Résistant à l\'envie de vomir, elle peina à atteindre la rampe d\'escaliers. Sa vue était brouillée et même l\'éclair qui pour l\'espace d\'une seconde lui révéla la présence des intrus n\'aida en rien.

Elle sentit quelqu\'un l\'aggripper par les cheveux. Elle essaya de se débattre. A coups de pieds, à coups de cris, elle hurla pour réveiller son cousin. Mais si... et si...
Lý n\'eut pas le temps de réfléchir. Elle n\'en eut même pas la force. Le courage. L\'envie. Rien.

On lui agrippa le poignet et sa main se trouva bien vite brisée, comme un verre de cristal.
Une douleur fulgurante lui traversa la nuque et quelques instants plus tard une cascade bouillante de sang noir s\'échappait de sa gorge et de sa bouche. Cordes vocales déchiquetées, il ne resta plus aucun son que celui de ce flot incessant que ces mains maintenant rouges essayaient de contenir. Son regard se brouilla et eut pour dernière vision cette flaque qui gouttaient sur les marches de l\'escalier alors que son corps bientôt froid était traîné hors de la maison telle une poupée, sale et décharnée.

De mince filets de sang s\'étalaient sur le sol alors que sa robe d\'un vert pomme se teintait d\'automne sanglant. Alors que sa gorge émettait de derniers borborygmes incompréhensibles, sifflements de douleur et d\'agonie, elle comprit qu\'on l\'emmenait quelque part près de l\'église. Ses yeux presque aveugles n\'avait que le sol comme champ de vision.

Les pas s\'arrêtèrent. Son cadavre bientôt froid serait découvert au grand jour. Humiliée. Détruite. Désarticulée. Une vieille poupée fissurée qui suintait l\'angoisse.
Dans un ultime effort d\'humanité, elle pleura. Le goût de son sang s\'estompa rapidement dans sa bouche, devenue sèche. Ses larmes disparurent dans ses cheveux maculés de sang. Elle lâcha un dernier sanglot, sa main brisée tendue vers quelque chose. Vers quelqu\'un.


Et puis plus rien.

Il essayait de rependre ses esprits, se rendant compte qu'il ne voyait plus que d'un oeil.
Pourquoi donc ?
Megan le serra dans ses bras, alors que lui tentait de rassembler ses souvenirs.

- Je suis heureuse de te voir... et sincèrement désolé pour toi.

L'emprise c'était faite plus forte, elle avait besoin de réconfort. C'est ainsi que tout naturellement qu'il la serra aussi dans ses bras.
Elle était tremblante, Tino ne put éviter de se demander depuis combien tant elle errait toute seule.
Oh la solitude était horrible, bien pire que la mort.
Alors qu'il tenait de rassurer la jeune fille en lui disant qu'elle n'était plus seule, les événements de la vieille lui revient en mémoire.
Il lacha prise sur la frêle nation, portant sa main instinctivement sur son oeil droit. Bien sûr il n'y avait plus rien, un loup lui avait arraché.
Il tremblait à présent, la peur qu'il avait ressenti était de retour...
Megan mit sa main contre la sienne, là où se trouvait son oeil manquant.
Elle souriait pour le rassurer. Puis d'un geste noble, elle déchira le bas de son pantalon, puis délicatement posa le morceau de tissu sur son oeil manquant et attacha les deux bouts derrière sa tête, formant ainsi un cache oeil.
Il aurait vraiment aimé connaitre d'avantage cette personne de son vivant.

- Merci beaucoup...

Il lui sourit. Sentant les larmes couler sur sa joue, il lui était reconnaissant pour ce geste.

Ce matin, elle était encore en vie. Mais pour combien de temps encore ? Il était le matin, cela signifiait qu’inexorablement, il y avait un nouveau mort. Elizaveta trembla à l’idée de voir un nouveau cadavre.

Pourtant, elle était habituée aux cadavres sanguinolents, déchiquetés des champs de batailles ! Mais là… Ce n’était pas une guerre, ce n’était pas des gens volontaires pour combattre.
Elle ouvrit sa porte pour voir des tracs de sang qui passaient devant son seuil. Ses yeux suivirent les traces. Devant l’église, il y avait déjà Ludwig de présent, sa grande silhouette semblait voûtée par le poids de l’effroi devant le cadavre. Elizaveta s’approcha, ses pieds avançant malgré elle. Elle reconnu un bout d’étoffe vert.

- Lý… !

Le mot avait traversé sa gorge, reconnaissant par la robe verte la jeune femme tuée cette nuit. La pluie avait cessé et l’eau ensanglantée ravinait doucement sur le pavé, laissant la peau de la jeune femme dorénavant lavée par les larmes du ciel si pâle et blanche…

Elizaveta ouvrit sa paume et regarda le petite croix qui reflétait les premiers rayons du soleil, alors que Ludwig avait le délicate tâche de recouvrir le corps et de l’emmener vers les autres corps. Rapidement, un nouveau bûcher fut monté, avec ce qu’il restait de bois sec dans les caves, les maisons. Et un nouveau vote devait avoir lieu. Evidemment.

Elle ne connaissait pas bien la victime, elle ne savait rien d’elle. Mais elle était une villageoise, comme tous ici. Et un de ceux encore vivants devait payer de sa vie pour celle de la Vietnamienne. C’était ainsi, la règle, une fatalité inexorable contre laquelle on ne pouvait pas lutter. Oh, Elizaveta aurait bien lutté, elle qui haïssait par-dessus tout ce qu’on appelait « destin » mais… Elle n’en avait plus la force.
Elle devait simplement voter. Après, elle irait s’enfermer chez elle jusqu’au lendemain. Fuir ces gens, fuir cette odeur de mort et faire son deuil en paix.

Elle récrit le même nom que les deux jours précédents sur son morceau de papier. Oui, elle voterait encore pour Arthur. Dans sa tristesse, elle ne faisait plus confiance à personne. Et encore moins à l’Anglais. Finalement, il n’y avait pas de raison véritable qui vaille la mort de l’homme. Pas d’explication rationnelle… Mais qui pouvait se targuer de converser toute sa raison, tout son sang froid, toute sa lucidité dans un cas comme cela ?

Alors la Hongroise alla déposer le même bulletin que d’habitude dans l’urne, et de s’enfuir chez elle, sans demander son reste, dès que le résultat final sera donné. Même pas regarder l’exécution, car les crémations se suivaient et se ressemblaient. Elle voulait juste rester seule et de toute façon… Qui la retiendrait ?

Oh my God..

Arthur faisait tout son possible pour se tenir droit, garder une posture digne devant le cadavre ensanglanté de la jeune Ly, en vain. Il tremblait comme une feuille agitée par le vent, menaçant de tomber à tout moment.

Il lui avait parlé pour la dernière fois il y a 4 jours, peu après de décès d'Alfred. Elle avait essayé de le consoler et il l'avait repoussé, déprimé comme jamais, refusant tout contact humain. Maintenant, c'était trop tard, il ne lui restait que des regrets.
Elle était jeune et innocente.
Et encore aujourd'hui il faudrait traîner quelqu'un au bûcher.

Arthur décida qu'il voterait en dernier, suivant l'avis de la foule, il n'avait pas les idées claires. Oui, lui, l'excentrique, se décidait à suivre l'opinion publique.

Un bon thé lui ferait du bien.

Il essaya. Oui, il essaya fortement de s'intéresser à la mort du Viet Nam. Mais ce fut un échec cuisant. Il n'en avait rien à faire du tout. Les yeux rivés sur la tombe de son frère, il se dit simplement qu'encore une fois, ils s'étaient tous trompés. Quelle tragédie, tout ça, il l'avait pensé et répéter un nombre incalculable de fois et il était las. Il se sentait vide malgré la présence de Norvège, ils n'étaient désormais plus que deux et ça le rendait malade.
Cette constatation obsedait ses jours et ses nuits au point que, désormais, il passait tout son temps nocturne à fixer son frère, dans le noir. Afin qu'il ne reproduise pas la bêtise de Tino, afin que... qu'il puisse le pousser si jamais la bête puante entrait. Afin qu'il se jette entre ses crocs en esperant le rassasier de sa maigre corpulence.

Il voulait en tuer au moins un...un seul avant qu'il n'y passe lui aussi. C'était peut être ridicule, mais c'était symbolique et dieu sait que les nordiques aimaient ce genre de choses là. Il ne voulait pas crever sans avoir tué au moins un des monstres responsables de l'assassinat de Finlande.

Ses yeux se posèrent sur une autre chevelure blonde -bien sur pas celle de son frangin adorée- et il fut assaillit d'un doute. Et si celui qu'il avait élu maire était en faite...la cause de leur perte? S'il se souvenait bien, son vote avait presque toujours abouti sur la mort d'un innocent... Tremblant légèrement, redoutant de causer sa propre perte ou celle de son frère, il inscrivit le nom du maire sur un bout de papier...

" Ludwig..."

Je me hais.

Il aurait voulu donner son titre de maire à qui le souhaitait, se destituer de cette charge qui l'écrasait, le réduisant qu'à un corps vide. Tous ceux qu'il avait envoyé au bûcher n'étaient que des innocents – ils avaient au moins connu une mort plus douce que celle d'être dévoré par un monstre. Ils n'étaient plus qu'une poignée à s'accrocher à la vie. Plus qu'une poignée à survivre en enfer. Plus qu'une poignée qui disparaitrait, morceau par morceau, jusqu'à ce que ne règnent que les loups.

Qui vais-je condamner cette fois ?

Il n'avait pas approché de l'urne, et avait laissé plusieurs votes se faire sans sa présence. Il n'avait plus la force d'avancer, ni de reculer. Des regards se posaient sur lui. Normal. Il n'avait pas réussi à sauver quiconque malgré l'unanimité des voix en son encontre. Arthur aurait sûrement fait un meilleur maire que lui.

Et si... je votais contre moi ?

Avant de mourir, il désignerait son successeur. Une personne capable de sauver les derniers villageois du fléau qui les touchaient tous. Mais fuir par la mort n'était-il pas un acte de lâcheté ? Il se posait encore cette question alors que la craie reposait déjà entre ses doigts. Fermant les yeux, il écrivit un nom et y ajouta le fatidique double vote. Quand il les rouvrit, il constata qu'il avait été trop lâche pour se désigner. Qu'il allait peut-être encore détruire une vie innocente.

Hong Kong.

Le seul qui n'avait plus aucune famille avec Lettonie et Elizaveta.

RECAPITULATIF DES VOTES

Allemagne : x
Angleterre : x
Hong Kong : x x
Lettonie : x

Doivent voter : Norvège, Angleterre, Lettonie et Hong Kong.

Le réveil avait été brutal. Par cette nuit sans rêve, Lukas n'avait cesser de tourner, et se retourner dans son sommeil. Ses mains brûlaient là où le sang de son frère avait teint ses mains couleur rougeâtre plutôt dans la journée. Le sang d'un innocent, le sang de son frère. Puis un regret se pointa au milieu de la nuit. Il aurait dû enterrer le Grec avec Tino. Après tout, ne s'aimaient-ils pas d'un amour pur et sincère? Au point que le brunet s'était tué lorsqu'il avait découvert le cadavre de son tendre moitié? Les yeux violets du nordique s'ouvrirent avec terreur. Un bruit se fit entendre à ses côtés. La présence de Sveinn le rassura pendant quelques instants. Fermant les yeux, il laissa ses sens s'éveiller. Son frère avait survécu une autre nuit. Il avait survécu une autre nuit. Se levant, Lukas ses pieds le mener à la cuisine. Il n’avait pas vraiment envie de sortir, voir un autre cadavre… Pourtant l’agitation dehors le fit sortir. Apathique il constat qu’une autre femme était morte. Pauvre Vietnam. Le tableau qui compilait les votes devant lui, fit hausser un sourcil au Nordique. Pour qui allait-il voter? Il n’en avait aucune idée. Tuer un autre innocent? Encore…? CE qui surprit le plus Lukas c’était le vote contre Lettonie. Ça faisait deux fois que son nom sortait, mais que peu de gens votaient pour lui. Bon voilà. Il voterait pour lui. Prenant un billet il griffonna le nom de Raivis, qu’il jeta dans l’urne. Lukas se traîna les pieds jusqu’à la maison qu’il habitait, ignorant tout autour de lui. Il avait hâte que tout cela finisse. Qu’il s’en sorte vivant ou mort lui importait peu. Il voulait juste que le massacre s’arrête…

Quelle nuit étrange... Il s'était endormi vite, la veille au soir. Vite et profondément, de ce sommeil lourd qui vous assomme à force de trop penser, de trop pleurer. La présence de sa cousine à ses côtés avait probablement eu pour effet d'apaiser quelque peu le jeune hongkongais, lui rappelant combien sentir une présence familière lui avait cruellement manqué. Oh il n'avait certainement pas dormi comme un bébé pour autant, ses nuits toujours immanquablement teintées de cauchemars, de fracas et de cris. La voix de Lý, aussi. Un vacarme qui semblait si... réel.

Il s'était éveillé en sentant un courant d'air froid passer sur lui. Un... courant d'air ? Comment pouvait-il y avoir un courant d'air alors qu'il avait bien prit soin de tout fermer ? Il se redressa brusquement sur son lit, le regard se posant sur la fenêtre de la chambre. Fermée. Alors d'où... Quand même pas la... porte d'entrée de la maison ? Il tourna vivement le regard vers le fauteuil où sa cousine s'était endormie la veille. Vide. Un impérieux coup de frayeur vint lui tordre les entrailles.

... Lý ?!

Il appela à tout hasard une seconde fois, puis une troisième, mais n'eut aucune réponse. Il commença à trembler, se levant de son lit pour sortir de la chambre et se diriger vers les escaliers. Ne pas céder à la panique... Peut-être... Peut-être s'était-elle réveillée avant lui et avait-elle décidé d'aller remettre son vote tôt dans la matinée... Mon dieu, pourvu que...

Et là, s'apprêtant à poser le pied sur la première marche, il le vit. Le sang. Reculant d'un coup jusqu'à ce que son dos rencontre violemment le mur, il resta transi d'effroi sans plus rien faire que trembler, le regard trouble et le coeur au bord des lèvres. Cette odeur de sang qui s'était imprégnée dans l'air, comme le liquide devenu poisseux qui s'infiltrait dans les rainures des marches en bois vieilli... Réprimant un haut-le-coeur, il plaqua le dos de son poignet contre ses lèvres. En bas de l'escalier, la porte d'entrée grinçait doucement, légèrement ballottée par l'air froid du matin. Alors c'était bien... arrivé ici, cette nuit. Ici, en sa présence, et il n'avait pas su la protéger. Cette idée-même lui parut insupportable, lui vrillant le coeur et martelant son esprit. Sortir d'ici, et vite.

Il descendit en se tenant fermement à la rampe de l'escalier, les jambes vacillantes, osant à peine porter à nouveau le regard sur ce sang répandu pour éviter de marcher dedans... Ce sang qui appartenait à Lý, le doute n'était malheureusement pas possible. Alors elle était... morte... On lui avait arraché le dernier membre de sa famille. Pourquoi elle... et pas lui ? Dire qu'elle était là, juste quelques heures auparavant. Et maintenant le doux parfum de sa chevelure laissait place à l'odeur âcre de son sang.

Arrivé en bas, Liam sortit précipitamment et referma la porte derrière lui, comme si ne plus avoir cette scène atroce devant les yeux pouvait changer quelquechose à la situation. Mais devant la maison, il y avait toujours des traces de sang. Quelque peu diluées par la pluie mais toujours visibles, agressant de nouveau le regard à présent bordé de larmes du hongkongais. Mon dieu, ils avaient dû... la... traîner... Jusqu'où ? Déglutissant, retenant ses sanglots, il suivit les traces jusque devant l'église. Mais elle n'était pas là. Déjà ramassée par Ludwig sans doute. Ici il ne restait que du sang, toujours du sang, mélangé à quelques longs cheveux sombres.

Il s'était finalement rendu sur la place, mortifié. N'ayant pas la force de regarder en direction du corps de sa cousine, retenant difficilement ses larmes, il s'était contenté de s'approcher du tableau de vote... pour constater qu'il était en mauvaise posture. Oh, ça ne l'étonna pas. Il était le dernier à l'avoir vu vivante, n'est-ce pas ? Et pourtant, il n'avait rien fait. C'était bien ça, son crime : elle avait été attaquée, et il n'avait rien fait du tout. Il dormait, certes, mais il aurait dû se réveiller. Il aurait dû... Ne méritait-il pas de mourir ? Il allait mourir, de toutes façons. Peut-être bien aujourd'hui même. Mais non, il n'allait pas voter contre lui-même cette fois, parce que Lý lui avait dit de ne pas recommencer. Refuse-t-on à une personne décédée la dernière chose qu'elle nous a demandé de faire, ou justement de ne pas faire ? Alors non, il ne se laisserait pas mourir.

Raivis.

Encore une morte.

Encore encore encore... Il faut croire que cela ne cesserait que lorsqu'ils seraient tous morts. Cette fois, cela avait été Viet-nam.

Il ne se souvenait pas vraiment de Viet-nam... il n'avait jamais eu vraiment de rapport avec la Nation. Peut-être... peut-être que c'était aussi bien comme ça... il était triste pour Viet-nam mais au moins il n'avait pas le coeur déchiré...

Et le corps crispé, les bras refermés sur lui -même, le petit Pays regardait les autres voter... parfois contre lui... trois... trois pays avaient déjà voté contre lui. Trois Pays à vouloir sa mort.

Cela le frigorifiait, le tétanisait.

Il était habitué à la peur, cela faisait parti de sa nature. La mort de Toris et Eduard n'avait fait qu'accentuer cette sensation à un point inssuportable.

Mais mourir ? Il ne voulait pas mourir ! Il connaissait la peur mais pas la mort, pas la sensation des flammes qui d'abord caresses, finiraient par le dévorer impitoyablement.

Il connaissait la peur, pas la mort. Il ne voulait pas mourir, il ne voulait pas connaître la douleur du bucher !

A petits pas, il s'approcha à son tour et glissa son vote dans l'urne.

Hong Kong.

Avant de s'éloigner, il glissa un nouveau regard à Ludwig.

Supplique.

Il avait voté pour l'Allemand, Ludwig était le Maire. Il avait le devoir de les protéger ! De tous les protéger.

Raivis avait peur, était mort de peur, mais ne voulait pas mourir pour de bon !

Elle était...enfin son corps...non son âme...oui c'est son âme qui avait repris une liberté de mouvement, qui pouvait traverser les murs. Elle était si transparente, si...si...et comment en était elle arrivée là...Elle se rappelait les flammes la dévorant puis puis...oui elle devait s'y résoudre, elle était morte. Ce qu'il restait d'elle était son âme, elle était devenue un fantôme, certainement au même titre que Megan, Iran vers qui elle irait demander pardon d'avoir voter contre lui, Tino et Grèce...
Elle avait eu du mal à comprendre ce qui lui était arrivé et encore moins à retrouver ses repères après avoir quitté son enveloppe charnelle. Elle observa ce qui se passa autour d'elle, le corps de Ly venait d'être découverte, son corps avait été lacéré. Les loups avaient fait une nouvelle victime qui allait la rejoindre elle et les autres.
Regardant de loin la scène elle laissa s'échapper une larme. Même si elle avait été brulée par ses pairs elle continueraient à espérer pour eux qu'ils trouvent enfin les loups et que la façon dont elle ait été ainsi sacrifiée ne soit pas vaine. Oui pourvu que les loups soient vaincus, tant qu'il y'aurait des innocents il y'aurait de l'espoir.

Spoiler:

La foule avait choisi, il était temps de voter.

Pardonne moi... pardonne moi Hong Kong.

Hong Kong était innocent...


->Durée de la nuit: quand j'aurais le vote des loups garou !.

->Vous pouvez poster, mais c'est limité, postez juste pour dire que vous vous couchez, pas plus pour ne pas pénaliser les loups garous !

->S'il vous plait, envoyez vos MPs au plus vite !

DEROULEMENT:

Les loups garous se concertent par MP et m'envoie le nom de leur victime.
La voyante m'envoie son MP.
Le Cupidon m'envoie son MP.
La Sorcière répondra à mon propre MP, que j'enverrais après la décision des Loups Garous.
Le Salvateur répondra également à mon propre MP.
Les autres dorment, et ne peuvent EN AUCUN cas sortir dehors et espionner les loups.

JOUEURS:

Vivants:

Norvège
Islande
Angleterre
Allemagne
Ecosse
Lettonie
Hongrie

Morts:
Megan: Salvatrice.
Iran: Sorcière.
Tino: Voyante
Grèce: Innocent (villageois)
Seychelles: Innocente (villageoise)
Hong Kong: Innocent (villageois)
Vietnam: Innocente (villageoise)

Son cousin... Liam... Il était innocent. Elle qui avait tant douté de lui le soir de sa propre mort, elle assistait, de là où elle était, au châtiment de son cousin. Qui n'aurait jamais du avoir lieu. Lý n'avait pas vu ses agresseurs, mais n'entendait pas Liam dormir. Elle aussi... Elle aussi se sentait coupable.

La demoiselle, marchant au milieu de nulle part, se demanda si elle trouverait quelqu'un, ici.