Sieft. Roueg.* Ce fut à peu près la seule pensée qui traversa l'esprit de la blondinette quand, à nouveau, décidément, la voix de l'Allemande tinta dans la pièce. S'étant endormie pas trop loin des autres, Luxembourg écouta en silence le nouvel évènement. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur. Elle espéra avoir mal entendu mais les protestations des autres s'élevèrent l'une après l'autre, laissant Luxembourg abasourdie. Elle dit, d'une voix fluette et un peu tremblante:

- M-Mais... c'est... absurde...

Elle ne pouvait quand même pas voter pour la mort de quelqu'un! Elle rajusta nerveusement ses lunettes, écoutant le verdict des autres. Déjà, voter contre leur chef était une mauvaise idée. Le Hongrois était donc déjà rayé de la liste. Restait à choisir entre 10 autres.

C'était un choix plus difficile qu'il n'en avait l'air. Elle ne souhaitait la mort de personne, mais... il n'y avait pas d'autre choix, n'est-ce pas...? Kathrin eut un peu de pitié pour la Nouvelle-Zélande, et puis bah... Elle n'avait pas envie de se tourner contre elle. Aussi elle tourna son regard vers Taïwan. Elle n'avait qu'une voix... Histoire d'un peu 'stabiliser' les votes, Luxembourg eut un petit rire nerveux avant de déclarer:

- Pardon... Taïwan... Je vote contre toi.

Spoiler:

SECONDE NUIT

On avait fini par choisir la brebis à immoler. Tout ceci c'était joué de très peu, à croire que chacun profitait de la situation pour régler ses comptes. Louise se leva quand les vois se turent. D'une main elle attrapa le poignet de Nouvelle-Zélande.

- Dis-toi que pour toi tout fini ici. Tu ne joues pas le plus mauvais rôle.

L'Allemande tira l'enfant par le bras, la plaçant devant un mur. De la pointe du couteau elle traça une estafilade sur la paume de Nouvelle-Zélande et l'appliqua sur le mur. Rouge sur blanc, tout fout le camp. Le sang traça la forme d'une porte qui prit de la consistance, devient réelle. Alors que la nation sacrifiée disparaissait, se faisait transparente, intangible. Disparaissant corps et bien tandis que la nouvelle porte s'ouvrait.

Derrière cette porte, plus de blanc. Au sol le carrelage avait laissé place à de l'herbe et les murs étaient couverts d'arbres et plantes grimpantes. Une ambiance de forêt régnait ici, mais pas celles de l'Europe non : celles de la Nouvelle-Zélande comme si l'esprit de la nation s'était incarnée dans la pièce.

La pièce aurait pu sembler accueillante s'il n'y avait pas ce silence pesant. Cette forêt était morte, dépourvue de toute vie.

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-> La nuit dure jusqu'à ce soir.
-> Vous pouvez continuer à poster, mais personne ne peut espionner/voir les loups durant la nuit. Vous dormirez que vous le vouliez ou non.
-> Les morts peuvent continuer à jouer sous la forme de fantômes.

-> Les Loups se concertent par MP et m'envoient le nom de leur victime par MP.
-> La voyante m'envoie par MP le nom de la personne dont elle veut connaitre le rôle.

Survivants : Luxembourg, Hongrie, Irlande, Danemark, Italie du Nord, Israël, Taïwan, Catalogne, Canada, Prusse

Morts : Nouvelle-Zélande (Sorcière)

SECONDE JOURNEE

Une journée de plus en Enfer, une journée de plus où chacun lorgnerait son voisin en craignant pour sa vie. Douloureuse surprise pour chacun en remarquant que deux corps avaient disparus. Plus de Danemark, ni de Taïwan. A la place une nouvelle porte d'où émanait une odeur de nourriture et d'alcool.

Nombreux furent les personnes à se précipiter dans la salle. Cela semblait faire une éternité qu'ils n'avaient pas mangé. La nouvelle pièce avait l'ambiance d'une taverne avec ses tables et tabourets de bois. Sans compter les trophées typiquement vikings accrochés aux murs. Typiquement danois. Surtout la sirène de bois peinte accrochée au-dessus du bar. Une sirène accompagnée d'un dragon de bois : symbole de l'amour secret qui avait lié la Danoise et Taïwan jusqu'à la mort ? Au moins ça expliquerait les lanternes de papier qui constituaient le seul éclairage de l'endroit.

Broc en main, couteau à la ceinture, Louise attendait la troupe. Rappelant par sa présence qu'il fallait voter pour sortir d'ici, retrouver le monde extérieur.

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Les Loups ont tué Danemark.
Taïwan était l'Amoureux de Danemark.
La Voyante a vu l'identité d'un joueur.

-> La journée dure jusqu'à ce soir.
-> Vous pouvez continuer à poster, mais personne ne peut espionner/voir les loups durant la nuit. Vous dormirez que vous le vouliez ou non.



Survivants : Luxembourg, Hongrie, Irlande, Italie du Nord, Israël, Catalogne, Canada, Prusse

Morts :
Nouvelle-Zélande (Sorcière)
Danemark (Villageois - Amoureux)
Taïwan (Villageois - Amoureux)

Maria s'était couchée complètement mortifiée dans une salle qui rappelait leur première "victime". Nouvelle-Zélande avait disparu comme ça, d'un coup d'un seul, corps et âme. Un peu plus, et c'était elle la condamnée. Songeant à ces évènement, elle s'était assoupie, ce qu'elle n'expliquait absolument pas ! Tout cela aurait dû la tenir réveillée pourtant ! Puis elle était sortie de son sommeil, en sursaut. C'était étrange, la salle tapissée de verdure semblait beaucoup moins remplie que la veille, beaucoup plus silencieuse. Puis elle réalisa qu'il manquait deux personnes : Taïwann et Danemark avaient disparu, et une nouvelle porte s'était découpée dans le mur. Comme lorsque l'on a condamné Nouvelle-Zélande, songeait-elle.

Elle n'allait même pas avoir l'occasion de se venger de la danoise et de lui botter les fesses avec ces bottes qu'elle avait l'air de tant aimer ! Et Taïwan...

Bon sang, pourquoi ces deux là ?

Une odeur de nourriture et d'autre chose de familier - et qui sentait foutrement bon - vinrent lui chatouiller les narines, interrompant le cours de ses pensées.

De la bière ! Mein Gott ! Ni une ni deux, Prusse se rua vers la porte qui ouvrait sur - Ô, Joie ! - une taverne. Ce n'est qu'une fois arrivée à une table qu'elle remarqua les nombreux détails rappelant l'existence des deux malheureux disparus. Louise, debout dans un coin de la salle, un broc dans la main, semblait attendre la petite troupe de survivants.

Observant sa soeur, elle jugea qu'elle était en droit de manger et de boire. Surtout boire en fait. Elle en avait besoin.

Elle descendit une choppe de bière entière avant de s'attaquer à une assiette pleine d'une pauvre nourriture difficilement identifiable - qu'elle englouti pourtant avec plaisir - accompagnée d'autres pintes de bière. Elle n'avait pas vraiment calculé qu'avec sa nouvelle condition de femme, elle tenait beaucoup moins bien l'alcool que d'habitude. C'est donc un brin ivre que la demoiselle réfléchissait à la situation.

" C'est ...C'est horrible. Deux disparus. Une qu'on a voté contre elle et... grmm c'est pas d'la vraie bière allemande ça.... J'en étais où moi... Ah, ouai... Deux disparus, ce matin.... " Le visage posé sur la table, grattant du bout de l'ongle une imperfection sur la table, elle songeait aux alternatives qui s'offraient à elle durant quelques dizaines de minutes.

Brusquement, elle se leva de sa place en renversant son tabouret et pointa un doigt accusateur vers la Hongrie.

" Chef de merde ! T'as beau être devenu un mec, t'es pas pour autant devenu un bon chef... C'est ta faute tous ces morts ! Ta faute ! "

Sobre, elle aurait sans doute tergiversé plus longtemps. Mais dans le fond, elle le pensait vraiment. Il y avait eu des morts, trois, ils étaient même forcés de voter encore et de tuer encore. Il leur fallait un nouveau guide, plus à même de les mener au travers des autres pièces. Un chef qui éviterait les sacrifices inutiles. Et pour cela, il n'y avait qu'une seule solution.

" Je vote contre toi, Daniel... "

Elle tressaillit. Une partie de son cerveau se révulsait à l'idée de voter pour la mise à mort de la Hongrie, son ami(e?) d'enfance... Mais une autre petite voix, insistante, lui soufflait qu'elle devait prendre cette décision. Pour la survie.

Il s'était endormi dans une forêt luxuriante et au réveil, la forêt avait pris deux de leurs compagnons. L'autre grande gueule de Danoise et le beau petit cul Taïwanais. Comme si les loups, furieux de n'avoir pas pu bouffer la nuit d'avant, se vengeaient en prélevant un double tribut.
Un cauchemar. Tout cela était un cauchemar en fait, lui, qui avait cru d'abord à un rêve devant son changement de sexe tant espéré, se prenait en pleine face le revers de la médaille : ils étaient dans un jeu cruel, sans volonté propre. Ils étaient des poupées placées là-dedans pas on en savait quelle créature qui se délectait de les voir s'entretuer pour espérer sauver leur peau.


Une autre porte s'était ouverte, un autre lieu s'offrait à eux. Une taverne. Boire et manger. Manger. Son estomac gargouillait affreusement mais, il n'avait pas envie. Sa responsabilité de chef lui pesait sur les épaules, tout en sachant qu'il était aussi impuissant que les autres...


- Chef de merde ! T'as beau être devenu un mec, t'es pas pour autant devenu un bon chef... C'est ta faute tous ces morts ! Ta faute ! Je vote contre toi, Daniel...


Et on le lui faisait bien sentir.


Ulcéré, la colère obscurcissant totalement sa raison, et la Hongrie n'étant pas spécialement connu pour réfléchir, Daniel s'avança à grands pas vers la Prussienne, la chopant par le col de sa veste.


- Espèce de salope, tu crois que c'est si facile que ça d'être chef ? Tu m'accuses mais t'es absolument pas crédible en m'accusant. Pas crédible un poil ! Des siècles d'engueulades, tu le laisses porter par des siècles d'engueulades, grosse conne ! Comme si je pouvais être crédible en votant contre toi, juste parce que ta sale gueule de fouine me revient pas ! Mais si tu veux jouer au con, saloperie, okay, j'suis ton homme et je vote contre toi.


Daniel la laisse retomber sur son tabouret sans ménagement tandis qu'il donnait des coups de pieds furieux dans les tables, le bar, les bancs.


De toute façon, il avait jamais pu blairer la Prusse. Par égard pour leur amitié d'enfance maintenant totalement éteinte par ce dernier échange, il n'avait pas voté contre elle au dernier tour. Même si son comportement était louche. Même si une de ses rivales au poste de chef avait disparu et qu'elle essayait de plomber le second. D'ailleurs, elle ne lui avait pas pardonné, à la Danoise, d'avoir lorgné de trop près sur ses bottes. Qu'elle avait voté pour la pauvre petite Nouvelle-Zélande... Pourtant, il ne voulait pas voter pour elle... A la base, il se méfiait plus de Catalogne et de sa petite pharse « rien de personnel » quand il a fait basculer Nouvelle-Zélande vers l'enfer.. Mais là, Maria avait prononcé les mots de trop. Sans doute s'en mordrait-il les doigts après, mais pour l'instant, le Hongrois était plus aveuglé par sa colère qu'autre chose.


- J'vous préviens, le premier qui vient me faire chier, j'lui casse sa putain de gueule.


Il ne faisait plus confiance à personne.

Et bien... les mauvaises nouvelles se suivaient et ne se ressemblaient pas. Quand il se leva, Catalogne eut la désagréable impression que le groupe était plus petit que la veille, et malheureusement, ce n'était pas un tour de son imagination. Se levant d'un sommeil imposé, il constata avec angoisse que Danemark et Taiwan avaient mystérieusement disparus et qu'une porte qui n'était pas là la veille leur faisait face. Allemagne les attendait d'ailleurs à l'intérieur de la nouvelle pièce.

Laissant les autres émerger, Joaquim explora avec curiosité cette nouvelle pièce qui ressemblait à une taverne des temps anciens. Cependant, il y avait quelques détails typiquement asiatiques qui juraient dans le décor, et il comprit alors ce qui se passait. La situation ne semblait pas aller en s'arrangeant et il put assister aux prémices d'une division du groupe (s'il n'avait pas encore eut lieu lors du premier vote).

Prusse n'avait attendu personne et commencé à boire son coup, déjà bien pleine après seulement quelques verres. Elle laissa éclater sa rage contre leur chef de groupe et, quelque part, il le comprenait. Ca avait plutôt bien commencé, aucun mort à déplorer, mais il fallait croire que le destin les avait rattrapés en leur enlevant deux de leurs camarades.

Forcement, ça faisait mal.

Irlande se rebella à son tour, choquée par la mort de Nouvelle Zélande. Et elle semblait encore plus furieuse que Prusse, faisant bien comprendre aux autres ce qui les attendait si jamais ils se posaient contre Canada ou elle. Bon, cela compliquait grandement les choses pour le Catalan, bien qu'il sache qu'Irlande allait sûrement s'en prendre à lui tôt ou tard, étant l'un de ceux qui a condamné sa nièce.

Seulement, bien que l'envie l'en démangeait, il ne se sentait pas de voter contre Hongrie. Déjà, il n'avait pas envie de réélire un chef alors qu'ils avaient d'autres chose à penser (survivre, par exemple), en plus, celui ci avec son double vote l'intimidait un peu. Surtout, celui ci semblait s'être arrêté sur lui, comme en témoigne le dernier suffrage: il était quasi-sûr qu'il se serait prit un vote de sa part si Prusse ne l'avait pas autant provoqué (quelque part, il lui en devait une).

Plus il observait la scène, et plus Joaquim avait l'impression que leur plan de survis tournait très vite au règlement de compte. Et cela était très mauvais pour l'avenir du groupe. Lui même était un peu solitaire, mais il comprend bien l'intérêt qu'il y a de s'unir aux autres dans ce genre de situation. Il fallait qu'il trouve un moyen de calmer le jeu, au risque de se prendre un vote dans la gueule s'il le faut.

-"Ecoutez, je sais que c'est dur pour vous tous, mais si on commence à s'engueuler les uns les autres et à former des clans, on va finir par tous y passer! Il n’y a rien de pire pour détruire la solidarité dans un groupe que le communautarisme. Je vous le dis franco: ça m'arrangerait que vous vous entretueriez pendant que je la joue discret dans mon coin en me faisant oublier lors des votes. Croyez-moi, je n'ai d'affinité avec personne dans ce groupe, et la meilleure tactique pour moi, ce serait de m’en sortir seul. Mais j'ai pas envie d'avoir plus de victimes innocentes à déplorer! Alors je vous conseil à tous de vous calmer et de réfléchir posément à la situation."

Il prit son souffle pendant un moment, laissant les autres réfléchir à ce qu'il venait de dire. Oui, innocente avait-il précisé. Car inutile de se voiler la face, il y en avait parmi eux qui jouaient double-jeu, et c'était eux les coupables de cette déchirure. C'était donc à eux de payer, quelque soit leur visage.

-"Tu m'en vois désolé, Luxembourg, mais je n'ai pas envie de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre."

Pour l'instant, tout était trop flou, il n'arrivait pas à discerner le vrai du faux. Il fallait qu'il attende d'en voir plus... si d'ici là, il n'est pas encore mort.

Récapitulatif des votes

A voté : Prusse, Hongrie, Irlande, Catalogne,
Doit voter : Luxembourg, Italie du Nord, Israël, Canada

→ Prusse : xx
→ Hongrie : x
→ Israël : x
→ Luxembourg : x

Du calme, rester calme, ne surtout pas s’én…

« Mais ça ne va pas dans ta tête espèce de vielle Guinness de merde ?! Je n’en ai rien à battre que tu vote contre moi, salope de mes deux ! Mais n’oublie pas une chose, lady Macbeth défraichie à la noix, c’est que quelques membres de ta famille sont de la mienne ! Francis est comme mon frère à l’égal d’Italie, Canda est mon neveu ou ma nièce et le restera. Parce que putain, qu’est-ce que je l’aime ce p’tit gars. Je suis juive bordel ! Et la communauté, la famille est tout pour nous, t’as pigé la planche à pain, où il faut que je te l’imprime sur ton crâne ? »

Mal au cœur, mal à l’estomac, envie de vomir, rage, haine contre la situation, haine contre le monde. Soudainement, ces sensations la frappèrent de plein fouet et l’Irlande en était la cible et le catalyseur. Elle s’était levée d’un bond, la regardant droit dans les yeux. Homme, elle l’aurait déjà giflé, déjà mordue, femme, elle se vantait de posséder un peu plus de sang froid. Cela ne l’empêchait nullement de vouloir gifler l’Irlandaise, oh non. Les poings serrés, elle essayait de contenir sa rage.

« A propos, sache que chez moi, il est très malvenu d’insulter quelqu’un qui est en deuil. Dan était… est le Juste par excellence, un de mes héros, mon sauveur, mon ami, ma sœur ou mon frère, peu importe. Elle n’est plus là et tout ce que tu trouves à faire, c’est m’accuser de vouloir sacrifier un autre membre de ma famille. Tu délires vielle peau ! »

C’était bon de se défouler un peu, toute cette colère, cette haine. Elle avait perdu Tai, perdu Dan. Et Nouvelle-Zélande, bien qu’il ne la connaissait pas très bien (qu’elle ne la connaitrait plus, n’emportant comme derniers souvenirs que de grands yeux et l’odeur d’arbres étrangers à sa terre). Un instant, elle se calma, reprenant ses esprits. Tant mieux.

« … Si tu veux vraiment te défouler, on pourra le faire tout à l’heure. Combat un à un, pour se détendre. Une version minimaliste du hockey, si tu veux. Pour l’instant, je vais me calmer, je n’ai pas envie de voter contre toi en m’emportant. D’ailleurs, si je dois être sincère, je regrette de l’avoir fait auparavant. Si tu le peux, excuse-moi. »

Elle souffla, sentit la colère diminuer, sans partir. Il y avait trop de choses encore présentes en elle et aucune envie d’oublier. Et encore moins de pardonner.

« Maintenant, parlons de toi, salaud. »

Ses yeux se braquèrent vers le hongrois qui se pavanait, qui hurlait, jacassait. Parasite, macho, imbécile.

Dan n’était plus là, plus de hache, plus de Juste, plus de souvenir, plus de rire, seulement une pièce décorée à la mode viking.

Tai parti, plus de sourire, plus de gâteau, c’était un ami, un copain. Et elle n’avait que les lampes pour prier en son nom.

Nouvelle-Zélande restera une inconnue.

Et Hongrie était là, hurlant. Parasitant. Inutile salaud méprisant et méprisable, plus encore.

« Dans ton cas, c’est « plus je me l’ouvre, plus je fais rien », j’ai bien compris le truc, c’est ça ? T’aurais quelque chose à compenser, chien ? Budapest n’est plus aussi grande, n’est-ce pas ? Hurle encore dans le vide chacal et je veillerai personnellement à raccourcir tes régions vitales illico presto, pigé ? Et j’en profiterais pour vendre tes cordes vocales à la science, ce n’est pas possible une voix pareille, à croire que t’as pas mué correctement.»

Sa version mâle aurait sorti le couteau. La version femme préféra le regard noir et accusateur. Celui des endeuillés, des vengeurs.

« Tu n’es pas un chef, tu n’es pas un homme. Tu n’es qu’un gueulard, qu’une femme tellement contente d’être homme qu’elle en a perdue la tête et s’est perdue. T’es une transsexuelle de merde Eli. Entant que femme, tu étais un exemple pour tous, un être qui voulait faire fie des opinions et était amoureux de la liberté. Là, quand je te vois gueuler sur nous, nous traiter en inférieur, nous traiter en merde, ne rien faire qu’autre que ça… crois-moi, tu me donnes seulement envie de vomir. »

Eli était une provocation voulue et souhaitée.
Du dégoût dans la voix, de la haine et une colère qu’elle arrivait à peine à contenir.

« Mon vote. Contre toi. Jusqu’à ce que je crève. Vas-y essaie de me casser la gueule, goy of shit, je t’attends de pied ferme. »

Récapitulatif des votes

→ Prusse : xxx
→ Hongrie : xxx
→ Israël : x
→ Luxembourg : x

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Le doute s'était insinué, et la rébellion grondait. Pas assez pour que la majorité vote contre le chef. C'était à Daniel de trancher entre lui et la Prusse, et il était facile de savoir quelle était sa décision.

- Allez Prusse, viens me voir.

Pas un mot d'amour, pas même un regard de compassion de la part de Louise. Alors que c'était sa propre soeur qu'elle allait tuer. Comme Nouvelle-Zélande auparavant, elle fit couler le sang de la personne sacrifiée. Elle n'eut pas un sursaut quand Maria se cramponna à elle. Peut-être même que la Prussienne pleura, allez savoir avec tous ces cheveux lui couvrant le visage. De toute façon il n'y eut rapidement plus de corps à toucher.

De l'autre côté de la porte, un palais d'un autre temps. Un lieu d'intimité où se sentait la nostalgie des temps révolus. Avec de larges baies donnant sur un jardin que personne ne pourrait approcher. Pièce pourvue aussi d'un large miroir où aucun reflet ne s'imprégnait comme si aucun d'eux n'était véritablement vivant.

- Tiens Sanssouci. Bien différent de l'original. Toujours enfermée dans le passé cette fille.

Sans un mot de plus Louise disparut. Laissant les survivants trouver un coin où s'assoupir. Qui mourra cette nuit ?

Prusse était la voyante.

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-> La nuit dure jusqu'à ce soir.
-> Vous pouvez continuer à poster, mais personne ne peut espionner/voir les loups durant la nuit. Vous dormirez que vous le vouliez ou non.
-> Les morts peuvent continuer à jouer sous la forme de fantômes.

-> Les Loups se concertent par MP et m'envoient le nom de leur victime par MP.

Survivants : Luxembourg, Hongrie, Irlande, Italie du Nord, Israël, Catalogne, Canada

Morts :
Nouvelle-Zélande (Sorcière)
Danemark (Villageois - Amoureux)
Taïwan (Villageois - Amoureux)
Prusse (Voyante)

Beaucoup criaient, s'emportaient, juraient, s'accusaient les uns les autres. Elle inspira faiblement, regardant les autres, inquiète. Ne trouvant rien à dire, elle rebaissa ses yeux sur la chope de bière qu'elle avait en main, elle observa son reflet dans le liquide mousseux. Un vote avait déjà été prononcé contre elle. Elle espérait que ce n'était pas à présent son tour d'être jetée par dessus bord. Mais son vote à elle... Comme l'avait joliment dit Israël, le comportement de l'hongrois ne lui plaisait pas du tout non plus. Elle avait marmonné un petit 'Hongrie...', mais il ne fût certainement pas entendu, ce qui amena à devoir trancher entre la Prusse et Hongrie. Elle fut surprise quand Louise appela sa propre sœur vers elle, pour ensuite la sacrifier et ouvrir une nouvelle porte. La froideur de l'Allemagne l'effrayait presque.

Elle avait eu chaud...
En revanche, les circonstances ne lui donnait aucune envie de se réjouir. Kathrin reposa sa chope sur une table près d'elle, elle n'avait plus aucune soif à présent, puis suivit les autres vers la prochaine salle.

Elle ne manqua pas d'être envoutée par l'aspect presque réconfortant de la pièce. Ce n'était pas de mauvais goût et lorsqu'elle aperçu quelques canapés dans un coin, Luxembourg se réjouit un instant de ne pas devoir dormir sur du carrelage cette nuit.

Elle s'installa confortablement sur l'un deux, ramena sa robe vers elle qui lui fit office de couverture, la doublure blanche en dessous ne dévoilant pas ses jambes.
Elle soupira. Ce soir, une autre personne allait disparaître. Et le lendemain, les votes allaient être serrés.

Spoiler:

Dans un coin de la pièce, à genoux, Netsah récitait le kaddish des endeuillés, prière au nom des morts, au nom de Dieu. Pour ne gêner personne, il n'y avait qu'un murmure qui sortait de sa bouche. La jeune femme tenait dans ses mains son étoile de David. Elle savait qu'elle faisait ça mal et que cela n'aurait sans doute aucun sens. La cérémonie était mal faite, pas de tombe, pas de corps, pas de cortège, de vêtement à déchirer et, pire encore, aucun des défunts n'avaient la même religion qu'elle. Cependant, elle voulait le faire. Trop de personnes était mort pour l'instant, d'autres suivront, c'est inévitable. Autant commencer à leur rendre hommage maintenant, après, cela sera trop tard.

Quelle ironie de le faire dans une réplique du château d'un homme qu'elle n'aimait pas, après avoir vu un ancien ennemi mourir. De la main de sa sœur.

Encore une fois, Netsah se retenait de vomir.

Trop de choses s'étaient passées et elle ne savait plus où donner de la tête.

Pendant un moment, elle avait voulu dormir, mais n'arrivant pas à trouver le sommeil, elle s'était écartée. Prier lui faisait du bien quelque part, vraiment. Dès qu'elle aurait fini de faire ça, sans doute retournerait elle près d'Italie, pas avant.

Peut-être que le lendemain, certains qualifieront son attitude de louche.

Elle n'en avait rien à faire.

TROISIEME JOURNEE

Un mort de plus, à croire que les loups allaient gagner la partie. Ils n'étaient plus que six. Six damnés menés par un chef en qui beaucoup avait mis d'espoirs. Et avaient été déçus.

A nouveau une porte. Cette-fois affublée d'une inscription qui ornait son sommet.

"Toi qui entres ici, abandonne tout espoir".

Les premiers vers d'une oeuvre de Dante. Maintenant chacun savait qui était mort cette nuit : l'Italie du Nord.

De l'autre côté plus de palais, ni de taverne ou de forêt. Mais une ambiance aquatique, presque sereine avec cette avalanche de teintes bleutées, ces murs peints où voguaient des gondoles. Le seul élément qui nuisait à l'atmosphère c'était cette Pietà tenant sur ses genoux non le Christ mais un jeune homme qui avait les traits de Feliciano. A ses pieds Louise attendait le groupe, bras croisés.

- Vous allez vous faire bouffer par les loups à ce rythme. En tout cas maintenant y a égalité dans les deux camps.

Petite information glissée discrètement pour réveiller les consciences et accroitre la peur. Les votes pouvaient commencer. Dans les larmes et la paranoïa.



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Les Loups ont tué Italie du Nord.

-> La journée dure jusqu'à demain soir.


Survivants : Luxembourg, Hongrie, Irlande, Israël, Catalogne, Canada

Morts :
Nouvelle-Zélande (Sorcière)
Danemark (Villageois - Amoureux)
Taïwan (Villageois - Amoureux)
Prusse (Voyante)
Italie du Nord (Villageois)

Irlande semblait complétement blasée. Daniel, lui, était plutôt irrité. Irrité d'être impuissant devant tout ça, irrité que ces nanas s'en prennent à lui : hé, quand ils étaient des mecs, elle avait le droit à ça tout le temps, la roue avait tourné et c'était pas sa faute si il-elle se vengeait sur l'autre sexe.

Et Netsah... Netsah pour qui avait voté Irlande... Pour un coup, il ne contesterait pas son vote. Netsah avait une langue aussi pendue que la sienne mais sa voix de gamine était insupportable. Plus que les reproches bidons qu'elle avait adressé à tous, à chialer sur ceux qui étaient partis alors qu'elle n'avait pas plus de liens que ça avec... Et qui l'avait accusé. Oubliait-elle que la plus importante communauté juive européenne était à Budapest ? Oubliait-elle que malgré la menace de son boss et de celui complétement dégénéré de Ludwig, ses politiciens avaient réussi à être en relation avec des émissaires suédois et à faire migrer clandestinement une partie de la population juive hongroise lors de la seconde guerre ? Ouais, sans doute.


Et puis tout cela n'en valait pas la peine, ils allaient tous crever.
Mais Daniel pas maintenant.


- Toi... J'voudrais juste que tu fermes ta gueule.

Spoiler:

En se couchant la veille, Catalogne eut un mauvais pressentiment, comme s'il y avait quelque chose qu'il avait manqué, qu'il aurait du intervenir. Pourquoi et comment, il ne le savait pas, mais il était quasiment certain que cela avait un rapport avec la condamnation de Prusse. Même s'il ne portait pas cette nation dans son cœur, il savait qu'elle fut un élément important au groupe. Enfin, maintenant, ça ne servait à rien de remuer le passé sur un mort, ce qui était fait est fait, mais maintenant, il fallait vraiment qu'il soit vigilent.

D'ailleurs, cela le surpris assez de ne pas être mort cette nuit là.

Il éprouva un étrange regret en voyant que la dernière victime en date était cette délicieuse jeune fille pour qui il commença à éprouver de l'affection. S'il y avait une personne qu'il aurait bien épargné durant les votes, c'est bien elle. Il regarda d'un air vague autour de lui, ce lieu soulevant du fin fond de son cœur une nostalgie bien connue. Cette architecture latine, ces références religieuses... pour lui qui était une région profondément catholique, il ne pouvait pas rester de marbre. Il ferma les yeux et fit le signe de croix en pensant à la défunte, espérant qu'elle repose maintenant en paix, ou qu'elle soit.

Une fois sa prière silencieuse terminée, il reporta son attention au débat, et il semblait que les votes se soient tournés vers Israël. Joaquim fronça les sourcils ; tout comme les autres, il n'avait pas de lien particulier avec cette nation lointaine, mais son geste de la veille l'avait particulièrement touché. En outre, cette décision ne lui plu pas car il savait qu'Irlande et Hongrie avait eut un différent avec elle plus tôt. E t là encore, il ne put décliner sa nature profonde de région qui était de s'opposer à la majorité. Il n'aimait pas ce choix, et il allait bien leur faire comprendre.

-"Dites donc, vous n’avez pas bientôt finit de vous décharger sur elle! Il est beau, l'esprit d'équipe! Ca ne m'étonne pas que ce soit les plus innocents qui soient partis en premier avec une bande de vipères comme vous, et là, je parle aussi bien des mecs que des filles! Vous me dégoûtez!"

Il les regarda, l'une après l'autre sans se démonter. C'était maintenant qu'il allait devoir faire preuve de courage: finit les paroles, place à l'action, il avait été passif depuis bien trop longtemps maintenant!

-"J'en ai rien à foutre de vos petites guéguerres, en revanche, je ne tôlerais plus que vous choisissiez quelqu'un comme tête de turc juste parce que vous ne pouvez pas vous la voir! Irlande, tu ne me fais pas peur, pas plus que Hongrie! J'attendrais pas qu'on soit tous mort pour me bouger le cul, contrairement à vous!"

Spoiler:

Vomir, Netsah avait envie de vomir depuis qu'elle avait compris qui elle ne reverrait plus. Putain, pas elle, pourquoi elle... ? Il n'y avait rien à faire se disait elle, seulement à... espérer que le responsable se désigne tout de suite pour le faire mourir dans d'atroces souffrances. Elle avait beau être légèrement plus calme que son alter ego masculin, ils demeuraient les mêmes au bout du compte. En regardant l'architecture, elle se disait qu'Italie lui manquait déjà. Puis, à défaut du coupable qu'on désigne, c'est elle qu'on désigna.

Irlande est qu'une sale truie de toute façon, aucune surprise venant de sa part. Le vote d'Hongrie non plus ne la surpris pas. Celui du Catalan si. Quelque part, cela lui fit du bien. Se sentir soutenu était quelque chose de bon, surtout quand on avait autant envie de vomir, de pleurer. Mais elle ne pouvait pas, elle était une femme, donc, devait faire davantage ses preuves comme Nation, devait être digne.

« Gracias señor. » Glissa la jeune israélienne à l'homme qui venait seulement de finir. « Excusez-moi, je n'ai jamais été douée en catalan... ».

Elle se tourna ensuite vers Irlande, mais lasse, elle se contenta d'un regard noir. Même pas la peine de lui parler, d'toute façon. C'était qu'une île-ermite, rien de plus.

Tiens, cela la tenterait bien de...

Non.

« Hongrie. Point. »

Même pas envie de développer.

Spoiler:

Récapitulatif des votes

→ Israël : xxx
→ Hongrie : x
→ Irlande : x

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-> La nuit dure jusqu'à ce soir.
-> Vous pouvez continuer à poster, mais personne ne peut espionner/voir les loups durant la nuit. Vous dormirez que vous le vouliez ou non.
-> Les morts peuvent continuer à jouer sous la forme de fantômes.

-> Les Loups se concertent par MP et m'envoient le nom de leur victime par MP (Alfred).

Survivants : Luxembourg, Hongrie, Irlande, Catalogne, Canada

Morts :
Nouvelle-Zélande (Sorcière)
Danemark (Villageois - Amoureux)
Taïwan (Villageois - Amoureux)
Prusse (Voyante)
Italie du Nord (Villageois)
Israël (Villageois)

QUATRIEME JOURNEE

Home sweet home.

Oui bon ici l'expression était franchement mal vue et ne coïncidait pas du tout avec l'ambiance. Les morts se suivaient et se ressemblaient presque, la pièce était mortuaire au possible. Impossible d'ignorer la peur qui suintait des corps des rescapés. Peur qui s'accrut en voyant la porte de pierre qui s'était ouverte dans un mur qui ne contenait rien la nuit précédente.

De l'autre côté les survivants passèrent dans une nouvelle pièce tout en pierres, froides et suintantes d'humidité. Là aussi aucun confort, aucune nourriture. Juste cette impression d'être enfermé dans une cage sans air, ni lumière. Il faisait même bien sombre dans cette pièce et sans les rares bougies on n'aurait pas pu voir ses propres pieds.

Au centre deux statues d'hommes. L'un visant avec une arme celui qui lui faisait face alors que l'autre menaçait de lui bondir dessus, tendant des griffes à la place des ongles. Un chasseur et un humain aux allures de loup. Au pied de leurs socles Louise. Qui tenait un bout de papier tâché de sang.

- Votre chef s'est fait tué par le Chasseur. Il a désigné son successeur...

Louise jeta le papier à l'Irlandaise, puis se releva en époussetant son pantalon.

- Va falloir assurer la rouquine si tu veux en sortir vivante toi et ce qui reste de ta petite famille.


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Les Loups ont tué Catalogne.
Le Chasseur a tué Hongrie.
Irlande est le nouveau Chef. Son vote compte double.

-> La journée dure jusqu'à demain soir.


Survivants : Luxembourg, Irlande, Canada

Morts :
Nouvelle-Zélande (Sorcière)
Danemark (Villageois - Amoureux)
Taïwan (Villageois - Amoureux)
Prusse (Voyante)
Italie du Nord (Villageois)
Israël (Villageois)
Catalogne (Chasseur)
Hongrie (Loup-Garou - Chef)

Comme d'habitude, la nuit et le sommeil étaient venus emporter Joaquim dans un état d'esprit plus que tourmenté. Il n'avait pas réussi à sauver cette pauvre Israël, tuée de sang froid par cet enfoirée d'Américaine sortie d'on ne sait ou. Luxembourg n'avait absolument rien dit, plongée dans une sorte de léthargie ainsi que Canada, comme si elles avaient eut peur de se prononcer, alors qu'elles auraient put sauver la défunte d'une mort certaine. Et pour la première fois depuis le début de ce test, Catalogne éprouva de la peur avant de sombrer définitivement dans les bras de Morphée. Quelque part, il avait l'impression que c'était déjà joué d'avance et que plus personne n'allait sortir d'ici.

Il ne saura jamais à quel point il avait raison.

Il se réveilla au beau milieu de la nuit, le corps glacé de frissons. Cela le surpris en premier, puis le figea d'effrois car d'après Allemagne, ils étaient tous sensés dormir jusqu'au matin. Cela voulait donc forcement dire qu'il était la prochaine cible des loups garou. Ceux ci ne tardèrent pas à s'occuper de son cas sans aucun souci: ils étaient en surnombre, et Catalogne n'avait plus la force de se débattre. C'était ce que l'on appelle la fatalité.

C'était à son tour de mourir dans cette prison faîte d'âme et d'esprit. Très bien, s'il en était ainsi, il allait accepter son sort, mais très certainement pas en silence. Avant que les autres puissent faire quoique ce soit, il sortit un pistolet de la poche intérieur de son pantalon. Dés son premier réveil ici, il su qu'il avait cette arme sur lui, mais il décida de cacher son existence à tous les autres, de peur d'être considéré comme une menace alors que ce fût tout le contraire: c'était peut être une chance de les sauver.

Elle ne contenait qu'une seule balle qu'il s'était juré d'utiliser à bon escient jusqu'à l'heure de sa mort. Et celle ci avait sonnée.

Il n'eut même pas à hésiter sur la personne à visée, il savait très exactement qui serait sa prochaine et dernière cible, il l'avait en tête depuis presque le début de cette morbide aventure: Hongrie. Lui, plutôt qu'un autre, parce que cet homme était beaucoup trop louche à ses yeux depuis un certain temps, parce que, bien qu'il ne connaissa pas Prusse, pour que celle ci désigne son ami d’enfance, c’est qu’elle devait avoir de bonne raisons vu son statut. Parce qu'il avait été trop lâche pour se décider entre les deux, préférant se rabattre sur quelqu'un d'autre, et le prix fut très lourd à payer. Et parce qu'il avait, avec la complicité d'Irlande, désigné une innocente qui n'avait rien demandé. Et tout simplement parce qu'il avait faillit en tant chef et les avait mené chacun leur tour à l'abattoir.

C'était maintenant qu'il allait réparer ses erreurs.

Il ne laissa pas aux autres le temps d'agir et tira avec précision son unique balle dans la tête du hongrois. Il ne savait pas si son action fut oui ou non bénéfique pour les survivants qui restaient, car on ne lui laissa pas le temps de vérifier. Il ne put même pas savourer ne serait-ce qu'un court instant la satisfaction de son travail : à peine vu-t-il le cadavre de cet homme arrogant gésir au sol que le sien vint immédiatement le rejoindre sans un bruit. Dans un dernier souffle de vie, il eut le temps d'esquisser un sourire, content d'avoir put servir à quelque chose même s'il savait que c'était finit pour eux.