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 Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law

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Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Vide
MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMar 19 Jan - 18:12

    La nuit s’était finie dans un calme absolu, dans les draps blancs d’une quelconque chambre d’hôtel banal. Dans sa qualité de tunisien, il aimait particulièrement les grasses matinées bien que son travail ne lui permettait pas toujours ce genre de caprices enfantins. Il suffisait qu’on l’appelle pour qu’il soit obligé d’aller mettre à exécution l’ordre reçu. Pourtant, il devait avouer que le message de ce jour-là lui fit quitter bien vite son cocon de tissu. Monaco, morte. Enfin… Capturée mais les circonstances étaient telles qu’il ne devait rester de cette ennuyante et bruyante jeune fille qu’un cadavre froid et laid. Même vivante, elle n’était pas très jolie, et loin d’être son genre… M’enfin, là n’était pas la question. Que ce soit Diana ou Ludwig voire même Kiku qui ait été rayé de la liste, ce n’était pas important. L’un d’entre eux avait été assassiné. Et il n’était pas question que leur jeu se retourne contre eux.

    Lorsqu’il entra au bar, la majorité était déjà là et avait depuis un bon bout de temps choisi son bouc émissaire. C’était à prévoir. Deux choisissaient le même et le reste finissait par voter contre cette personne-là. Ainsi, chacun protégeait ses arrières et d’une quelconque vengeance. Il s’agissait maintenant de savoir qui était le malheureux élu. Devant lui, celui qui l’avait précédé, Sveinn, avait choisi le japonais. Alexander comprenait son choix, l’approuvait même. L’arrogance et la pseudo-supériorité qu’affichaient les traits asiatiques de l’homme avaient de quoi l’agacer mais c’était loin d’être une raison pour lui couper la tête et mettre un « Game Over » à sa futile existence. Il y avait Lili, celle qui avait accompagné Monaco pour la dernière fois. Logiquement, c’était là le suspect parfait, celui qui avait eu le plus de chances de trahir l’organisation. Mais n’était-ce pas, au fond, ce que voulait faire penser le véritable fautif ?

    Il aurait juste pensé que tout le monde la choisirait mais il lui suffit de remarquer l’italien, l’air noir, avec un futile orgueil de mouton qu’on va égorger, appuyé contre le mur. Evidemment. Voilà là l’élu de ces gens-là. Personne n’avait mis ses sentiments de côté et n’avait vu la situation d’un œil plus lucide. Ils avaient tous pensé à sa lâcheté légendaire et aux blessures qu’il avait portées aux autres. Alexander lui-même avait de quoi se plaindre mais ce n’était pas d’anciennes rancunes qui allaient guider un choix à faire pour le bien de l’organisation.

    Mais il fallait se rendre à l’évidence. Son vote ne servirait à rien. Il ne sauverait personne, de la même façon qu’il ne pousserait personne à la mort. Feliciano était condamné.

    « Je vote contre Feliciano, puisque cela ne fera pas pencher la balance. » déclara-t-il d’une voix ennuyée, à la limite de l’indifférence.

    Son choix dit, il s’éloigna des regards, s’asseyant dans un coin sombre du bar. Loin de Feliciano et loin des grandes têtes. Pas question d’assister à une pièce de théâtre mélodramatique alors qu’il ne pensait qu’au déjeuner qu’il s’achèterait en sortant d’ici.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeJeu 21 Jan - 21:02

Spoiler:
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 22 Jan - 16:58

Spoiler:

Natalia ne s’était pas décidée à voter mais… Cela ne changerait pas le sort de l’Italien qui semblait s’être résigné à son sort. La grande majorité des gens voulaient qu’il crève. Elle la première. On ne pardonne pas aux gens qui retournent sa veste sans arrêt.

Oh, peut-être était-il innocent ? Peut-être était-ce un de ces connards du KGB ou même un salopiaud d’Interpol. Mais pour combien de temps encore avant une nouvelle allégeance ? Oui, il fallait le tuer, pour le bien de l’organisation. Avec un gars pareil, mieux valait prévenir que guérir. Peut-être regrettait-il ses nombreuses trahisons ? Peut-être, mais elle n’en avait rien à foutre. Personne n’en avait rien à foutre.

- Ho ! Allez faire vos trucs dehors, mon bar a déjà donné, il est déjà tout salopé de sang.

Très bien. Il allait être exécuté dans la rue, en plein jour, devant les passants. Que ça serve d’exemple à ces ordures du KGB sur le sort qui les attend ! D’un signe de la tête, elle demanda à Ludwig et Niels de se saisir du petit brun. Ludwig était fort, il ne le laisserait pas se tailler. Niels non-plus. Parce que le Rital était plutôt connu pour savoir se tailler en vitesse dès que ça tournait au vinaigre. Il ne faisait pas le fier, cet oiseau là, bien tenu par le grand blond.

Peu importait après tout.

Là, devant tout le monde, chacun pouvait dire en face de l’Italien ce qu’il avait à dire. Ils pouvaient le frapper. Certains ne se gênaient pas. L’Italien finit à genoux. Ca tombait bien, juste à la bonne hauteur pour lui mettre une balle dans la base du crâne. Juste là où ça formait un petit creux, épousant parfaitement la forme du canon de son revolver.

- Tenez le bien.

Elle posa le canon de son Fémaru 37M contre le crâne du brun. Juste à la base, au niveau de la première cervicale. Elle espérait pour lui qu’il avait fait ses prières. Elle espérait pour eux que ça soit une de ces saloperies du KGB.

De toute façon, pour Feliciano Vargas, il était trop tard. Il ne souffrirait pas, là où la balle le percerait en premier, c’était ironiquement le centre de la douleur.

Une détonation. Une odeur de poudre, de chair brûlée. Et un cadavre sur le pavé.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 22 Jan - 17:13

    Nuit 2


INTRODUCTION

Silencieusement, le Sovetnik observal'écution. Une main de maître. L'homme s'effaça discrètement et alla faire son rapport au Pakhan. Oui. Elle faisait très bien l'affaire. Seulement il s'avérait que le l'Italien n'était qu'un Boyevik. Oui. Bien sûr qu'il veillerais à ce que tout se fasse comme il le demandais. Le Sovetnik sera la main du parrain et se retira pour la nuit. Devant la fenêtre, le Pakhan soupira. Encore une autre famille déchirée. Il espérait seulement que le fratello ne ferais pas entrer la Mafia Italienne dans tout ça. La dernière chose dont il avait besoin, c'est un guerre avec un autre clan...

************

Spoiler:

************


DÉROULEMENT:

    - Les agents du KGB se concertent par MP et m'envoie le nom de celui qui va se faire arrêter.
    - L'infiltreur de l'Interpol m'envoie de le nom de DEUX membre qui seront corrompus
    - Le Premier Loyal m'envoie son MP.
    - Le Krysha choisit quelqu'un à protéger et m'envoie son MP.



JOUEURS:

Vivants:

Spoiler:

Morts:

Monaco (Boyevik)
Dark!Italie N (Boyevik)


Dernière édition par Lukas Jørgensen / Norvège le Lun 25 Jan - 20:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 22 Jan - 20:37

Après avoir remplit pour la troisième fois son verre, Katerina décida que c'était la dernière qu'elle prenait. Mais bien sûr, se connaissant, elle allait boire jusqu'à s'enivrait, quitte à faire une overdose. Elle avait chaud, très chaud dans ce bar. C'est la vodka russe qui lui faisait cet effet, ou la colère ? A vrai dire, c'était les deux, elle était rouge de colère, mais cette rougeur venait aussi de l'alcool fort qu'elle venait de boire cul sec. Mauvais, très mauvais pour le cerveau de boire de la vodka cul sec aussi rapidement. Elle aperçut l'Italien s'avancer vers elle et il semblait... Serin ? Heureux ? Katerina n'en savait rien, mais il ne semblait certainement pas malheureux. Celui-ci pris délicatement la main de la République tchèque pour y déposer un baiser. Si Katerina n'était pas déjà toute rouge, on aurait pu remarquer facilement des tâches rouges arrivé sur les joue de celle-ci. Oh non, la tchèque ne pouvait pas résister au baiser des autres nations mâles. C'était plus fort qu'elle, il fallait que ça fasse rougir.

- Puis-je vous demander une faveur?

Une faveur ? Si elle est réalisable oui. Et mais ?! C'est quoi se sourire ? Tu es content Feliciano ? Tu es content de ton sort ? Pourquoi tu fais se sourire que tu montrés tout le temps autrefois ? Ne soit pas content de mourir idiot ! Tu ne vas plus voir le soleil se lever demain ! Tu ne vas plus jamais te réveiller ! Tu y as pensé à ça ? Espèce de connard ! Arrête avec se sourire rayonnant ! Katerina se retint de tremblait. De rage ? De peine ? Le mélange des deux. L'italien sortit une lettre de la poche de son pantalon, et la mit dans la main de la tchèque qu'il avait embrassé quelques secondes/minutes plus tard

- Cette lettre est pour mon frère, Lovino. Pourriez-vous la lui transmettre s'il vous plait?

Lo... vino ? Ah oui, l'Italie du Sud. Katerina n'avait pas pu s'empêcher d'ouvrir ses yeux en grand d'étonnement. Pourquoi elle ? Il aurait pu le donner à n'importe qui d'autre, mais non, c'était elle qu'il avait choisi. Les larmes montèrent aux yeux de la tchèque. Ne voulant pas que les autres voient ses larmes, elle bougea doucement sa tête de haut en bas comme réponse. Une réponse positive. Il se savait condamner, mais il ne semblait pas triste. Il n'avait aucun regret alors.... ? C'est peut-être mieux qu'il n'en ait pas de toute façon... D'un coup, Feliciano se retourna et cria presque

- Et si vous avez des doutes, vous êtes en droit de la lire! Je n'ai rien à cacher, moi!

Les sourcils de la nation se froncèrent. Hors de question que quelqu'un d'autre lisent la lettre avant son destinataire. Et si quelqu'un la forcer à la lui donner, elle lui mettrait un coup-de-poing Made by Czech Republic. Finalement, l'Italie partit vers le mur à côté de la porte. Il voulait mourir dehors, et le montrai clairement. La jeune fille se retourna vers le bar et bu deux ou trois vers de vodka cul sec. Là, c'était sûr, elle cherchait à s'enivrer. Après le cinquième verre, elle était devenue vraiment ivre, mais elle gardait quand même toute sa raison. Boire pour oublier, c'est ce que font les humains. Les nations aussi, pourtant, ils n'attrapent pas d'overdose, au contraire des humains. Bizarre n'est-ce pas.

- Ho ! Allez faire vos trucs dehors, mon bar a déjà donné, il est déjà tout salopé de sang.

Katerina leva d'un coup son regard vide vers le barman. Lui aussi il était d'accord pour que Feliciano soit tué dehors. Est-ce qu'il savait ce qu'il se passait ou bien il s'en fichait comme la dernière pluie ? La tchèque se retourna vers la salle, pour regarder la scène, la lettre toujours dans sa main. Un coup de tête de Elizaveta, et Ludwig et Niels se levèrent pour emporter l'italien dehors. Bande de connard. Elle avait suivi Elizaveta dehors, mais pas pour les mêmes raisons que celle-ci. Elle ne voulait pas être là lors de l'exécution de Feliciano, elle avait envie de courir, s'enfuir jusqu'à son hôtel où elle logeait. Sauf que, après deux ou trois mètres de Feliciano, elle entendu la phrase de Elizaveta.

- Tenez le bien.

Katerina se retourna rapidement, et regarda la scène. Ses yeux s'ouvrir en grand. L'arme de Elizaveta, qu'importe laquelle c'était tout le monde s'en fiche, était pointé sur le crane de l'Italie.

Tous les membres de la jeune nation se mirent à trembler. Se retenant de pleurer, mais aussi de rage. Vous faites une grave erreur ! Ne faite pas ça, il ne peut pas faire partie du KBG, c'est un... Les larmes coulèrent à flot deux secondes avant le coup de feu sur la personne de Feliciano. Les poings de Katerina se refermèrent, écrasant au passage la lettre. Un mince filet de sang s'échappa de la lèvre inférieure de la nation qui s'était retournée pour partir en courant. Non, elle ne devait pas regarder le corps Feliciano, se serait beaucoup trop dur, trop douloureux. Connard ! Bande de connard ! Vous allez tous le regrettez ! Qui que vous soyez ! Il n'était juste qu'un boyevik ! Salopard ! Katerina arriva dans une rue noire, vide et sale. Elle était loin, très loin de ce maudit bar. La lettre que Feliciano lui avait donné était toujours écrasé par la pression que faisait son poings. Elle trembla, comme une feuille, de rage. Elle échappé un sanglot, elle se recroquevilla sur elle-même pour par la suite éclater et pleurer. Minable, voilà ce qu'elle était : Minable de pleurer comme ça dans la neige froide et gelé. Plusieurs minutes ou heures passèrent avant que Katerina arrêta enfin de pleurer. Ses yeux étaient bouffie et rouge, son nez s'était boucher et couler, et elle avait envie à présent de vomir. La vodka commençait à remonter à la surface à cause des sanglots de la jeune nation. Mettant sa main sur sa bouche, elle se rappela brutalement sa mission que lui avait confié l'Italien avant de mourir : la lettre. Elle regarda la lettre, elle était toute froissée et mouiller par la neige et les larmes de la tchèque... Mais les informations importantes ne s'était ni effacé, ni bavé.

Après avoir essayé de mieux lissé la lettre, Katerina la plongea dans la boite au lettres de la poste. Dans deux ou trois jours, Lovino apprendra la triste nouvelle. Pauvre Lovino... La tchèque sortit un mouchoir et se moucha. Son nez était bouchée, et elle avait du mal à respirer sans renifler. Une once meurtrière passa dans la tête de la nation. Elle avait besoin de se défouler, pleurer ne lui avait enlevé qu'une petite partie de sa peine. Se défouler, sur n'importe qui, un homme, une femme, un enfant, un bébé, un animal !

La victime avait était choisi : Un homme vers la trentaine, petite taille, les cheveux bruns clair et ivre venait de lui tripoté les fesses. Il puait l'alcool à plein nez, mais Katerina n'en avait rien à faire. Elle allait faire regretter cet homme de l'avoir touché et d'être né par la même occasion.

- Qu'est-ce qu'il y a ma jolie ? Tu t'es faite larguée par ton copain ? Viens t'amuser avec moi, je vais te le faire oublier !

Topo habituel des pervers en manque de fille, qui feront tout pour mettre une femme dans leurs lits, sans que ce soit des putes. Katerina se retint de faire un sourire sadique, l'ivre ne devait pas se douter des idées sadiques et cruelle de la tchèque, sinon il risquerait de partir en courant. La jeune nation se laissa entrainer avec les yeux vides jusqu'à un Hôtel. L'hôtel où elle logeait justement, se serait plus pratique tiens.
Spoiler:

Elle lui fit un grand sourire et se fût fini, il était mort. Elle reprit un air froid et un regard vide, puis sorte de la chambre pour aller discrètement vers la sienne. La nation pria une bonne douche brulante, se remit en habits, puis se faufila dans les draps de son lit. Elle était la seule à regretter la mort de l'italien, ça voulait dire qu'elle était seule contre tous. Les yeux de Katerina se fermèrent doucement, et elle se laissa glisser dans le monde des rêves.... Ou des cauchemars.

Spoiler:
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Ludwig / Allemagne


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeSam 23 Jan - 20:50

C'est fini. L'Allemand regarda le corps gisant dans la neige, corps devenu un cadavre aussi glacé que le vent qui soufflait sur ces plaines dévastées. Ludwig sentait encore le dernier tressaillement qui avait agité Feliciano, le choc de la balle dans le corps scellant le destin de cet individu. La mort de l'Italien ne lui causait pas la joie qu'il espérait : simplement du soulagement. Plus jamais il ne sentirait peser sur lui ce regard devenu moqueur envers lui, il n'entendrait plus les mots venimeux siffler à ses oreilles. Le nouveau Feliciano, celui qui s'était lancé dans la trahison et l'égoïsme, n'existait plus. Dans l'esprit de Ludwig demeurerait le véritable Feliciano : l'adolescent souriant qui ne cherchait qu'à amener le bonheur à ceux qu'il aimait. Celui qui, si sa mort avait été programmée, aurait adressé ses dernières paroles à l'Allemagne, et non à une quelconque femme inconnue.

- Guten nacht Feliciano. souffla l'Allemand au cadavre qui, bien sûr, ne pouvait l'entendre.

Geste dérisoire mais empli de symboles. Qui n'aurait pas été de trop au sein d'une tragédie.

La plupart des membres de la mafia étaient déjà parties mener leurs petits trafics. Nuée de corbeaux s'éparpillant sur la neige qui partaient fouiller dans leurs propres ordures. Et avec une évidence qu'il ne voulait nullement masquer, Ludwig leur tournait le dos, ne voulant pas entrer dans leur manège. Que chacun se débrouille soi-même ce soir. Que chacun aille porte son linge sale sans se plaindre. Il n'était plus le temps des familles. Il n'était plus le temps des sourires. Il n'y avait plus que l'égoïsme et l'instinct de survie.

Noyer son chagrin dans l'alcool ne mènerait à rien, et surtout pas la résolution des problèmes. De toute façon, le bar le plus proche – qui avait servi de théâtre à la première tragédie journalière – venait de clôturer ses portes. Et c'était le seul à la ronde offrant une bière à peu près potable – les autres vous faisaient croire que le liquide jaune pisseux était de l'alcool, sans vous préciser que celui qui jouait le rôle de fût était le barman lui-même. Il y avait bien ce petit dealer à payer de son service de coursier : un paquet de " sucre " attendait sagement dans une des poches de la veste de l'Allemand. Le plus dur serait de trouver le gars en question : il pouvait effectuer son emploi n'importe où, du moment que çà pouvait lui rapporter. Il valait mieux attendre que ce soit le garçon qui vienne à lui.

Autant faire la tournée des bars. Ce serait toujours une occupation comme une autre. Le petit gars aimait bien se placer devant de tels lieux – nombre de clients aimaient " sucrer " leur vodka.

S'apprêtant à quitter les lieux de l'hécatombe, l'Allemand capta la silhouette sombre de la Hongrie. Grognant et pestant contre le barman qui avait fermé son échoppe. L'éclat de voix était une forme de vie au sein de la désolation qui régnait dans ce monde.

- Cela ne sert à rien d'hurler. Cet homme est plus têtu que vous.

D'un mouvement de la main, l'Allemand indiqua une direction dans son dos.

- Si vous cherchez de quoi vous calmer, il y a un autre bar à quelques mètres là-bas. Mais si vous préférez vous mettre hors d'état d'assurer votre travail...

Ludwig jouait avec un immense brasier, un volcan même. Mais ils étaient tous condamnés à se briser les ailes, alors pourquoi chercher à fuir le feu ? Ou les enfants cruels avec leurs boîtes d'allumettes ?
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeDim 24 Jan - 16:29

Il était mort. Après une rapide fouille du corps encore chaud, elle ne put que constater que le Rital n’avait aucun lien avec le KGB. Ainsi, il ne s’était pas encore vendu… Il faisait des progrès. Mais son passé l’avait rattrapé et la majorité avait tranché.

Bon, tout ce qu’elle voulait maintenant, c’était un endroit pour s’asseoir, boire un bon café chaud parce qu’il faisait vraiment cru dehors et puis elle avait besoin de nettoyer son arme. Le sang et la chair avaient machinalement giclés sur le canon de l’arme et il ne valait mieux pas laisser les choses s’encrasser.

Mais ayant tout vu de l’exécution, le patron du bar avait bien vite fermé. Le salaud. Elle avait beau appeler le gros gars et l’insulter de tous les noms afin qu’il ouvre, non, ce connard se terrait sans doute derrière son comptoir. Elle s’en souviendrait.

Elle finit par hurler un juron en hongrois, accompagné d’un coup de pied dans la porte, avant de se retourner et de croiser l’imposante silhouette de l’Ouest-allemand.

- Cela ne sert à rien d'hurler. Cet homme est plus têtu que vous.

- J’le retiens.

- Si vous cherchez de quoi vous calmer, il y a un autre bar à quelques mètres là-bas. Mais si vous préférez vous mettre hors d'état d'assurer votre travail...

La Hongroise savait que le grand blond avait sur lui de la poudre. Qu’il faisait aussi trafic d’alcool et d’autres trucs. Il avait la réputation d’avoir la descente facile mais peut-être était-il carrément accro au crack en même temps.

Non, elle ne touchait pas à ces trucs là, elle avait besoin de toutes ses facultés mentales. Un peu d’alcool revigore mais point trop n’en fallait. Non, elle avait juste besoin de se défouler. Tuer le Rital ne l’avait pas détendue. Au contraire, bien au contraire, elle n’avait pas trouvé une de ces ordures du KGB. Et ça l’avait énervée.

Elle quitta le blond d’un signe de tête et se dirigea vers le bar qu’il lui avait indiqué, sans se retourner pour regarder le cadavre de l’Italien. Il était mort, qu’importait de lui maintenant ? L’avantage, c’est qu’il ne ferait plus le beau devant tout le monde, créant des tensions inutiles dans le groupe.

---

La Hongroise poussa la porte du bar et s’installa à une table, seule. Elle nettoya consciencieusement son revolver et finir par sortir de la poche de sa veste un calepin et un stylo. Et raya le nom de « Feliciano Vargas » du groupe. Il fallait dorénavant décider qui s’occuperait de ses hommes, de ses biens, et redonner le corps dans un état potable à son frère pour ne pas s’attirer des crasses avec la Mafia Italienne…

Elle leva les yeux de ses comptes pour regarder un instant les gens qui se massaient pour boire au comptoir. Beaucoup de connaissances y étaient. Mais qui était ami, qui était ennemi ?
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeDim 24 Jan - 20:49

Ah oui, Elizaveta.

Et maintenant, leur nouvelle maîtresse venait de tuer le premier des leurs. Mort comme un chien, sur le pavé. Malgré son air chevaleresque, malgré son demi sourire, jusqu'à la toute fin. En fait, tout cela avait même rendu cette mort encore pire: comme si Dame Honneur pouvait l'attendre de l'autre côté... Pauvre Feliziano, imaginait-il que les portes du Valhala étaient ouvertes, à St Petersbourg?

Berwald n'était pas sorti, pour assister à cette mise à mort exemplaire. Il avait même retenu Tino.


- Je vais tous les tuer, jusqu'aux derniers. Ils vont payer d'avoir touché à la famille des Nordiques. Je vais les faire souffrir et les écraser comme les rats qu'ils sont.

Quelle froide colère suintait de ces mots... Berwald arrêta son geste, le verre suspendu en l'air, à mis chemin entre la table poussiéreuse et ses lèvres. Le sens de ces paroles ressemblait tant à Tino, mais le ton, si peu... Ou du moins, il ressemblait si peu aux souvenirs vagues de Berwald, qui semblaient provenir d'un autre monde...
Il avait jusque là joué les funambules, marchant sur le fil qui séparait sa vie et son rêve, sa nature et son souhait; d'un côté l'alcool, la solitude, les nuits froides et les revolvers, de l'autre la maison, le feu, les repas et Tino... Et maintenant, que restait-il de ce rêve, quand Tino était à ses côtés dans ce bar miteux, quand il le voyait partir le soir, et rentrer le matin avec une mort de plus sur la conscience? S'il avait menti à Tino, il s'était menti aussi à lui même, refusant de voir qu'il n'avait pas sombré seul. Que dans sa rechute, il avait entrainé et exacerbé la partie sombre de Tino. Qui n'aurait jamais du exister. S'il avait été là pour lui, cet Hivers. Ou plus simplement, s'il ne s'en était jamais rapproché... Un destructeur né, il était.

Il était tombé du fil, sa nature reprenait ses droits.
Et pourtant, les mots, flamboyants de haine, avaient quelque emprise sur l'Assensible.

Mis dehors par le patron qui fermait curieusement son bar cette nuit, Berwald prit le bras de Tino avant qu'il ne s'en aille.


- C'soir, j'viens ch'toi.

Après avoir vidé quelques estomacs de leur contenu, après avoir bleui quelques visages, après avoir sorti quelques fois l'instrument caché dans le revers du manteau. Après avoir évacué cette flammèche de doute et de culpabilité en la noyant sous encore plus de sang. Après avoir joué les nounous pour un richard paranoïaque et capricieux qu'on devait protéger. Après l'avoir assommé pour qu'il se taise enfin, et le laisse fumer tranquillement. Après tout, il devait juste assurer sa survie jusqu'au lendemain, pendant que ceux qu'il remplaçait s'envoyer en l'air; il n'était pas censé lui faire passer un bon moment. Après avoir emmerdé une fois de plus ces connards du KGB en foutant la merde et en espérant y survivre. Après avoir refroidi la pierre qu'il avait dans le coeur.

Après avoir fait tout cela, il marcherait un peu, jetterait sa cigarette avant de frapper à la chambre de Tino.
Et la, il trouverait bien un autre moyen de se satisfaire.


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeLun 25 Jan - 17:12

Notes:
* Suite à la demande de Norge, je remplace Niels dans le Loup-Garou.
* Ce post est un hommage à Niels / Danemark <3


x______ /!\ NC - 17 tout au long de ce texte, ne lisez pas plus loin ames un peu trop sensibles, je ne pouvais pas tout mettre entre spoilers non plus... Rien n'est explicite cependant o/

    They will not force us
    They will stop degrading us
    And they will not control us
    We will be victorious, so come on.


    Un homme passa dans une ruelle sombre, rond, le visage rougeaud. Il avançait, un peu maladroitement, dans la rue glacée à cette heure-ci de la nuit. Le tic tac d'une vieille horloge perçait dans une maison voisine, transperçant le silence pesant de la ville endormie. Ici ce n'était pas vous qui regardiez la rue mais la rue qui vous regardait, quoi qu'il se passe. L'homme chercha ses clefs nerveusement, puis entra sous un porche. Une silhouette se dessinait dans la pénombre, celle d'une personne filiforme et frêle. Ses jambes, longues, flottaient dans un pantalon agité au moindre courant d'air. Il portait une veste de costard et une chemise blanche, presque autant que sa peau. L'homme tendit les clefs vers l'autre, qui les attrapa du bout des doigts, comme si la peau de l'ivrogne allait brûler la sienne, presque translucide. Le petit point de la cigarette de l'inconnu brillait prês de ce qui devait être son visage, dont on ne distinguait pas les traits dans la pénombre. Il s'avança alors, et son interlocuteur crût alors avoir affaire à une femme. Il fronça le nez et préféra retenir son commentaire en voyant le tatouage au niveau de son poignet, encore frais, lorsque l'androgyne retira la cigarette de sa bouche pour en ôter les cendres. Femme, homme, peu importait, la mafia n'avait qu'un seul visage.

    Lys ne pouvait pas supporter plus longtemps l'odeur d'alcool qui émanait de l'homme qui lui avait enfin donné les clefs de la chambre. Il regarda lentement les cendres voler vers le sol puis releva les yeux vers le manant. Pour s'assurer de son silence, il ne lui adressa qu'une phrase, et qu'importaient les mots contenus dedans, avant d'écraser ce qu'il restait de sa cigarette sur la main de l'autre. Il le vit retenir un petit glapissement de douleur avant de donner une pichenette au mégot, regardant avec satisfaction la marque parfaitement ronde et rouge sur le dos de la main. Il contourna ensuite son "informateur" puis s'engouffra dans la ruelle peu sûre, marchant d'un pas tranquille, le temps de sortir une autre cigarette. La chambre n'était pas très loin, dans un bordel quelconque, ou une maison abandonnée. Qu'importait, le lieu en lui-même ne comptait pas, mais la personne qu'il y attendait si. Le numéro dansa sous ses yeux, il monta les quelques marches qui menaient à la minuscle chambre de bonne dont il detenait les clefs. Même dans cette pièce isolée, le froid mordait la peau du roux. Il ôta son chapeau et le posa sur le lit, détachant par là même ses longs cheveux de feu. Encore une demi heure à attendre dans l'obscurité de ce lieu glacial, qui puait le bois vermoulu et le renfermé.

    Quelques bruits attirèrent son attention, des planches craquantes, des petits animaux qui passaient dans les canalisations . Il écrasa même un cafard qui sortait en expédition depuis ce qui semblait être une salle de bain. Lys n'y posa même pas un pied, de peur d'y trouver un mort, un rat géant, ou que savait-il. Une demi heure passait lentement, surtout dans cette pièce lugubre, sale et sombre. Le roux se laissa tomber dans le lit, sur le dos, et regarda une énorme araignée au plafond se mouvoir lentement. La vue de ses pattes nombreuses avançant lentement sur ce fond blanc lui arracha un sourire. Sublimes créatures qu'étaient les araignées.

    Il posa ensuite son chapeau sur son visage et s'endormit en quelques minutes, entendant alors chaque bruit. La pute qui faisait hurler un mari infidèle à deux chambres de là, les souris qui passaient dans le couloir, le voisin d'en face qui devait probablement avoir des calculs renaux hurlait à la mort dans ses chiottes pour sortir trois gouttes.

    Enfin, après un long moment d'attente dans un demi sommeil malsain, il entendit enfin la porte du bas s'ouvrir. Posant la main sur son arme, il attendit sagement que chaque marche craque sous le poids de celui qui la gravissait. Enfin, la poignée de la porte tourna lentement, laissant se dessiner la silhouette bien connue de Danemark. Ce dernier s'approcha et ôta le chapeau du visage du roux, sa main déjà posée sur ses hanches. L'autre le laissa faire, après tout, les paroles pouvaient attendre un moment. Sans le moindre mot, il fondit entre ses jambes et l'embrassa de force, plaquant ses mains au-dessus de son visage. Lys sentait déjà ses poignets l'élancer. Le blond releva un peu les manches du mafieux, s'assurant par là même à qui il avait à faire. Des araignées aux pattes longues avançaient dans l'intérieur du bras droit, il ne pouvait pas se tromper, en plus de son physique particulier.

    Le roux esquissa un sourire en coin, relevant les lèvres sur des dents blanches, très blanches. Ses mains griffèrent le cou du danois, descendant finalement pour ouvrir sa chemise et redessiner le nom de Norge du bout des doigts. Le blond rua. Il était une force de la nature, une de ces énergies destructrices, brutales, même un peu sales. Lysander le considéra comme un simple animal et le laissa agir sans dire un mot, la bouche encore déformée par le sourire qui barrait son visage. Leurs vêtements s'empilèrent maladroitement au pied du lit si vieux que le simple fait de grincer semblait être un exploit pour lui. Le sexe n'était qu'une affaire d'animaux, de dominant, de dominé. Plus il lacérait son dos de ses ongles, plus l'autre s'acharnait à appuyer dans son corps secoué par le plaisir primaire, violent, d'être pris. Lorsqu'il sentit son corps se tendre une dernière fois, le regard de Lys se posa sur l'araignée, qui s'était arrêtée dans sa toile pour dévorer ce qui devait être un quelconque insecte. Elle referma ses pattes sur la petite bête, Lysander referma ses jambes autour des hanches de Niels.

    Ce dernier baissa alors les yeux sur le roux et ne vit que trop tard l'arme dans son poing, sortie probablement de sous l'oreille sur lequel il plaquait sa tête avec brutalité depuis le début de leurs ébats. Il sentit le canon sur sa poitrine. Norge éclata en morceaux, le sang de son coeur salissant soudainement sa peau tatouée. L'encre noire, le sang rouge, tout se mêlait, ils n'étaient qu'un. La veuve rouge ne portait pas son surnom pour rien. Rouge comme le sang, rouge comme ses cheveux. Rouge comme sa propre peau, où le sang coulait lentement du torse de Niels. Ce dernier n'était pas encore retombé sur Lysander, les muscles tendus. L'écossais poussa un gémissement sourd, sentant son amant du moment fondre dans ses bras, glisser lentement, puis lui sourire.

    Un sourire qui voulait en dire long. Niels avait embrassé la mort. Il s'était jetté dans ses bras, l'avait acceuillie avec violence. Il l'embrassait encore, tenant ses hanches, puis se raidit contre elle, sentant son âme glisser hors de son corps. Le froid, la neige, il n'avait jamais été aussi bien. Lys ouvrit les yeux, sentant son corps se détendre enfin, encore tremblant de plaisir. Il dégagea son corps agile de l'étreinte du cadavre, poisseux de sang. L'odeur de fer montait dans ses narines, l'odeur de sexe collait à la peau. Une ballade dans la salle de bains paraissait nécéssaire, aussi avança t-il dans la salle d'eau, ouvrit un robinet et releva ses cheveux, lavant lentement le rouge à l'eau glacée.

    La chambre resta dans l'état dans lequel elle fut retrouvée, seul le corps et les draps furent enlevés. Dans cette chambre, la chambre 609, il n'y avait pas eu qu'un seul corps. Pas qu'un seul drap tâché, ni qu'une seule douille de retrouvée. Tout le monde connaissait la chambre 609, et l'on disait que les amants perdus venaient y faire l'amour avec la mort. On disait que les esprits chuchottaient à la fenêtre, et que la vie perdait ses droits. L'araignée y est encore aujourd'hui, grosse comme la paume d'une main, courrant parfois dans les cheveux des derniers locataires, froids, poisseux, pour y tresser de longues toiles, intégrant leur corps au décor.

    La veuve rouge, elle continua sa route. Elle trouverait d'autres chambres à salir, d'autres suicidaires à embrasser, d'autres corps à dévorer. Elle devait maintenant retourner parmi les siens, parmi les traîtres, parmi l'agitation. Elle avait pris avec elle la petite malette du Danemark, gardant en son sein quelques secrets, quelques phrases, quelques papiers. Quelques bouts d'une vie brisée par l'amour d'un frère, brisée par le temps.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMer 27 Jan - 10:55

Tino aurait aimé voir l’Italien se faire descendre dans la belle neige, car il trouvait que le rouge allait mieux à cette étendue blanchâtre, mais le regard que lui avait lancé Berwald l’avait retenu.
Cette nuit il arrangerait ce détail en abattant quelqu’un et la neige deviendrait des plus magnifique sous le sourire de la lune.
C’est donc sans broncher qu’il quitta ce bar dont l’atmosphère était des plus étouffante, prêt à prendre une ruelle pour commettre un crime par simple plaisir.
Il s’avança donc dans ces ténèbres qui lui tendaient les bras, mais ne put faire qu’un pas, sentant qu’on le tenait au bras. Le finlandais se retourna pour voir le blond qui le retenait, ce dernier finit par desserrer les dents.

- C'soir, j'viens ch'toi.

Le suédois le lâcha pour aller se rendre on ne sait où.
Après quelques minutes à rester planter là, le tireur à gage qu’il était ne savait que faire, mais comme à chaque fois il allait répondre à la demande de Berwald.
Ainsi il se rendit à sa chambre d’hôtel pour attendre son aimé avec l’impression de n’être qu’un chien fidèle qui attend le retour de son maître.
Cette comparaison lui venait souvent en tête depuis que le grand s’absentait de plus en plus le soir, toujours avec cette angoisse au ventre.

Les minutes passaient lentement et il attendait encore sagement assis sur le lit sans bouger, ne sachant qu’il attendait depuis des heures dans cette même position.
On frappa alors à la porte. Doucement Tino se leva pour aller ouvrir la porte, le cœur battant et les joues légèrement rougissantes, laissant le grand entrer dans la chambre.

Spoiler:

Tino en profita pour se lover contre lui, laissant Morphée l’envahir doucement.
Ce fut un bruit métallique qui le réveilla, et ouvrant doucement les yeux il vit Berwald qui se rhabillait pour partir.
Il regarda alors l’heure affichait sur le réveil : 3h12.
Une douleur le prit sans ménagement au cœur, sa souffrance se transformait en larmes qui coulaient sur ses joues.
Cette fois il en pouvait plus, il ne put retenir plus longtemps ce qu’il ressentait.

- C'est tout ce que je suis alors ? Juste une putain que tu laisses après avoir tiré ton coup ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMer 27 Jan - 16:06

    Feliciano était mort.
    Et comme si la pression qui taraudait sa tête n’était pas assez étouffante, Ravelyn comprit quelques instants plus tard que l’italien n’avait aucun lien avec le KGB ; il n’était ni un traître, ni un loup. Le malheureux mis à mort par des préjugés qui étaient littéralement tatoués sur sa peau, le désignant comme un être perfide qui ne méritait plus la confiance de personne. Des préjugés que Ravelyn (et cela lui faisait mal de le reconnaître) avait écouté. Désormais, c’était sa propre confiance que le sylphe n’arrivait plus à atteindre. Cette fois, il jouait le rôle pesant de coupable. Lui et ceux qui avaient voté contre l’italien, tous vu qui, trop portés sur les événements récents, ne le voyaient comme un ennemi.
    La culpabilité en personne lui flanqua une gifle redoutable lorsque Ravelyn observa la dépouille de Feliciano.
    Ignorant le sol glacé, le gallois posa un genou à terre et porta doucement la main de l’italien à ses lèvres.


    -Nos da*, Feliciano Vargas.

    Murmura-t-il avant de se relever. Il avait beau fuir son œuvre macabre ; celle où ils avaient, pour la majorité, contribuer à l’accomplir avec concupiscence, le welsh savait qu’il ne fuirait pas ses fautes. Son impardonnable erreur.
    Ce soir, Ravelyn laisserait son revolver se faire ronger par l’obscurité de la chambre d’hôtel ; son canon d’argent ne scintillerait pas.

    Il n’avait pas envie de tuer, pas deux fois dans une même journée, il avait besoin de quelqu’un. Il avait besoin de sentir qu’il ne servait pas qu’à ôter la vie. Il s’aventurait à l’aveuglette vers un bordel. On pouvait dire ce que l’on voulait ; les bras, le parfum et la voix d’une femme étaient mieux qu’une bouteille de vodka doublé par une clope. Mieux, car la dépendance n’était pas nocive… Habituellement, en tout cas.
    C’est devant ce bâtiment où régnait cette débauche des plus sensuelles et des plus savoureuses que Ravelyn pensait avoir affaire à un mauvais tour joué par la vie, notion qu‘il connaissait de plus en plus mal. Son frère, Lysander était là. Sa silhouette filiforme des plus aguichantes avait immédiatement attiré le regard du sylphe. Et comme s’il s’agissait d’un feu-follet capricieux et susceptible de disparaître à tout instant, le jeune homme agrippa les épaules du rouquin, le serrant contre lui. Ravelyn n’était pas du genre à montrer tant de vulnérabilité, mais enfouir son visage dans le creux du cou de Lysander était alors l’échappatoire le plus mystique qu’il eut trouvé. L’une des plus belles sorties.

    Spoiler:

    Leur ébat clos, leur plaisir consommé, Ravelyn se détendit. Ce qui le séduisait tant chez son frère, c’étaient les tâches de rousseurs qui parsemaient le bout de son nez, ses joues, ses bras et ses cuisses. Il déposa ses lèvres plusieurs fois sur ces voies lactées en feu. En feu, tout était fait à partir de la flamme chez Lysander et dans ce pays si froid qu’était la Russie ; Ravelyn avait terriblement besoin d’une présence aussi brûlante et incandescente.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMer 27 Jan - 16:39

Une prostituée.
Était il autre chose que ça? Payé pour que le client tire son coup, le tout impliquant généralement baillons et liens, dans une pièce obscure… Finalement, il n’en était pas loin. Il y prenait même un certain plaisir, des fois. Comme quand il avait assommé l’emmerdeur d’un revers de la main.

Mind eraser, no chaser.


Enfin, prendre du plaisir, c’était un grand mot; il était seulement plus facile de faire ça que de voir le monde autour de vous s’effondrer, de voir les flammes de vie qui vous sont chères s’éteindre auprès de vous comme auprès d’un courant d’air… Oublier, c’était sa drogue.
Et marcher dans le froid, une fois finie sa prostitution, avait balayé sont esprit de toute pensée; et la bouteille piquée dans le bar du vioque - faut croire que toutes ces saloperies de russe ne boivent que ça, de la patate - avait aidé aussi, un peu. Seul brillaient quelques mots. Les faire souffrir. Comme les rats qu’ils sont. Attiré comme un papillon par une ampoule, Berwald en volait déjà vers la source.

Il avait fini plutôt tôt, alors, quand il frappa à la chambre de Tino, il se préparait déjà à plier les genoux pour s’asseoir en face de la porte, et attendre là, écoutant les chuchotement des murs de l’hôtel, les cris des hôtes, le murmure de sa compagne, toujours dans sa main, à moitié vidée de sa substance, maintenant.
Mais Tino était là; et cela ne pouvait signifier qu’une chose. Il était resté là. Il avait attendu. Il était resté pur et chaste depuis ces terribles mots.
Les faire souffrir.
Il fit un pas dans l’entrée, posa sur la bouteille sur la table; et sans dire un mot, sans même laisser à Tino le temps de dire quoi que ce soit, il l’embrassa. Il ne lui laissait pas le temps d’ouvrir la bouche, si ce n’était pour y coller la sienne. Il fallait à tout prix éviter de le laisser dire quoi que ce soit qui l’aurait mis dans un état pire que celui-ci, ou qui aurait ravivé la flamme dans son crâne venteux.

Give me the reason why mind’s such a terrible thing to waste
Understanding is cruel said the monkey as it launched to space
I know that I’m gonna your dangerous side effect
Ignorance is bliss, until they take your bliss away


Il pouvait porter Tino, le serrer contre lui à l’étouffer, et puis le jeter sur le lit. Il pouvait le contraindre à se tasser sur lui-même, s’écraser sur le lit, se recroqueviller sous lui; l’empêcher de voir plus loin que lui. Il était assez grand, assez fort pour cela. Nul besoin de savoir quoi que ce soit; il suffisait d’une lumière, et comme une machine, il l’enfermerait. Il pourrait même l’écraser. Briser le verre, toucher le fil…


« Berwald… Minä rakastan sinua »

Non, pas encore… Berwald ferma les yeux comme si cela le rendrait hermétique à tous ces bons sentiments… Il reporta le peu d’attention qu’il avait sur ses mouvements de hanches, et…
… et c’était tout, il était sur le dos, à côté du Finlandais assoupi. Oublié, il avait encore réussi à oublier.

Le réveil affichait 3h09. Nouvelle lumière. Il lui fallait partir. Il ne savait pas pourquoi.
Doucement, il repassa ses vêtements, même sans y voir clair; mais sa ceinture teinta, et il aurait donné cher pour qu’elle ne le fasse pas. Tino avait bougé, et Berwald se doutait qu’il l’avait réveillé. Comme un voleur, pourtant, il tenta tout de même la fuite, et cela fonctionna presque - il avait la main sur la poignée.


« C’est tout ce que je suis alors? Je suis juste une putain que tu laisses après avoir tiré ton coup? »

Tino pleurait, et dans un premier temps, tout ce à quoi Berwald pensa, c’est qu’il était drôle, qu’il ait lui-même pensé, quelques temps auparavant, que c’était lui, la prostituée. Qu’il formait un beau… un beau truc de prostitués. Truc. Couple, oui, non? C’était la redescente, qu’il avait voulu éviter toute la soirée. C’était la douleur d’un cœur qui voulait battre à l’étroit dans sa gangue de glace.
Il l’aimait, pourtant, il en était sûr. Berwald savait qu’il ne pourrait souffrir qu’on lui fasse du mal, qu’on l’éloigne de lui, qu’on lui arrache pour tout jamais… Il revenait toujours, même s’il aurait aimé pouvoir ne pas le faire.
Il était néfaste pour Tino de le côtoyer. Qui le faisait finissait brisé. La nature exigeait de lui qu’il soit seul. Et Tino à ses côtés finirait comme tant d’autres: ennemi éternel, ou mort. Comme Norge.
Tino était d’ailleurs déjà dans cette chambre, et pourquoi? Parce que Berwald n’avait pas été assez fort en 1809. Parce qu’il n’avait pas été à ses côtés pendant la Guerre d’Hivers. Parce qu’il avait laissé la Russie lui instiller son poison.
Son amour pour Tino était l’amour égoïste de celui qui aimait, mais ne voulait se laisser aimé. Et pour Tino, l’amant par excellence, la situation était devenue insupportable.

Berwald aurait aimé lui dire quelque chose, peut-être tout lui expliquer, mais les mots que son esprit avaient mâchés et remâchés lui apparaissaient maintenant comme une bouillie informe, et il ne pouvait pas la vomir. Pas même un « Désolé » ne voulait venir. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était baisser le regard - vers les restes de la bouteille qu’il avait bousculée en se retournant.

« T’no… »

Il lui tournait le dos, dire qu’il était fâché était un euphémisme flagrant. Berwald voulut le prendre par les épaules, le rassurer, lui donner le minimum de ce qu’il devait. Il vit alors qu’il s’était coupé avec le verre, que du sang coulait de sa paume. Il eut la vision de ce sang sur l’épaule nue du Finlandais.

Il partit.


Spoiler:
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Lili / Liechtenstein


Lili / Liechtenstein



Poissons
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* [2007] Tu dépasses les bornes des limites... ~Vash


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMer 27 Jan - 20:41

Elle n'avait pas attendu longtemps. La réunion finie, elle s'était réfugié dans sa chambre, incapable de rien. A quoi pouvait-elle servir à présent?
D'une main tremblante, Lili regardait la poudre blanche qui se trouvait au creux de sa main. Elle n'y touchait pas vraiment, se contentant de faire son travail et de bien le faire. Elle hésitait. Pouvait-elle vraiment faire comme les grandes personnes? Pouvait-elle lâcher ses soucis et découvrir ces paradis qui lui avaient toujours échappé?

Cette journée était passée comme un mauvais rêve. Diana était morte, capturée et leur victime, Feliciano n'était pas coupable. Ce n'était pas ce dernier qui attristait tant l'adolescente, mais il fallait bien l'avouer : elle aurait préféré avoir débusqué l'un de ces salauds qui avaient condamné son amie, qui avait sans doute tué l'autre scandinave et surtout, qui était sans doute à l'origine de la mort de Vash. Comble du malheur, sa dernière soirée avec Diana avait été apparemment une idiotie. Aurait-elle ignoré la jeune femme, se serait-elle occupée seule de ses affaires, comme une grande, comme la fille courageuse qu'elle aurait du être, il n'y aurait rien ni personne qui aurait pu la soupçonner. Mais non, être la dernière personne vue avec la victime était suffisant pour la rendre coupable aux yeux de la plupart des gens, et même s'il n'avait été qu'un à voter contre elle, elle avait peur que ce ne soit que partie remise.

Idiote, idiote, idiote... Tu ne fais rien correctement...


Cela ne faisait qu'une journée qu'ils avaient été réunis et déjà, certains soupçons pesaient sur elle, mais c'était à prévoir? Non?
Paraissait-elle si naïve? Croyaient-ils tous qu'elle se serait montrer en présence de Diana si elle comptait vraiment l'attraper? N'aurait-il pas été plus judicieux de lui rendre visite tard dans sa chambre? De lui glisser une adresse dans la poche, la guidant dans un traquenard des plus infâmes?

Lili soupira, son souffle soulevant les particules blanches qu'elle contemplait depuis un moment. Elle devait survivre, elle n'avait pas le choix. Ce n'était pas comme si elle pouvait revenir sur sa parole. Peu importait que les temps soient durs, la solitude pesante ou encore que son amie ait disparu. Elle avait fait le choix quelques décennies plus tôt de resserrer ses liens avec la Suisse, en dépit des autres nations qui avaient été là pour elle par le passé, dans un temps où la guerre était moins vicieuse que les successions de leurs boss. Elle ne le regrettait pas. Elle n'aurait rien choisi d'autre...
Mais se laisser aller à cette douce amertume. N'y avait-elle pas le droit? Juste une fois... Juste cette fois. En leur honneur...

Little Lili, allez relève toi, tout ira mieux demain. Dear Lili ne te laisse pas abattre, n'envie pas le pauvre Feliciano, c'est indigne de toi, tu ne dois pas envier les morts. Tu as d'autres tâches qui t'attendent... Ne touche pas à ça. Garde tes neurones, qui sait combien de temps encore tu pourras en profiter.


Elle n'avait pas envie d'écouter cette voix. Pour une fois dans sa vie, elle voulait être égoïste, oublier... Elle baissa la tête, prête à inspirer... Trop tard. Lili aurait-elle su, elle se serait sans doute abstenue. Malheureuse et trop curieuse, elle s'était laissée aller à quelque chose qui la dépassait complètement.

Spoiler:
Very Bad Trip. Pas sûr qu'elle y retouche de sitôt.
Il était encore tôt, mais Lili ne ressortit pas de la soirée.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMer 27 Jan - 22:51

    JOUR 2


Le Pakhan se leva le matin de fort bonne humeur. Un mauvais pressentiment persistait à le narguer, mais l’homme décida d’en faire fi. Lorsque les rapports de la nuit virent à lui, le Russe vit avec satisfaction que personne n’était mort. Quelqu’un avait bien fait son boulot fallait-il croire. Un Sovetnik entra dans son salon pour venir prendre les ordres du jour. Avec un regard, le haut gradé comprit. Sans un mot il sortit de la pièce et sortit son portable. La Brigadière fut contactée.

- Le Pakhan veut la tête d’un agent du KGB sur un plateau d’ici ce soir…

Spoiler:


NUIT 1: RÉCAPITULATIF

    Le Krysha a protégé quelqu'un
    L'agent d'Interpol a corrumpu deux membres de l'organisation
    Les agents du KGB ont capturé quelqu'un
    Le Premier Loyal a vu l'identité de quelqu'un


JOUR 1: RÉCAPITULATIF

JOUEURS:

Vivants:

Spoiler:

Morts:

Monaco (Boyevik)
Dark!Italie N (Boyevik)
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Roderich / Autriche


Roderich / Autriche



Lion
Messages : 1735
Age : 33
Localisation : Devant le piano, dans le piano, non...est le piano !

Double Comptes : Kemet

RPs en Cours : Sois proche de tes ennemis

They will not control us. We will be victorious.

La ballerine et le musicien

La lumière des premiers flocons

Nuits espagnoles



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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 29 Jan - 22:44

Feliciano Vargas n’était rien de plus qu’un cadavre désormais. Pour pleurer, il fallait être un homme et Roderich ne l’était plus. De toute manière, pourquoi les larmes ? Pour un tout petit enfant qu’il avait choisi de prendre sous son aile et élevé, un fantôme minuscule qui avait cessé d’exister pour devenir ce grotesque pantin humain.
Triste vie, pas vrai ?
Triste mort également…

Roderich s’était approché de Ludwig sans rien dire, l’observant. L’homme semblait avoir besoin de cracher son venin. Bien, qu’il le fasse, cela valait mieux…Elizaveta ne releva rien des paroles méprisantes de son cadet et partit. Spectateur muet de cette scène, Roderich n’agissait pas. Il n’agissait jamais, homme de l’ombre et du néant. Il observait, voilà tout. Il observait…

Le silence fut son manteau d’obscurité tandis qu’il tournait les talons loin des pavés souillés de sang, de l’agitation et de la brise matinale. Dans le ciel, des oiseaux piaillaient, était-ce des mouettes ? Roderich se prit à rêver du bord de mer. Un été, il avait emmené Elizaveta en Crimée. Cheveux au vent, la jeune femme marchait sur la plage laissant ses empreintes dans le sable. Un large chapeau lui protégeait le visage, arrivée au bout de la jetée elle se retournait pour le regarder lui, resté à la terrasse de l’hôtel. Il n’y avait que comme cela qu’il l’aimait : femme. Mais il n’y avait pas de mouettes dans le ciel et les bords de mer étaient bien loin malgré l’odeur d’iode dans ses narines. Cela n’était rien d’autre qu’un fantasme olfactif pour combattre toute la puanteur et la décrépitude de cette ville. Murs aux peintures écaillées, ruelles sombres exhalant la pisse et la sueur, bars glauques aux clients ni morts ni vivant, ville hors du temps, hors de tout. Et eux, qu’étaient-ils ? Des animaux évoluant dans toute cette fange, êtres disgracieux et anormales singeant les plus basses lignes de la comédie humaine. Pédérastes, pédophiles, drogués, dealer, assassins… Et la plupart se targuaient d’avoir le cœur pur, comme le faisait Féliciano. Quelle bêtise ! Il n’était même plus question de parler de classe pour eux, les golems homoncules, animaux de boue et d’erreurs dégoulinants de pestilence et d’avarice, suintant le meurtre et la luxure…

Son après midi ? Il le passa dans l’arrière salle d’un bar. Un vieux phonographe laissait s’échapper des airs de jazz démodés, les voix lancinantes des chanteurs venaient ponctuer le bruit des cartes sur la table. Pour s’occuper, Roderich faisait des réussites, un moyen comme un autre de se vider l’esprit. Les heures passaient, les gens n’existaient pas, n’existaient plus. La bière aigre et tournée coulait dans ses veines en une triste ivresse, bien loin des poisons aphrodisiaques et sensuels dans lesquels il avait prit l’habitude de se perdre.

La nuit tombait alors qu’il relevait la tête de ses cartes. D’un geste leste, il les remit en tas et les rangea. Sauf une. Dame de cœur… Cette carte là, il la mit précieusement dans la poche à sa poitrine. Simple caprice ? Pas d’importance.

Il y avait un jeune garçon au bar, prêt à acheter une bouteille d’alcool. De l’absinthe. Roderich connaissait ces grands yeux vides : Sveinn. D’un geste impérieux il lui attrapa l’épaule et l’entraîna dehors sans même que sa victime ne puisse prendre son bien : l’alcool.

- Nous n’avons pas besoin d’ivrognes en ce moment, pauvre loque…


Comment bien réfléchir avec de l’alcool dans les veines, de la drogue dans la peau ? Sa main jamais ne lâcha le bras du plus jeune. Roderich ne sut même pas pourquoi, au fond, il l’entraînait avec lui. Besoin de se perdre ? Mais il y avait les bras aimants d’Elizaveta pour cela. Non, non… Voir Elizaveta, c’était désirer la posséder, la contrôler… Elle avait trop de pouvoir pour qu’il puisse l’aimer sans arrières pensés à présent.

Voilà, Islande était dans son antre, coincé, emporté… Roderich posa un verre devant lui. Un grand verre de lait.

- Boit…

Etait-ce une illusion le ton doucereux, presque affectueux de sa voix ? L’Autrichien souriait, soudain plein d’une bonhomie tranquille et intelligente. Comme un ami, un meilleur ami. Car c’était bien cela la vocation des serpents, n’est-ce pas ?

Ce que la nuit cacha ? Des vices et des vertus, pas la peine d’en raconter plus. Quelqu’un pleura dans le noir peut être, il y eu sûrement plusieurs cris de jouissance poisseux émanant de tant de personnes, peut-être des rires aussi ? Peut-être rien du tout… Et des bras que l’on pique pour l’héro, des narines secouées par la coc’, des corps enivrés à l’ecsta et des foies bouffés par l’alcool…

Au petit jour, à la petite mort, il n’y eut que le silence. Comme au commencement, au commencement de tout. Silence et ténèbre avant chaque chose de la Création.

Le portable était resté silencieux comme un chien mort. Pas d’arrestation, pas de meurtre ? Voilà qui étais curieux. Roderich partit en même temps que l’aube, à l’heure où blanchit la campagne… mais ici il n’y avait pas de campagne. Qu’importe, l’homme s’arrêt à un fleuriste et fit l’achat de deux petits bouquets, l’un rouge passion, comme le sang d’une prostituée et l’autre blanc mortuaire, comme pour une vierge décédée.
Le rouge, il le donna à Elizaveta, la regardant droit dans les yeux l’espace d’un instant, comme il l’avait toujours regardé. Lui le maître, elle la simple femme. La femme qu’il aimait.

L’autre, le blanc, il le déposa dans les mains pâles de Lili, la petite Liechtenstein. De sombres rêves devaient encore dormir dans les veines de la jolie blonde pour qu’elle ai un regard si éteint. Mais n’était-ce pas leur cas à tous ?

Roderich ne savait pas pour qui il allait voter. L’homme attendait un résumé de la situation, après il ferait selon ses propres envies. Ses choix n’étaient pas toujours les plus fins mais l’homme avait la capacité de faire ceux lui permettant toujours de s’en tirer à bon compte. Espérons qu’il en soit de même à présent.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeSam 30 Jan - 10:42

Given Up

Wake in a sweat again
Another day's been laid to waste
In my disgrace


La douleur dans sa poitrine était insupportable.
Il l’aimait depuis des secondes, des minutes, des heures, des années et même des siècles.
Alors pourquoi ? Pourquoi le grand le faisait souffrir ainsi ?
Tino ne pouvait plus rien entendre, toutes les paroles du suédois n’étaient que des mensonges . Doucement et sûrement ces mensonges allongeaient la cicatrice sanglante dans cœur.

Stuck in my head again
Feels like I'll never leave this place
There's no escape


Il n’attendait qu’un signe, un geste qui lui dise concrètement où en était la situation.
Et ce fut la porte de la chambre qui claque ainsi que les bruits de pas dans le couloir qui venait de l’éclaircir.

C’était fini…

L’amour n’avait été qu’une stupide illusion, stupide illusion longue de plusieurs siècles.
Il avait été stupide d’y croire, trop aveuglé par un faux bonheur qu’il était seul à croire.

I'm my own worst enemy

Les souvenirs défilaient dans sa tête, et les mots du russe étaient les plus présents dans son esprit : « Si il ne vient pas te chercher c’est qu’il ne t’aime pas ».
Certaines choses prenaient du sens maintenant, il comprenait pourquoi Berwald n’avait rien fait pendant que lui était sous la joug d’Ivan.

I've given up
I'm sick of feeling
Is there nothing you can say
Take this all away
I'm suffocating
Tell me what the fuck is wrong
With me


La situation était insoutenable, il devenait littéralement fou.
Il s’habilla en vitesse pour quitter ce lieu, en prenant avec lui des revolvers chargés. La nuit était belle, il devait en profiter, surtout avec cette lune qui affichait son plus doux sourire.


I don't know what to take
Thought I was focused but I'm scared
I'm not prepared


Traversant la ville recouverte de neige, il souriait à cause de cette folie qui l’habitait.
C’est ainsi qu’il rentra au hasard dans un bar et se mit à tuer l’ensemble des convives à l’intérieur, avec l’espoir que cette jouissance malsaine calmerait la douleur de son cœur.

I hyperventilate
Looking for help somehow somewhere
And no one cares


Mais rien ne se passait, il les avait tué mais cette souffrance était encore là.
Au milieu des cadavres, les larmes étaient toujours présentes.
Quand est-ce que ceci allait s’arrêter ? Peut être devait-il laisser totalement consommé par cette douce folie ?
Et bien soit, il allait rentrer dans un degré de plus si ça lui permettait de l’oublier.

I'm my own worst enemy

Il se réveilla dans un autre lieu sans même avoir souvenir d’être venu là, et l’odeur des morts autour de lui ne l’aidait pas à se souvenir.
Il se leva mollement pour rejoindre le bar habituel pour la réunion sans se préoccuper des éclaboussures de sang qu’il avait reçu un peu partout sur lui.


Il arriva après quelques minutes au bar, l’odeur d’alcool y régnait déjà, et lui aussi il était déjà la.
Passant devant la table où le suédois était assis, il lui posa devant son verre une enveloppe. Celle-ci contenait la croix d’argent que Berwald lui avait offerte et un mot disant : « Les putains ne reçoivent pas de cadeau. ».

God !

Put me out of my misery
Put me out of my misery
Put me out of my
Put me out of my fucking misery


Et sans un regard il continua sa route jusqu’au comptoir, et sans même s’en rendre compte, il venait de s’asseoir à côté du russe.
Ivan… il avait voulu son bien lui. Il avait comprit que Berwald n’était qu’une nuisance.

- Ivan, que dirais-tu si je revenais sous sa domination ?

Il avait prononcé ces paroles peut être sous l’influence de la folie ou de l’alcool, ou peut être même un mélange des deux.
Mais au fond il ne voulait pas affronter le suédois, et encore moins seul.

Take this all away
I'm suffocating
Tell me what the fuck is wrong
With me
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeSam 30 Jan - 19:28

Pas de mort cette nuit-là. Le KGB avait échoué. Tant mieux. C’était ce qu’un haut-gradé lui avait dit alors qu’elle sortait de la chambre d’hôtel qu’elle avait louée. Mais ce n’était pas pour ça qu’un « jour de repos » lui serait accordé.

- Le Pakhan veut la tête d’un agent du KGB sur un plateau d’ici ce soir…

La Hongroise hocha la tête. Rajustant son long manteau noir afin de ne pas laisser le vent glacial russe s’infiltrer dessous, elle se dirigea vers le lieu habituel. Ce café. Un endroit que les clients fuyaient depuis quelques jours.

Juste avant d’entrer, elle vit Roderich arriver dans le sens contraire. Evidemment, ils n’avaient pas passé la nuit ensemble. Chacun avait ses affaires, son boulot, ses loisirs. Même si dormir dans ses bras aimants lui manquait mais… Là n’était pas le sujet. Elle l’attendit devant l’entrée, alors qu’il remettait un bouquet immaculé comme la neige à la jeune Lili. Une voisine qu’il protégeait comme une fille ou une sœur, la sœur d’un ami, un frère de toujours. Avant de s’avancer vers elle. Un bouquet écarlate, rouge, comme le sang. Un bouquet de roses rouges.

Rose rouge. Qu’elle fleur signifiait plus explicitement l’amour, la passion et le désir que celle-ci ?

La femme sourit doucement lorsque l’homme lui remit le bouquet. Il y avait huit roses. Les roses s’offrant en nombre impair, afin que le bouquet reste gracieux dans un vase. Alors elle cassa la tige d’une des roses et la piqua dans sa chevelure, là où elle avait plutôt l’habitude de piquer un géranium. Le bouquet était impair, elle portait une fleur splendide offerte par l’homme qu’elle aimait encore malgré les tourments.

Une fleur rouge comme le sang de la personne dont elle allait être le bourreau.

Il fallait encore une fois voter. Elle y avait réfléchi lors du chemin pour aller jusqu’au bar miteux où ils s’entassaient à présent. Qui pouvait appartenir à ce foutu KGB qui empoisonnait leurs rangs comme un poison que l’on glisserait dans un verre de vodka. Soudain, une chose lui revint à l’esprit. La lettre de Feliciano adressée à son frère. Certes, Feliciano s’était révélé innocent mais la personne à qui elle avait été confiée pouvait ne pas l’être. Non, au lieu de la montrer aux autorités compétente, c’est-à dire elle et aux proches du Pakhan, afin de vérifier qu’elle ne contenait aucun information susceptible de nuire à l’organisation, le « facteur » l’avait gardé. Une hypothèse alors pouvait être envisageable : peut-être était-ce un membre du KGB voulant miner l’organisation en attirant le courroux de la mafia italienne dont était issu Feliciano, et dont le frère voudrait évidemment venger la mort.

D’ailleurs ladite personne s’était enfuie juste après le cou de feu mortel. N’était-ce pas le comportement de quelqu’un qui a quelque chose à se reprocher ?

Une fillette bien trop innocente pour être honnête. Une fille qui avait fui le lieu de l’exécution. Une fille qui semblait savoir que Feliciano était innocent. Si elle savait son innocence alors que tous étaient dans le doute, n’était-ce pas parce qu’elle savait elle, qu’elle était coupable, qu’elle appartenait au KGB ?

- Je vote contre Katerina. J’ai pas aimé la façon dont elle a fui après l’exécution, ça fait louche. Sans compter qu’elle a transmis une lettre sans l’avis des autorités et du Pakhan.
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Ludwig / Allemagne


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeLun 1 Fév - 17:24

    On vous assure qu'après la mort d'un proche on ne connait pas le repos. Ce n'est pas toujours vrai. Bien au contraire, l'Allemand avait cherché l'oubli et le repos dans le sommeil. Ce doux gouffre où tout se mélange, souvenirs et créations de l'esprit, sans que l'on ne puisse démêler les fils qui composent la trame des rêves. Nul besoin pour ouvrir la porte de Morphée de chercher la clé dans ces produits de corruption. Il suffit juste de fermer les yeux. S'approcher du trou au bord duquel on se trouver, et tomber. Tomber comme Alice dans un tunnel qui vous mènera au pays où la folie règne. Où ce qui n'est pas raisonnable est permis. Où le monde est réglé sur l'absurde. Où les corps humains laissent entrevoir leurs mécanismes d'horloges : les yeux sont des montres à gousset, les doigts des aiguilles.

    Voilà la gracieuse Lili habillée d'un nuage, tenant la main à Natalia dont la chevelure n'est que cascade de flocons de neiges. Leurs éclats sont si coupants que vos yeux-montres en perdent le fil du temps. Il faudra alors que vous ailliez chez le Grand Horloger pour remettre du désordre dans l'ordre. Ou de l'ordre dans le désordre, tout dépend de votre point de vue. Dans la file d'attente menant chez le Grand Horloger croiseriez-vous peut-être Elizaveta, la créature au corps de femme mais pensant comme un homme. Son corps subit les oscillations entre les deux sexes : les voiles qui le composent montrent les deux faces de l'Hongroise. Vous vous retrouvez alors parfois à parler à une créature ayant visage d'homme et poitrine de femme. Allez savoir si la créature n'a pas les deux sexes.

    Dans le monde des illusions tout est permis. Surtout quand l'illusion dépasse le monde des rêves. Illusion, illusion, douce illusion. Images surréalistes dépassant la raison. Ce théâtre aux marionnettes n'était pas un fragment de rêves fomentés par un esprit harassé. Il était le résultat d'avoir goûté à des bonbons qu'aucun confiseur n'aurait vendu à des enfants. Hormis la sorcière d'Hansel et Gretel. Des bonbons qui vous menaient dans de jolis pays où l'absurde ne pouvait que causer le rire. Ou étaler sur votre visage un vague sourire tandis que vous observiez le monde à travers un prisme différent.

    Appliquez ce que je viens de décrire sur l'Allemand. Oui, il y a de quoi avoir des sueurs à voir cet individu sourire, le regard perdu ailleurs. La chute vers le monde réel se faisait, mais par paliers, et avec une lenteur presque insupportable. Au moins Ludwig comprenait ce qu'on lui disait. Il aurait pas du accepter le troc de ce petit dealer. Comme si un gosse comme lui pouvait avoir des scrupules d'envoyer son fournisseur dans le pays des folies. Il pouvait attendre pour un nouveau paiement ce sale gosse. Tiens, depuis quand la route s'était changée en rivière où vogue des carpes chinoises ? Ah oui. Il était encore en plein trip.

    L'esprit emplis d'images et de rires nerveux ricochant dans son crâne, Ludwig réussit à arriver jusqu'au bar. Sous le prisme de la drogue, le taudis s'était transformé en palais désuet. Les lustres avaient été remplacés par des bouteilles de verre colorées où brûlait une bougie, donnant aux murs écaillés des lueurs dansantes. Vêtues de robes vaporeuses, des femmes étaient recouvertes de roses. Rouges et blanches. Blanche-Rose et Rose-rouge, personnages de contes, s'étaient réincarnées dans des corps plus frais. A leur droite, le Noble Distingué dont le monocle exerçait le métier de pendule entre ses doigts gantés. Lorsqu'il se mouvait on pouvait entendre les engrenages de son coeur fonctionner.

    Pendule et engrenage. Symboles du temps qui passe, symbole du temps qui reste au prochain condamné.

    Allons prendre place sur ce siège qui tend ses bras fermés de griffes, et voyant le reste de la troupe mener son jeu. Le bal des masques commence en la ville de glace. Regardez le finlandais portant deux masques sur son visage : celui du futur esclave enchainé au Père Russe, celui du compagnon aimant à la bouche pleine de baisers. Masque de pleurs, masque de rires. Masque de la tragédie, masque de la comédie. Trois coups sont frappés. Le bal et la pièce sont lancés par les paroles de la Rose Rouge.

    - Je vote contre Katerina. J’ai pas aimé la façon dont elle a fui après l’exécution, ça fait louche. Sans compter qu’elle a transmis une lettre sans l’avis des autorités et du Pakhan.

    Les raisons de la dame se tenaient. Il était difficile de désigner un coupable sans réelle preuve – et surtout quand on est en trip presque surréaliste, çà brouille vos perceptions déjà atrophiées. L'Allemand eut un geste de la main, une sorte de danse curieuse.

    - Compter une voix supplémentaire contre la Tchèque. Je la retirerais seulement si elle se défend.

    Ludwig promena son regard sur la salle, croisant plusieurs silhouettes fantomatiques, sauf celle de la Tchèque.

    - Les absents ont toujours tort. Voilà qui ne joue pas en sa faveur.

    Douleur sourde. Migraine. Un nouveau palier descendu pour revenir à la réalité. Y avait-il au moins un peu d'eau ici-bas ? Sûrement pas. L'alcool était devenu la boisson de base, remplaçant aussi les meilleurs désinfectants, donnant aux peaux une odeur âcre et repoussante. Vodka, bière, absinthe se répandaient en fumées douceâtres autour des corps, comme si tous s'étaient trasnformés en pipes exhalant des vapeurs braisées.

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeMer 3 Fév - 19:29

Mal au crâne, voilà avec quoi Katerina s'était levée ce matin. Un horrible mal de crâne. L'heure sur son portable donna neuf heures passées. Sa nuit avait courte, trop courte. Elle s'était ensuite levée pour prendre une aspirine et pour essayer de savoir ce qu'elle avait fait la nuit dernière, elle se souvenait d'avoir vu la mort de Féliciano, d'avoir poster la lettre pour son frère Lovino puis après... Plus rien, trou noir, néant. Bon sang... En parlant de sang, Katerina avait remarqué du sang sur ses vêtements. S'en trop être étonné, elle avait pris la boite d'aspirine qu'elle avait emmené, s'en avait pris un puis était repartit vers son lit pour si laisser tomber. Qu'est-ce qu'il allait se passer maintenant ? Katerina n'en savait rien, et préféré presque ne pas savoir. Après quelques minutes, elle s'était relevée pour manger un petit quelque chose. Après tout, elle n'avait pratiquement rien mangé. Dix heures passer, la nation s'était enfin décidait enfin à retourner vers le bar maudit, il le fallait après tout, c'était son devoir de boyevik d'y aller.

Arrivé devant le bar, elle constata avec soulagement qu'il n'y avait plus le corps ni le sang rouge de l'italien. La neige avait reprit ses droits... Elle ouvra la porte du bar.

-Je vote contre Katerina. J’ai pas aimé la façon dont elle a fui après l’exécution, ça fait louche. Sans compter qu’elle a transmis une lettre sans l’avis des autorités et du Pakhan.

Euh... Lol ? Bah, après tout, Katerina s'en fichait. Si cela avait été Roderich à la place de Féliciano, Elizaveta aurait fuit elle aussi, même si les circonstances sont différentes. En faisant en sorte de ne pas être vu ni par l'allemand ni par la hongroise, elle se mit dans un coin noir du bar. Trop de lumière, mal au crâne.

-Compter une voix supplémentaire contre la Tchèque. Je la retirerais seulement si elle se défend.

Si tu veux Ludwig, si tu veux. Après tout, tu fais ce que tu veux. Si tu veux suivre comme un chien, vas y. Personne ne t'en empêche.

-Les absents ont toujours tort. Voilà qui ne joue pas en sa faveur.
-Tu l'as dit, bouffi.


Avait-elle déclaré du fond noir du bar avec un grand sourire, avant de se relever et allait vers le bar. De sorte à être quand même loin des deux personnes.


-Voter contre moi si cela vous amuse, j'en ai rien à faire, je n'ai rien à me reprocher de toute façon. Sinon, je reste sur mon vote d'hier : Ludwig.

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeJeu 4 Fév - 0:12

Une odeur résolument masculine, un peu âcre et musquée. Une sensation douce, satinée sous la pulpe de ses doigts quoiqu'un peu poisseuse. Un rayon de soleil qui brûlait la peau de son dos nu. Autant de sensations qui faisaient ciller le jeune-homme qui emergeait lentement du lourd sommeil où il était plongé.
Ce n'était pas son odeur, ce n'était pas son oreiller et le soleil passait rarement au travers de ses carreaux crasseux. Cette constatation provoqua un léger sursaut et il se redressa rapidement pour prendre contact avec son environnement, grimaçant au passage, les muscles endoloris. Les murs étaient d'une blancheur aveuglante, les meubles d'un marron tranchant. Seules des livres étalés à longueur de rangées semblaient constituer la décoration tandis qu'un piano trônait au centre du salon, pièce maitresse.

Bordel, ou est ce qu'il avait encore attéri? Au moins, d'habitude, il ne se faisait pas avoir par des vieux garçons. Il fronça légèrement le nez en regardant en coin les draps souillés et s'en extirpa rapidement, enthousiasme bien vite tempéré par la douleur criante dans ses reins. Bon. Au moins, il était réellement renseigné sur ses activités nocturnes. Encore titubant, les jambes un peu tremblantes, il s'appuyait sur les murs pour trouver la salle d'eau. Sous ses doigts, une légère aspérité attira son attention...Une griffure dans le mur. Malgré le peu de facultés mentales qui lui restaient en ces circonstances, quelques images, sensations parvinrent à son esprit.


Spoiler:

Il était décidément amusant de constater tout ce que pouvait évoquer une simple imperfection murale. Ses jambes le guidèrent, instinctivement vers la salle d'eau où il acheva d'effacer les traces de sa nuit agitée, utilisant sans vergogne les produits de son cher hôte. De légères griffures et rougeurs recouvraient ses épaules, son dos, ses hanches et ses cuisses.
De nouveau présentable, il regagna le salon. Son regard se posa cette fois sur quelques débris réfléchissant la lumière blanche du matin...Les vestiges d'un verre jadis rempli de lait.

Un ordre, aussi impérieux qu'amicale 'boit', comme on dirait 'saute' à l'agneau au bord du gouffre. Malgré la douceur du liquide sur son palais, celui ci ne suffit pas à dissiper l'ivresse qui alourdissait déjà ses paupières, engourdissait ses membres et pesait sur sa nuque.
L'autrichien l'avait ramassé, en plein milieu d'une de ses soirées de débauche éthylique. L'avait sans doute un peu empêché de se pourrir toujours un peu plus la santé, de s'encrasser les poumons et les veines.
A la place, son doux venin s'était mis à couler en lui, provoquant les mêmes sensations ou presque. Un mélange jouissif de sueur, de chaleur, de plaisir et de douleur.


Les souvenirs s'entremêlaient encore dans son esprit lorsqu'il rejoignit finalement la salle commune où ils se réunissaient chaque jour pour condamner un innocent de plus. Le KGB gangrenait toujours leur comité tandis qu'aucune des exécutions sommaires ne semblait arrêter le mal qui les rongeait. Evitant ostensiblement le regard améthyste de l'autrichien, il se contenta de marmonner à toute vitesse le nom de la victime qu'il avait désignée au hasard, comme chaque jour, avant de se réfugier dans un des coins de la salle en attendant le verdict.

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 5 Fév - 20:20

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Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 1265397140987
My shadow's the only one that walks beside me
My shallow heart's the only thing that's beating
Sometimes I wish someone out there will find me
'Til then I walk alone


Misère et honte, supplice et remords, chagrin et douleur, voilà ce qui les noieraient, ces traitres. Ivan chantait quelque comptine alors qu'il descendait le minuscule escalier. Les lieux étaient sinistres et miteux, mais il était bien loin de s'en formaliser. Son humeur avait en effet bien baissé depuis que l'aube avait entamée sa longue ascension et il ne pensait plus qu'a ces lâches infiltrés.
Ca le tiraillait comme une vieille blessure. Il ne supportait pas la couardise, encore moins lorsque qu'elle s'associait à la bêtise. D'ailleurs, son seul regret était qu'Elizaveta eût été élue. Elle n'était pas assez violente, bien qu'elle ne manquât pas de la ténacité nécessaire pour ce poste. Mais il ne parvenait pas à la blâmer, elle faisait encore mieux que les incapables qui l'avaient précédés.

S'asseyant à une table encore vide, il songea à ses prochaines victimes. Des inconnus parmi d'autres, rien d'intéressant, rien d'excitant. Ce fut à peine s'il pris plaisir à les imaginer hurler et suffoquer. Ce fut à peine qu'il eût envie d'y être. Il redoutait de s'essouffler. Il lui fallait du rythme, quelque chose de passionnant. Quelque chose qui le galvaniserait enfin et le tirerait de cette torpeur intolérable. Mais quoi ? Les proies ne manquaient pas, et le problème était peut être là. Ivan était lassé d'une telle routine. Il aurait voulu que ses pauvres faibles se défendent. Le monde de la pègre n'avait plus de saveur, c'était un univers dont il connaissait tous les secrets. Et il fallait en plus que des traitres idiots s'y immiscent.

Il lorgna du côté de la porte encore fermée. Il n'y avait personne à l'horizon, personne qui ne l'intéressât, du moins. Une rumeur lointaine, des votes peut être. Ah il fallait éliminer quelqu'un. Encore une fois, Ivan hésitait. C'était comme s'il devait choisir un seul cafard à annihiler parmi une colonie entière d'inscetes grouillants. Inutile, vain, idiot, stupide. Le sieur Roderich n'était pas envisageable, trop intelligent pour le KGB, cet homme là n'était pas un traitre, non. Brigadière Elizaveta non plus, trop fidèle, la belle. Ludwig ? Oh, non, impensable qu'une homme si ennuyeux change ses plans. Feliciano était mort. Sylphe Ravelyn alors ? Oui. Ca c'était hautement possible. La petite Lili ? A surveiller. Le fantôme islandais ? Le tunisien ? Trop de possibiltés pour tout analyser correctement.

Ivan détestait le destin. Il avait horreur du hasard.
En fait, ces deux là n'étaient que des illusions, il n'y avait rien.
Juste le temps qui s'écoulait.
Et là, confronté à voter, il ne savait plus quoi faire. Sacrifier une vie de plus l'angoissait un peu plus, mais il n'était déja qu'une boule de remords, alors..

- Ivan, que dirais-tu si je revenais sous sa domination ?



I walk this empty street
On the Boulevard of Broken Dreams
Where the city sleeps
And I'm the only one and I walk a...


Le finlandais, sorti de nulle part. Assis juste en face de lui, les yeux torves comme ceux d'un poisson hors du bocal, il ne semblait pas physiquement présent. Ivan étira un joli sourire niais sur son visage. Ses traits, habitués à se déformer en milles masques, avaient repris cette joie artificielle qui n'exprimait qu'une cruauté sans limites. Tino n'eut pas un mouvement de recul. Le jeune homme y était fort bien habitué, à présent. Peut être même y avait-il pris goût, un instant. Oh, mon cher petit trésor, alors tu veux revenir hein ? Après être lâchement parti ? Après t'être si stupidement soustrait à mon pouvoir ? Et tu penses que ce sera aussi simple ? Et tu penses que j'accepterai d'être l'instrument de ta vengence ? Et tu penses que je suis aveugle ? Oh, mon trésor, tu te trompes, comme tous les autres ?

Je ne suis qu'une marionette du Hasard. Je ne suis qu'un jouet du Destin. Comme tous les êtres qui pulluent ici bas.

Mais je ne suis pas un imbécile, personne ne peut m'avoir à part les forces supérieures.
Je ne te tiens point rancune, trésor. Par contre, je n'ai pas oublié.
Et tu paieras.

" Tino, Дорогая моя, sais-tu que j'ai une bonne mémoire ? Penses tu que j'ai pardonné ta petite escapade suédoise ?"

Il marqua une pause, mais n'attendit aucune réponse.

" Tu me connais, je ne suis pas rancunier. "
poursuivit-il, trop doux, " Tu peux revenir. "


Il y eut un nouveau silence. Il but une gorgée de vodka sans aucun goût.

" Cependant, ne tente pas de te jouer de moi, Tino. Tu le regretterais. Amérement. "


Il se leva prestement et, à l'entente des voix qui éclataient au bar, hésita à s'y diriger. Il avait soif, et ça l'emportait sur la lassitude.
Ces débats quant aux votes l'indifféraient au plus haut point. Il se retourna mais n'aperçut personne d'autre que Ludwig et Katerina. En fait, c'était les seuls dont il avait entendu la voix. Il comprit rapidement que les votes se portaient sur la Tchèque et n'en demanda pas plus.

Il s'en fichait royalement. Sa loyauté n'était plus à prouver, celle de Katerina était remise en doute, c'était une preuve suffisante.

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 5 Fév - 20:32




Récapitulatif des votes

    R. Tchèque : 3
    Allemagne : 1



Votés

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeVen 5 Fév - 22:58

Spoiler:

    La nuit avait été belle.
    Teintée par le rouge si doux qui émanait de la chevelure de son frère et non par l’élixir de vie qui parcourait les veines. Les constelations qui s’étendaient à perte de vue dans le ciel nocturne s’étaient reflétées sur la peau de craie de Lysander en s’habillant avec les teintes des aurores.
    La nuit avait été si belle et Ravelyn souhaitait au plus profond de lui-même que la journée serait aussi sublime. Une partie de son vœu se réalisa ; le KGB n’avait pas frappé cette nuit-là. Aucun de ces renards sournois n’avait mis leur museau dans les affaires des долгопрудненская. Aucun de ces rats n’avait profité du sommeil des mafieux pour danser tout leur soûl et agir. Certes, personne n’avait été attrapé, mais ces charognards, ces corbeaux étendaient encore leurs ailes de suie au-dessus d‘eux, planant au-dessus de leur tête comme la lame tremblante de la guillotine. Et ils étaient là, prêts de lui, dans ce bar.
    Instinctivement, son index effleura la crosse de l’arme coincée dans sa ceinture. Mais même si il dégainait, sur quel front le revolver se poserait ? Quelle vie menacerait-il ? Ce n’était pas une balle ou une lame qu’il fallait utiliser, c’était sa voix, un choix.

    Il observa tour à tour les occupants du bar ; tous étaient à la fois des ennemis et des alliés. Comment ignorer les murmures si persuasifs de la paranoïa. Ravelyn continuait d’observer tout en tentant de faire la sourde oreille ; non, il ne devait pas écouter ce fantôme qui accusait sans relâche. Ce fantôme ne devait plus être une obsession, encore moins un confident.

    Encore une fois, il hésitait ; le regard améthyste de Ivan s’était posé un peu trop longtemps sur lui. Le russe se méfiait-il réellement de lui ou n’était-ce, encore une fois, son imagination guidée par ses soupçons trop prononcés ?


    *Tu n’es pas non plus une personne digne de confiance, Ivan*

    Songea le gallois tout en s’attardant sur le russe. Cependant, il n’imaginait pas le soviétique rejoindre le KGB. Dans le fond, personne n’était digne de confiance ici hormis le Pakhan.
    Les voix étaient de plus en plus nombreuses pour Katerina. Elle qui avait défendu Feliciano ; se serait-elle vraiment donné autant de mal tout en étant un traître ?…

    Ravelyn pianota sur la table ; personne face à lui, personne à côté de lui et rien sur la surface en acajou. Il ne voulait ni boire, ni fumée ; les substances n’auraient fait qu’encourager ses tendances trop méfiantes.
    Pourtant, même en restant sobre, il avait du mal à attribuer le titre « d’ennemi » sur les visages qu’il connaissait depuis déjà un moment. Il observa autour de lui ; l’allemand était tentant, mais non… Fallait-il vraiment qu’il se base sur ses liens concernant des choix aussi importants ? Il détourna son regard et tomba sur le japonais ; les deux hommes étaient relativement calmes et discrets, mais le gallois ressentait une pointe de méfiance à l’égard de l’asiatique. Trop solitaire, il n’avait donc aucun mal à s’exiler pour contacter le KGB. De plus, il avait postulé pour devenir Brigadier.


    -Mon choix se porte sur Kiku Honda.

    Son choix prenait la forme d’une certain neutralité. Dans le fond, le sylphe avait trop peur de se tromper et de gâcher cette journée qui commençait si bien…
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Lili / Liechtenstein


Lili / Liechtenstein



Poissons
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeSam 6 Fév - 12:42


Broken dreams of flyin birds
dirty hands on skinny arms
just hanging down her shoulders
like a deadly young old tree
and a bit of blood rollin',gently down her nose
on the floor the princess,strikes the pose


Un mal de crâne horrible lui vrillait la tête. Le monde avait pris un visage terne et jamais sa chambre ne lui avait paru aussi misérable, si grise, si déprimante.. Et quelle odeur! Un mélange de sueur, de relents de vomi... Cela faisait à peine quelques secondes qu'elle était réveillée, mais déjà, l'appel de la salle de bain était le plus fort.
Malgré la faiblesse de ses jambes, malgré la douleur qui lui vrillait les tympans, elle courut, courut comme si sa vie en dépendait. La distance qui séparait son lit miteux et son lavabo était peut-être ridicule mais, poursuivie par les démons de la veille, elle ne lui avait jamais paru aussi interminable. De sa soirée confuse, de sa folie en miette, une seule image subsistait. Une seule avait réussi à poser sa marque du fer brûlant de la honte et si Lili avait eu le choix dans cette affaire, elle aurait préféré revivre encore et toujours la veille, pourvu qu'elle oublia le cadavre. A squeleton in the closet. Lili n'aurait jamais cru que la phrase anglaise pouvait prendre un sens aussi... littéral.

Oublier.. Tout pour oublier cette nuit là... Recracher ses souvenirs, effacer la honte, la pulvériser. Oublier.

¤¤¤

C'est au bout de quelques minutes qu'elle ressortit de cette enclave misérable qu'on osait appeler 'salle de bain', le cœur toujours lourd, mais l'estomac allégé du peu qu'il contenait. Passant devant la glace, elle osait à peine regarder son image. Peur de se confronter à elle même? Terreur de voir à quel point elle n'était plus rien? Mais qu'était-elle désormais?
Lili n'aurait su répondre, détournant le regard du miroir. Elle savait qu'elle ne ressemblait plus qu'à une poupée qui, malgré ses jolies robes et ses couettes, n'offrirait plus qu'un regard terne sur le monde et dont les joues cireuses ne se coloreraient plus. Mais qu'importe!
Elle avait promis, et Lili, aussi petite et insignifiante qu'elle était, ne revenait pas sur ses promesses. Elle s'en sortirait vivante.
Qu'elle soit devenue ce simulacre de jeune fille n'avait pas d'importance. Elle n'avait pas besoin d'être cette jeune fille fraiche et adorable pour survivre? Si? La force de sa promesse, de l'amour débordant qu'elle ressentait pour son frère... N'était-ce pas suffisant?
Sa rêverie s'interrompit. Un message. 'quelqu'un a bien fait son travail', personne n'était mort ce soir là. Un sourire maigre étira ses lèvres. Ils avaient réussit. Soulagement de courte durée toutefois.
Le Pakhan avait été clair, il voulait la mort d'une taupe.
Elle n'avait donc qu'une seule chose à faire : obéir.
Saisissant le reste de la poudre qu'elle rangea rapidement dans son manteau, la jeune fille prit la direction du bar qui leur servait de QG.

¤¤¤


Lost highway, carry on
All the souls that I' ve known
I see flowers everywhere
But it's only cryings that come up in the air
So many lives around I guess that it was just your time
For every rose, one big stone


Un bouquet de rose blanche. Blanche comme la mort, blanche comme les lys qui avaient rejoint la tombe de son frère. Les fleurs de Monsieur Autriche. Un voisin prévenant malgré tout. Quelqu'un qui avait été un père dans ses jeunes années. Un père qu'elle avait renié pour son frère.

« Merci... »


Lili offrit un pauvre sourire à son voisin avant de serrer le bouquet contre elle. Embrassant les roses fragiles dans une étreinte douce, elle ferma les yeux et s'échappa quelques instants dans un monde parfait, idyllique, utopique. Inaccessible.
Elle poussa la porte du bar. Elle se prépara à tuer quelqu'un.

A nouveau, elle se prépara à voter contre le japonais. Il venait de loin, était mystérieux... Un coupable parfait. Cependant, un autre nom se fit connaître à la lumière miteuse du bar. Katerina. La 'tchèque'. Mademoiselle Hongrie avait des arguments intéressant, il fallait le dire. Dans les circonstances données, un tel comportement était suspicieux. Trop peut-être. Cependant, Lili n'était pas vraiment objective sur ce point. Elle avait contre la jeune une vieille rancune, ne la considérant pas vraiment comme une 'nation'. Elle était sienne. L'indépendance de Katerina n'était que poudre aux yeux. Aussi, dans le climat de tension qui régnait, il était bien facile pour Lili de succomber à la bassesse humaine.

« Je vote aussi pour... Katerina. »

Et non pour 'la République Tchèque'.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 6 Icon_minitimeDim 7 Fév - 10:25

Spoiler:

Au risque de se perdre dans un quotidien invariant, Berwald laissa ses pas le guider automatiquement vers le bar, comme guidé par une puissance supérieure qui n’aurait eu aucune connaissance du danger de traverser sous le nez des automobilistes, ou celui que représentait un poteau au milieu du trottoir. Ou encore celui de se promener en chemise par des températures si peu accueillantes.
Il n’était pas repassé par sa chambre depuis qu’il était sorti de chez Tino. Mais il était tellement coupé de la réalité qu’il ne comprenait même plus la honte que pouvait représenter le fait de se présenter à un réunion entre Boyeviks dans un état pareil: des traces de sang et de pisse sur son pantalon, la moitié des boutons de sa chemise manquant, et le visage qui avait l’air de sortir fraichement d’un mixer. Il s’était pris une belle dérouillée, cette nuit.

Après un brin de toilette éclair dans les toilettes putrides du bar, qui fut absolument inutile, il se reposa à sa table. Sa table habituelle. Et il but encore. De la même façon qu’il le faisait toujours. Laissant chacun de ceux qui s’interrogeaient sur son état imaginer ce qu’ils voulaient.
Avec les neurones qu’il avait perdu en un temps record cette nuit, il ne fallait pas espérer qu’il fasse un effort pour sortir de ce Nulle-Part où il était parti pour voter. Aujourd’hui, c’était « comme notre brigadier ».

Aujourd’hui, c’était…
C’était comme tant d’autres jours passés dans cette stupide ville. C’était se demander ce qui pouvait bien motiver le soleil à se lever, après des nuits si sombres si horrible, pourtant si vivantes. C’était la lumière qui ralentissait le temps pour tout ce qu’elle touchait, qui aspirait la vie plutôt que de la donner. C’était ce demander ce qu’il pouvait y avoir de bien à être ici plutôt que là, et toujours, abandonner, entamer sa fuite immobile…

C’était, cette fois, soudain, une enveloppe jetée sur la table, clairement à son attention sans que son porteur ne lui prête cette même attention. Ses mains arrachèrent en même temps que l’enveloppe la moitié du message qu’elle contenait. Quelque chose tomba par terre avec un tintement, alors qu’il recollait les morceaux. « Les putains ne reçoivent pas de cadeau. ». Et par terre, sa croix d’argent. Qu’il avait toujours sue au cou de Tino. Tino maintenant pendu aux lèvres d’Ivan.

Et dans tout ça, quel était le coup de grâce? Sa stupidité? Tino? Ivan?
Que Tino s’éloigne de lui, il l’avait toujours à demi souhaité. Qu’on lui arrache le cœur, tant qu’il s’agissait de le mettre ailleurs, dans une autre prison cette fois dorée. Il se préparait depuis la nuit des temps à la souffrance d’être seul, d’abandonner ceux qu’il aimait à un sort meilleur en retournant à son exil.
Mais Ivan était loin de correspondre à ce que l’on pouvait appeler une cage dorée. Le cœur d’Ivan était un cloaque, où baignaient ceux qu’il avait arrachés. Comme conservés dans du formol pour pouvoir les torturer si jamais le propriétaire faisait mine de s’éloigner. Comme pour expérimenter dessus des choses qu’il appelait l’amour de leur patrie à tous. Un amour faux et fou.
Et de son œil dont les boursoufflures ne le privaient pas de la vue, il voyait les lèvres de Tino bouger. Il voyait Ivan répondre, sourire, de ses dents blanches, froides, cruelle comme la neige qui recouvrait son pays. Ses doigts qui pianotaient sur la table d’un plaisir sadique, attendant de s’enfoncer dans la poitrine du Finlandais…

Berwald n’était plus qu’effarement.
Il revivait son Cauchemar.

Et cette fois, aucune excuse au monde ne pouvait le disculper. Il avait bien pu invoquer la supériorité numérique des russes, il avait bien pu se défendre d’avoir été lâchement malmené pendant les années qui avait précédé les événements, à tel point qu’il avait difficilement pu se tenir debout l’heure venue. Mais aujourd’hui, lui, et lui seul, avait causé cela.
Il avait trop tardé à s’éloigner de lui.
Tino avait été piégé.
Il payait pour avoir voulu offrir un peu de chaleur à Berwald.

Son sang ne fit qu’un tour, dans sa main, le verre vola en éclats. Trois de ses grands pas le menèrent jusqu’au niveau du Russe. Il repoussa Tino, l’éloigna d’autant qu’il pouvait de se monstre qu’il ne laisserait pas dévorer son cœur. Il se brisa les phalanges sur le Russe, sur sa mâchoire ou sur sa main fidèle qui le protégeait déjà, il ne savait pas. Il réalisa qu’il avait perdu plus que son manteau, cette nuit, et l’absence de son arme se faisait cruellement sentir en un pareil instant. Il ne put que prendre Ivan par le col, et cracher entre ses dents.


« N’t’proche pas d’Tino. »

Il sentait le canon d'une arme contre sa nuque, ne pouvait plus rien faire. Et maintenant, Berwald? Tu vas voter contre lui? Vas-tu enfin montrer cette faiblesse qui t’as toujours empêché de vaincre le russe, de vaincre le Cauchemar? Vas-tu avouer que la seule façon de te débarrasser de lui, c’est que quelqu’un d’autre le fasse à ta place?
Inoffensif entouré d’hommes armés, défendant pitoyablement sa cause perdue, il n’y avait plus rien à espérer qu’à disparaitre dans la tourmente sibérienne.
Au moins là bas le Cauchemar disparaitrait.


Spoiler:
<3
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