Tanoa était déjà dans son lit, elle repensait à la journée. Ludwig avait été élu maire haut la main, il fallait espérer maintenant que son élection ramènerait la paix au final. L'espoir revenait en elle, les choses semblaient changer et elle espérait vivement ne pas aller dans une confiance naïve. Elle fit une prière pour tout ceux qui restaient là, innocents, espérant leur salut. Elle en fit une autre pour ceux dont les corps étaient désormais sans vie, qu'ils reposent en paix. Puis elle prit un livre qu'elle avait posé sur la table de chevet qui s'intitulait "Contes et légendes des Seychelles". Un peu tremblotante, après sa prière, elle se concentra sur ce livre. Petite elle aimait qu'on lui lise ces histoires, et maintenant, chaque soir, avant de s'endormir elle lisait un de ces contes. Sans ça, peut importe l'état de fatigue où elle était, elle ne pouvait s'endormir, même avec la menace des loups si fatigante. Essuyant une larme qui coulait sur sa joue, elle commença sa lecture avant de vite s'endormir.

Comme chaque nuit depuis bientôt des semaines, il passait la fin de soirée avec ses frères rescapés, la peur au ventre. Avec un diner plutôt maigre -comme s'ils avaient le coeur à festoyer!- ils restaient la plupart du temps assis, tous ensemble dans le salon. Soit dans le silence, à fixer parfois la nuit noire au travers de la fenêtre dans l'attente peut être de démasquer le coupable. Mais comme chaque soir, rien n'arrivait. Le calme le plus complet, pas un seul bruit. Et c'etait précisément ca le plus inquietant. Ne pas savoir qui, ne pas savoir quand, ne pas savoir pourquoi, par qui.

Mais le pire était sans doute le jour. Le jour ou chacun devait donner sa part de responsabilité dans la mort de quelqu'un. Quelqu'un qu'ils ont toujours connu, cotôyer, parfois quelqu'un avec qui ils se sont disputé, ont rit...Oui, finalement, la nuit avait la part belle. Une sanction impitoyable certes mais qui avait un semblant de justice. Qui oserait prétendre à faire un choix juste lors des délibérations? On avait pas pendu Prussia pour rien...

Frissonnant à cette pensée, il alla se coucher près de ses frères, Tino et Lukas. Les regardant longuement, il finit par s'endormir, emporté par la fatigue. Il les défendrait, au péril de sa vie et même s'il ne serait certainement pas de taille à affronter le Loup. Mais jamais au grand jamais, il ne laisserait le frêle Finlande se sacrifier...pas lui.

Perdu dans ses pensées, toujours impassible, il avait vaguement relevé la tête en reconnaissant la voix de sa cousine qui l'appelait, mais déjà elle tournait les talons. Liam ne lui en tint pas rigueur, il valait peut-être mieux pour elle de ne pas s'attarder avec lui, cela ne lui apporterait rien. Après tout, il n'avait jamais rien eu de très rassurant, ni même de réconfortant. Léger soupir. Tout cette situation était effroyable... Il n'y avait plus qu'à espérer que l'élection de Ludwig n'était pas une erreur. Ça et un miracle, peut-être, ça ne serait pas de refus.

Il était resté longtemps sur la place, à fixer le sol. Ce sol qui avait vu couler beaucoup de sang, et qui en verrait probablement encore autant... Si ce n'est plus. Quelle belle couleur que le rouge, pourtant. Il n'y a rien de plus beau que le rouge vif et pur d'une fleur s'éveillant au soleil... Mais il n'y a rien de plus terrible que cette même couleur lorsqu'elle est celle de la sève répandue de ceux qu'on aime. Cette teinte écarlate qu'il chérissait tant, pourquoi diable fallait-il qu'elle revête ses habits de souffrance et de mort ?

Liam était finalement rentré chez lui d'un pas las, et la première chose qu'il fit fut d'ouvrir son armoire pour se changer. Ces vêtements rouges... La simple vue de cette couleur finissait par lui devenir tout bonnement insupportable, lui rappelant sans cesse les visions cauchemardesques mais bien réelles qui s'étaient profondément ancrées dans son esprit. Il choisit sans grand intérêt un vêtement des plus simples, exagérément ample et blanc, avant de se jeter sur le lit... et attraper Jackie, son panda en peluche préféré qu'il serra fort dans ses bras. Le ventre noué tant par la peur que la tristesse, il ne pouvait rien avaler. Il ne voulait pas mourir... Et ce soir, comme chaque soir depuis que plus aucun membre de sa fratrie n'était là pour lui tenir compagnie, il pleura jusqu'à tomber de fatigue.

Spoiler:

Ces derniers jours avaient été digne des plus grandes histoires d'horreur. Aucun Troll, monstre ou sorcière ne pouvait égaler la cruauté qui l'entourait. Des cadavres. Partout. De quoi faire passer les raids Vikings comme des pic-niques de randonnée en famille. Que pouvait-il faire, lui dans tout ça...? Pas grand chose... En plus de devoir tout faire pour survivre, il se sentait obliger de veiller sur les deux autres pays Nordiques. Pourrait-il vraiment bien vivre avec la mort de ses deux compatriotes sur la conscience? Non.

Il se tenait là, le regard dans le vide. À fixer le plafond. Se laissant gagner par le sommeil, avec crainte. Demain serait une bien pire journée...

Spoiler:

Ludwig avait raccompagné la Hongroise chez elle. Et malgré la présence habituellement rassurante du colosse, elle ne pouvait s’empêcher de s’en méfier. Parce que tout le monde pouvait être un ennemi. Parce que tout le monde pouvait chercher à la tuer. Parce que tout le monde finissait par se cloîtrer en silence chez lui, toutes lumières allumées.

Ludwig avait veillé à ce qu’elle s’enferme. Pour la protéger ou pour qu’elle ne puisse pas fuir ?

Elle n’osait même plus se coucher dans le grand lit désespérément vide sans la présence de l’Autrichien. Elle restait assise dans un fauteuil. Sa fenêtre donnait sur le bûcher qui avait été dressé après l’élection de Ludwig.

Demain, il y aurait sans doute deux nouveaux morts : un tué, un condamné. C’était comme si la mort les gagnaient petit à petit, tous autant qu’ils étaient. Une fatalité inexorable aux yeux de la Hongroise qui voulait se battre jusqu’au bout pour sa peau.

AUBE DU JOUR DEUX.

Mmh, l'air frais d'un petit village de campagne au bon matin, rien de tel, n'est-ce pas ? En règle générale, bien sûr, pas quand l'odeur rance du fer vous prend au tripes à peine levé.

La journée commençait mal, pourtant, pour la première fois depuis des semaines, il ne pleuvait pas. Un léger rayon de soleil jouait à cache cache derrière les nuages, et les oiseaux prenaient presque plaisir à virevolter dans le ciel, comme pour narguer les prisonniers du village désertique.

Tous se retrouvèrent sur la place du village, et Ludwig, le nouveau maire (Alfred se retournerait dans sa tombe, s'il en avait eût une), décida de faire un petit bilan de la nuit passée. Son teint était pâle et ses yeux abondaient la tristesse. Personne n'était dupe: une fois de plus, ils allaient devoir supporter le décès d'un de leurs compagnons.

Un loup ? Peut être. Un innocent ? Y'a des chances. Un ami ? Forcément. Et déja, leurs coeurs se serraient.

"Autant que je sois franc. C'est Megan que l'on a retrouvée morte ce matin, devant chez elle."

Il y eut un immense blanc. Puis les murmures, les cris d'un côté, les pleurs de l'autre.
La journée commençait mal.

"Nous devons, je vous le rappelle..." commença Ludwig, tentant de ne pas laisser ses émotions prendre le dessus sur son rôle de chef "Faire un vote...pour éliminer...l'un d'entre nous."

Son regard alla des visages blêmes de peur aux yeux rouges de chagrin.

"Votez bien. Si vous le pouvez."

Sur ces mots, ils se séparèrent et, ironiquement, quelques rayons de soleil se montrèrent enfin.

*~~*


NUIT 1: RECAPITULATIF

La Salvatrice (qui était Megan) a protégé quelqu'un.
Les Loups ont mangé quelqu'un.
La Sorcière a utilisé sa potion de mort.
La Voyante a vu l'identité de quelqu'un.

JOUR 2: RECAPITULATIF

Vivants:

Iran
Norvège
Islande
Angleterre
Allemagne
Grèce
Seychelles
Ecosse
Lettonie
Hongrie
Vietnam
Hong Kong
Finlande

Morts:
Megan: Salvatrice.

->Vous devez voter pour une personne à tuer aujourd'hui.
->Vous pouvez bouger, mais la nuit tombée, votre personnage regagnera automatiquement sa maison
->Vous n'avez EN AUCUN CAS le droit de vous dire vos identités par MP (c'est de l'anti jeu ^^)
->Vous pouvez être paranoïaque xD
->Vous avez le droit de voter contre vous même
->La nuit tombera demain soir, ou plus tard, si il manque trop de votes.


[je suis navrée pour toi Megan. <3 En plus c'était notre salvatrice... O3O]

Ce matin, elle était en vie. Enfin, encore en vie. Elle avait tellement serré la petite croix en argent dans sa main que des marques profondes étaient restées dans sa paume. Tremblant, elle sortit dehors.

Megan était morte. Elle avait été retrouvée juste devant sa porte. L’inconsciente, sortir en pleine nuit !

Elizaveta baissa les yeux devant le cadavre. Elle ne voulait plus voir les chairs sanguinolentes. Bien que Megan soit une amie à elle, les larmes ne purent pas couler. Peut-être est-ce parce qu’elle avait versé toute l’eau de son corps lors de la mort de Roderich ?

Ses pas l’emmenèrent automatiquement sur la Grand-Place du village où Ludwig, pas très à l’aise dans son nouveau rôle –qui l’aurait été ?- leur annonçait qu’ils allaient devoir désigner une personne à envoyer à l’échafaud.

Dur choix, avec le risque de condamner un innocent. Mais il fallait le faire.
Elizaveta ouvrit sa paume pour contempler la petite croix de Roderich. Puisse t-il l’aider à faire le bon choix.

La Hongroise scruta l’assemblée. Epiant les moindres faits et gestes des autres. Qui en retour l’épiaient. Tout le monde avait peur de tout le monde, tout le monde se tenait à plus d’un mètre de son voisin.

Elle n’arrivait pas à se décider alors que sa main semblait écrire de sa propre volonté sur le papier. Sûrement le fait d’une vieille rancœur, pensa t-elle. Parce qu’elle avait écrit Arthur Kirkland sur son papier. Parce qu’elle s’en méfiait aussi toujours un peu, lui qui avait osé dans le passé trahir Roderich qui s’était retrouvé à se battre à trois contre un.

Le sort en était jeté. Elle alla en tremblant déposer son bulletin dans l’urne, sous le regard lourd de toutes les autres nations.

Il avait été chargé de chercher le cadavre quotidien. La masse de cheveux roux l'avait fait hésiter entre Irlande et Ecosse, En palpant ce qui restait de l'ancienne nation, le doute n'était plus permis. Megan avait été la nouvelle victime. Il s'était chargé de l'emporter là où on entreposait les corps des morts, en attendant d'allumer un bûcher funéraire – les enterrer aurait été trop fastidieux et moins classe selon certaines nations.

Arrivé sur la grande place, Ludwig annonça la nouvelle au reste des villageois. Nombreux furent les cris, certains allant même jusqu'à s'évanouir sous l'effet de l'émotion. Tâchant de ne rien laisser paraître, Ludwig rappela les nouvelles règles choisies depuis la vieille. Elizaveta fut la première à donner son vote. L'Allemand détourna son regard de ce visage ravagé par les pertes – il avait bien trop peur de craquer, de se laisser aller aux sentiments en la regardant.

Sa fonction du maire était maudite. Non pas seulement parce qu'il devait mener les exécutions, mais qu'il avait droit à deux votes. Deux. Un chiffre qui pouvait faire toute la différence. Son choix se porta sur les nations les plus proches de la victime. On disait que les esprits tourmentaient leurs familles, cela s'appliquait peut-être aussi aux loups-garous ?

Prenant la craie blanche, Ludwig inscrivit le nom de l'Ecosse.

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Je me permets de faire le récapitulatif.


RECAPITULATIF DES VOTES:

Arthur: x
Lysander : x x

Reste à voter: Iran, Norvège, Islande, Angleterre, Grèce, Seychelles, Ecosse, Lettonie, Vietnam, Hong Kong, Finlande.

Pourquoi Hongrie compte double? C'est pas le maire qui compte double?

Arthur était en proie au désespoir le plus sombre.
Megan.. Sa petite soeur qu'il critiquait tant n'était plus. Il n'avait plus que Lysander sur qui compter, et tous deux semblaient déjà condamnés au bûcher, à la séparation la plus violente qui soit.

Tenant à peine sur ses jambes, songeant à Megan, à Rhys mais aussi à Lysander, il glissa le petit bulletin "Iran" dans l'urne avant de retourner réconforter son frère, aussi pâle que lui.

Tout sauf mourir ainsi. Brûlé. Je suis avec toi, même si je n'arrive pas à te le dire, Lys

Elle s'était endormie dans l'église, sa tête reposant sur le bois dur du banc. Lorsqu'elle se réveilla, piquée au vif par la fraîcheur matinale, une sueur glaciale coula le long de son dos, la faisant frissonner. Il y avait... comme une odeur de cadavre dans les environs.

Lý sortit précipitamment, les jambes tremblantes, oubliant presque sa rame qu'elle attrapa au vol.

Megan. Megan était morte.

Elle ne la connaissait pas énormément. Mais elle savait que c'était une femme pleine de vie. Elle... Elle ne le méritait pas.
Et maintenant, il fallait qu'un autre mort s'ajoute à cette liste déjà trop longue. Pire. Il fallait le choisir.
Dans un sens, cela pouvait être n'importe qui. Tout le monde était un loup-garou pour tout le monde. Mais on dit souvent que lorsqu'un meurtre est perpétré, la famille fait partie des suspects. Arthur ou Lysander, alors.

Mais Lý avait une autre idée en tête.

Ceux qui ont l'air le plus innocent sont souvent... louches.

Tremblottante, elle glissa son bulletin dans l'urne. Elle savait que personne ne la croirait, mais elle devait avoir foi en elle-même.

"Raivis."

Je suis désolée.

Son sang se glaça l'espace d'un instant lorsque, le lendemain matin, son regard tomba sur une chevelure rousse ensanglantée, auréolant un corps sans vie. Un corps svelte et fin, il cru y reconnaitre la silhouette de Lysander à prime abord puis, lorsque le corps fut retourné, il eut un léger soupir puis un sourire en coin. Cela pouvait sembler inhumain et il en avait conscience, aussi effaça t il aussitôt cette expression de son visage. Il ne tenait bizarrement pas à danser au bout d'une corde parce que certains auraient mal interprété son geste. Jetant un regard à Lys, son coeur se défit de l'étau d'angoisse qui l'avait étreint en voyant la chevelure flamboyante. Ce n'était pas lui.

Près de lui, cet égocentrique Arthur qui, contrairement à hier, apparaissait plus humain. Le contraire aurait été très surprenant mais surtout... accablant. A une époque ou tous doutaient de tous, le moindre rictus, froncement de sourcils -que le susnommé avaient fort gros d'ailleurs- pouvait servir de prétexte à un vote dont le résultat serait irrévocable...

Retournant son attention vers Finlande, protecteur, il se rapprocha un peu de lui. Il se rappelait de la longue discussion qu'il avait eue, la veille avec ses frères au sujet du choix d'aujourd'hui. Mais, d'habitude si influençable, Islande n'était pas prête à ce jour à se laisser guider son choix par l'avis -aussi précieux soit il-de ses proches. Ni par des considérations futiles telles que l'inimitié qu'il éprouvait -sans grands fondements d'ailleurs- à l'égard d'Arthur. Aussi, il se remémora lentement le passé, essayant de faire naitre quelques soupçons sur la nature des uns et des autres. Mais rien ne venait. Il y avait bien Ludwig, mais le désigner serait absurde. Bien sur, ses frères étaient écartés d'office tout comme Arthur. Il ne le croyait pas capable de faire du mal à Alfred...non, vraiment pas.

Non, le seul qui ici, avait non seulement les motivations mais en plus la force physique de le faire était...

"Iran"

Son billet déposé dans l'urne il retourna près de Lukas, l'estomac, comme d'habitude retourné par l'acte qu'il venait de faire.

Lukas frissonnait. La nuit avait été terrible...Ses rêves était remplit de cadavres de gens qu'il avait connus. IL s'était réveillé en sueur, avant de jeter un regard paniqué à ses côtés. Deux silhouettes. Pas de sang. Le soulagement fût immense. Pourtant le soulagement ne dura pas longtemps. Megan était morte. Sans vraiment vouloir voir le corps, il pût quand même voire la crinière flamboyante de la femme alors que le Maire transportait le cadavre vers la pile grandisante. Une petite voix à l'intérieur de lui murmurait sans cesse: Arthur l'a tué...Arthur l'a tué...Arthur l'a tué... Pourtant Lukas ne croyait pas que cet homme qui l'avait si généreusement recueillit durant une guerre mondiale aie pu faire ça... Quoique. En repassant la liste des survivants dans sa tête, le Norvégien ne voyait personne d'autre qui aurait pu.... Un instant. Se tournant vers l'autre tête rousse de l'endroit, un doute commença à germer en lui. L'Écosse peut-être? Que faire? Arthur l'a tué...Arthur l'a tué...Arthur l'a tué... Non. Lukas avait confiance en Arthur. Lysander était celui qui avait... qui a dû...

Avant de regretter son choix ou d'y penser un peu trop longtemps, la Norvège prit un papier, griffonna : Lysander et le plaça dans l'urne.

Ce qui importait c'était que ses frères était sains et saufs.... pour l'instant.

La rumeur disait que Megan était morte.

C'était possible, il ne l'avait pas vu et il ne voulait pas la voir. Il ne connaissait pas l'Irlande mais... mais elle était morte.

Comme Ivan.
Comme Eduard...
Comme Toris.

Comme sa plus grande peur et ses deux frères adorés.
Lituanie et Estonie auraient encore du être là, il aurait du pouvoir se blottir contre eux. Mais ils étaient morts. De façon horrible...

Alors Raivis essayait de ne pas se concentrer sur Megan, mais plutôt sur Arthur et Lysander qui avaient perdu un membre de leur famille. Les pauvres...

Mais Lysander ne pleurait pas. Megan était morte et Lysander ne pleurait pas. Raivis ne pouvait pas comprendre ça.

Il attendit un petit moment avant d'aller voter à son tour, tremblant sous les regards posés sur lui.

Avant de choisir, il inspira profondément, jeta un oeil à Ludwig.

Il avait voté pour l'Allemand pour en faire le maire. Pour avoir quelqu'un à suivre... parce que.. pour des raisons bonnes (il le connaissait au moins un peu) ou mauvaises (Le grand pays l'avait envahit autrefois après tout !), il voulait faire confiance à Ludwig.

Et Lysander ne pleurait pas.

Lysander.

Voila... c'était fait.

Le soulagement avait été présent lorsqu'il vit le Norvègien et l'Islandais. Et pourtant le stress et le mal au ventre furent leurs apparitions aussitôt, après tout il faisait faire brûler quelqu'un au bûcher.

S'approchant tout les trois de la place, le maire annonça que Mégan était morte. Certe il ne la connaissait que très peu, et pourtant il avait mal au coeur. Ce n'était qu'une innocente victime de plus des Loups...

Il fallait vôter pour envoyer une personne à brûler, innocente ou non on ne pouvait savoir

Il se tenait tremblant devant l'urne, prit un morceau de papier...

Les questions étaient les mêmes pour tous :
Pour qui vôter ? Qui était coupable ? Qui était un loup ? Que faire ?

Il finit par vôter Ludwig
Il ne faisait certe aucune confiance à l'Allemand, mais c'était surtout le seul moyen pour faire une sorte de vôte blanc.
Personne d'autre ne vaudrait vôter contre lui, c'était certain puisqu'il avait été élu maire. Immense pouvoir et influence, ansi il ne prennait pas le risque de vôter contre un innocent. C'était certe une méthode lâche...
Il savait de plus que les deux Nordiques ne seraient pas tués, c'était un petit soulagement de plus

Croisant les yeux bleus de l'Allemand, il préféra vite détourner son regard.

A la façon dont avançaient les votes, la prochaine personne qui allait mourir aujourd'hui aurait elle aussi les cheveux roux. Sauf si les derniers votants rejoignaient ceux qui pensaient qu'Iran était l'unique coupable.

Mais comment savoir où se trouvait la vérité ?

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RECAPITULATIF DES VOTES:

Arthur: x
Iran : x x x
Ludwig : x
Lysander : x x x x
Raivis : x

Reste à voter: Iran, Grèce, Seychelles, Hong Kong.

Arthur soutenait son frère, pâle comme la mort. Pâle comme la mort, quelle expression stupide! Comment peut-on parler de la mort comme si elle était rien, l'intégrer dans le langage de tous les jours, mépriser ainsi sa force! C'est bien seulement lorsqu'elle nous frôle qu'on lui témoigne la soumission qui lui est due, l'implorant vainement ne pas nous arracher à la vie.
L'anglais déglutit avec difficulté, surmontant sa nausée, ne pouvant se résoudre à laisser Lysander seul. Si tel était le choix du village, alors il l'accepterait. Certes son frère pouvait se monter... ambigu, agissant tantôt comme si il l'aimait ^(trop), tantôt comme un abruti, mais il restait son frère.

C'est dans l'épreuve que l'on compte les êtres chers et fidèles , je suis là, Lyssie, quoiqu'il arrive.

Il lui serra la main un peu plus fort, regardant arriver au loin les quatre ultimes votants.

(juste un petit post pour réconforter mon écossaise favorite XD ILU J'avais envie de Rp un peu avec le peu de temps que j'ai IRL -_- :love1: )

[Lys' ton post m'a fait pleurer (si y'a des fautes c'est parce que mon clavier est encore tout flou >_>)]

La nuit n'avait pourtant pas commencé plus mal que les autres. La lune brillait toujours de la même façon, d'un halo malsain et peu encourageant. La rousse était rentrée chez elle sans un bruit, elle avait vu Lysander qui passait rendre visite à Arthur et hésita un instant à les rejoindre. Perdant confiance elle s'immobilisa devant la porte d'entré et fit demi-tour. Si seulement elle avait su.

Elle s'allongea dans son lit, aussi peu rassurant qu'il l'avait toujours été depuis le début du carnage, et ferma les yeux. Une image furtive s'inscrit dans son esprit, elle vit Arthur debout, devant un feu crépitant. Un mince sourire s'installa sur son visage. D'après les courtes visions qui lui venait chaque soir, elle savait qu'Arthur se réveillerai demain matin, lui. Si seulement elle avait su.

Elle n'entendit pas la porte sortir de ses gonds. Elle n'entendit pas les pas de la bête dans sa maison. Ele n'entendit pas les marches de l'escalier grincer. Elle n'entendit pas la poignée de sa chambre tourner. Elle ne sentit qu'un souffle chaud dans son cou. Megan laissa échapper un soupir d'aise au milieu d'un rêve dans un monde bien loin d'ici. Les griffes luisantes entamèrent la peau douce et pâle de son dos à plusieurs reprises, sans pour autant la déchirer complètement. La douleur vive lui fit arracher un cri qui résonna dans tout le village. Si seulement elle avait su.

Avec des yeux paniqués elle tomba de son lit, hurlant la brulure de la plaie sur le parquet. La force du désespoir donnant des ailes elle se redressa et prit la fuite. Sa vision s'obscurcissait et elle manqua une marche de l'escalier. Elle roula sur la pierre, laissant une traînée sanglante sur le marbre. Déjà, le loup garou était là. Elle ne comprenait pas pourquoi son Saint-Patrick ne la laissait pas mourir et la forçait à endurer ça. Elle gisait au rez de chaussé comme une poupée désarticulé martyrisé par un enfant. La bête ne l'acheva pas tout de suite, la trainant d'abord à l'extérieur comme pour l'exhiber. Le lycanthrope la surplomba et plongea lentement la tête vers sa gorge. Si seulement elle avait su...

Elle aurait frappé à cette porte.
Elle leur aurait dit qu'elle les aimait.
Elle les aurait serré dans ses bras, une dernière fois.

Une larme roula sur sa joue. La vie est cruelle, la Mort aussi. Une goutte de son propre sang tomba sur son autre joue, venant directement dans la gueule du monstre. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Pourquoi de cette façon ? Mourir... Mourir sans savoir à cause de qui.

Elle rouvrit les yeux, le soleil brillait. Tout le monde la fixait et affichait des mines tristes.
' J'ai survécu finalement ? Je dois être dans un sale état... '
Ignorant la douleur qu'elle ressentirait en bougeant, Megan se redressa. Bien. Elle se sentait bien. Elle sourit et fit de grand signe, on l'ignora. Son regard tomba sur Arthur et Lysander, plus proche que jamais. La tousse les rejoignit en quelques pas.

- Allez ! Souriez un peu. Je vous aime vous savez, dit-elle n'ayant plus peur de dire cela.

On l'ignora une fois de plus. Pour la première fois elle se retourna.

Elle n'était pas dans un sale état, non elle était terrifiante, les yeux vides, le visage rougi de sang, les côtes déchirés, les cheveux teintés de rouge. L'irlandaise assistait à son propre enterrement. Si seulement...

Encore plus effrayant que son cadavre, elle vit qu'on désignait Lysander comme étant le suivant à mourir. Non ! Pas lui ! Oubliant un instant son état de non-consistance, elle le serra dans ses bras et le traversa. Elle eut un pincement au cœur, elle n'était d'aucun secours et ne ferait qu'assister à la mort du reste de sa 'famille'.

[Oui oui un peu long mais bon j'ai le droit nan ? J'peut faire fantôme ? (useless but cool)]

Le Grec avait passé une nuit abominable, terriblement angoissé. Ses dizaines de chats lui avaient servi de calmant et il ne s'en était pas séparé de la nuit. Oh, et s'il était lui aussi une de ces créatures assoiffées de sang, non, c'était impossible. Jamais il n'oserait commettre tel meurtre. Le matin avait été finalement bien pire. Une nouvelle victime, et les cris, les murmures, cette vague de paranoïa qui planait sur le monde quand Megan avait été découverte, les entrailles ouvertes, dévorée de l'intérieur.

Personne ne pouvait se trahir, les loups garous étaient intelligents, ils savaient quoi faire pour effacer les traces. Héraclès en eu froid dans le dos.

Et, oh, on lui disait de voter une nouvelle fois, mais pour la personne qui devait être executée. Mais ou était la preuve que les loups garous ne finiraient pas vainqueurs de toute cette histoire, quelle était la vérité? Ce choix lui donnait envie de disparaitre. Disparaitre ailleurs d'ici. Loin de cet effroyable bain de sang. A vrai dire... il n'avait plus la volonté de vivre si c'était pour rester ici.

Oh, il aurait aimé voter blanc. Puis il croisa soudainement Lysander et Arthur qui se morfondaient. Il avait encore quelqu'un. La seule chance de Lysander était que quelqu'un dépasse son score n'est ce pas? Il y avait... Iran pour l'instant... qui arrivait presque à égalité avec lui.

Grèce prit une profonde inspiration et remit le bulletin qui laissait apparaitre le nom d'Iran. Oh, il l'aimait bien. Il n'avait rien contre lui, il ne savait absolument pas s'il était loup garou ou pas, mais simplement il mettrait les deux bonhommes à égalité et ça ne serait pas lui qu'on pourrait accuser de quoi que ça soit.

Il se haïssait d'avoir à voter pour quelqu'un ainsi. Il prit son courage à deux mains et partit planter des croix au dessus des cerceuils de terre où gisaient les cadavres.

Megan, c'est donc Megan que le coup du sort, ou plutôt non ces fichus loups qui l'avaient désigné pour se faire prendre par la mort. Tanoa la connaissait peu, mais cela la rendait quand même bien triste, encore une victime allongeant la liste. Cela devenait de plus en plus terrible, et les regards se faisaient de plus en plus méfiants, l'atmosphère était si angoissante, et voir le corps de cette pauvre Megan si lacérée n'améliorait en rien. Mais Tanoa gardait un semblant d'espoir, elle se disait que les choses allaient bientôt se terminer, qu'on trouverait les responsables, elle espérait tant. Un bucher allait se dérouler, mais l'idée de pouvoir y envoyer un innocent lui faisait grand peur. Toute la journée elle avait réfléchi, pesé le pour et le contre de tel ou tel vote. Jamais elle n'avait autant réfléchi, lui semblait-il...Regardant Arthur de temps en temps lorsqu'elle le voyait passer elle se disait qu'il ne pouvait pas être un loup, il n'aurait pas pu sacrifier ainsi quelqu'un de sa famille. Quoi que tout était possible, aussi bien par la folie meurtrière que pour pouvoir faire penser qu'il n'en était pas capable et l'innocenter. Mais il était dur d'innocenter quelqu'un, la confiance n'était pas de mise...Comme pour les 3 frères baltes, leur attitude aurait pu paraître curieuse, celles de comploteurs, des loups comploteurs. Mais Tanoa en doutait fortement, ils eurent été plus discrets. Finalement après maintes réflexion, elle avait aboutit à une idée de vote. Et maintenant elle allait le déposer dans l'urne.

"Iran, en espérant que tu ne sois pas innocent"

C'est celui qui lui paraissait le plus louche, le plus mystérieux. Et cela ne lui inspirait guère confiance, vraiment rien de bon...

Spoiler:

Cela sentait le roussi pour l'infortuné Ecosse. A ce rythme, il ne resterait plus qu'une seule nation de ce qui avait été l'Union Jack. Oh mais attendez Seychelles a voté ! Tout change, et la décision finale revient à Hong Kong. Ou à moi-même si la nation asiatique vote pour quelqu'un d'autre qu'Iran et Ecosse.

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RECAPITULATIF DES VOTES:

Arthur: x
Iran : x x x x x
Ludwig : x
Lysander : x x x x x
Raivis : x

Reste à voter: Hong Kong.

C'est encore en retrait qu'il se tenait, ce jour-ci, regardant de loin les votes s'ajouter. L'idée même de voter pour une chose pareille le révulsait, et il se contentait de soupirer longuement, se demandant contre qui irait son vote. Très probablement quelqu'un qui n'en avait pas eu un seul, ainsi le sien ne compterait pas...
Finalement il s'approcha à nouveau du tableau où étaient inscrites ces satanées croix... et constata avec stupeur que seul son vote manquait, et qu'il était... décisif. La passivité n'était plus de mise... et une quelconque expression d'impassibilité tout simplement impossible à conserver. Sentant les regards sur lui mais n'osant pas les affronter, il resta un moment à fixer le tableau, sans rien faire ni dire, tremblant. Bon sang, il allait décider de la mort de quelqu'un. Il était réellement au bord de la panique, ne sachant absolument pas quoi faire. Et puis son regard se posa sur Arthur. Arthur qui risquait bien de perdre le dernier membre de sa fratrie. Non, il ne pouvait pas laisser faire ça.

"Iran."

Salows ! ;_; Je vous maudis par MP.

Dommage, j'aurais bien voulu continuer cette fic collab'...

EDIT FRANCIS: Y'en aura d'autres, t'inquiètes pas <3