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 Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 1:33

Une fois de nouveau assis, le Letton reprit son observation tranquille des interactions et des arrivées.

Le plus amusant, d'un certain coté, fut la lueur de mépris qu'il vit dans le regard de Katerina lorsque son regard le survola.

Oh ? La Tchèque s'obstinait donc à le prendre pour un pauvre petit trouillard tremblotant ? C'était la meilleure... Physiquement, elle n'était pas plus impressionnante que lui, alors quoi ? Qu'est-ce qui amenait ce mépris ? Pourquoi se complaire dans cette si facile erreur de jugement ?

Enfin... ça ne changeait rien pour lui. C'était même tant mieux. Qu'elle l'ignore donc ! Il n'avait rien à craindre d'elle mais que ce "fait" soit encore plus... marqué... par son avis faussé ne pouvait que le servir.

Lili, elle, qui avait en commun avec eux une apparence frêle, ne faisait pas cette bêtise... Il ne la sous-estimerait pas non plus d'ailleurs, si l'occasion venait où ils devraient avoir à faire l'un à l'autre.

Il ne s'attarda pas sur le Danois et son regard haineux malgré son sourire. La colère ne quitterait plus jamais l'homme, cela se sentait. Et cela le rejetait de la liste des candidats crédibles pour le poste de Brigadier. La colère aveuglait. Et qui voudrait devoir suivre un aveugle ? Aucun d'entre eux pensait-il... du moins jusqu'au vote d'Alexander. Ils n'avaient pas la même logique visiblement. Il caressa le coté de son verre, appréciant le contact froid.

Un picotement, une impression, suffit à tourner son attention vers le bar, à croiser le regard du Prussien. Il lui adressa un sourire discret alors que les remarques continuaient de voler autour.

L'instant ne dura pas.

Le Pakhan avait bougé, attirant l'attention de tous. Le Letton subit sans broncher le regard de leur Boss, juste quelques secondes, le temps d'une parole avant qu'il ne se détourne de lui.

Sans un mot, sans un bruit ou un mouvement inutile, il se leva pour s'approcher du bar où son ancien professeur, passablement ivre, s'amusait avec Roderich. Il s'installa à quelques tabourets du duo avec un hochement de tête à la fois de salut et de respect pour les deux hommes puis commanda un autre verre de vodka.

Malgré sa carrure de moineau, il avait une bonne résistance à l'alcool. Il fallait plus que deux verres pour le renverser. Et il ne prendrait de toute façon pas ce risque.

Il eut un léger sourire amer, à moitié dissimulé alors qu'il collait le verre à ses lèvres.

C'était fou le nombre de "risques" qu'il y avait dans leur monde...

Il glissa un oeil vers Feliciano, prêt à fuir ou à se protéger, voir à riposter si cela s'avérait nécessaire. Mais l'italien ne semblait plus vouloir infliger de dégâts à quiconque à part lui-même.

Il retourna à son verre, les yeux fixés sur ses doigts qui entouraient le godet.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 3:04

Entré comme un courant d’air, Berwald ne passa pas inaperçu.

Il était en retard. Mais sous son manteau noir d’oiseau de malheur, le canon du pistolet était encore tiède; et il se ferait un plaisir de le faire remarquer à quiconque oserait proférer un commentaire sur son arrivée tardive. Sachant que le Pakhan n’était pas quiconque, bien sûr. Il était Quiconque, celui qui est partout, une ombre, un reflet, et surtout en vous, pour vous rappeler cette part d’ombre et vous soumettre…
L’intérieur était étouffant, pour qui appréciait plutôt le froid humide de l’extérieur. La neige, la glace, étaient ses amies, formait son élément, solidifiaient sa carapace de froideur, qui ne le quittait plus, dans les rues de cette ville russe, dans ses caves et ses renfoncements. Le contraste de température était tel qu’il dut retirer ses lunettes embuées, et machinalement, les remplacer par une autre paire: quand on était myope, et boyevik, on ne laissait pas le hasard d’un choc thermique, ou physique, une vilaine éclaboussure, vous priver de ce don si précieux qu’est la vue…
Et quelle vision effrayante lui offraient ses yeux: le gratin de la долгопрудненская, réunie dans ce bar dont chaque particule était incrustée par l’odeur de sang, de poudre, de cigarette, d’alcool et d’homme que trainaient tous ces misérables avec eux… Une petite explosion, et pouf, vaporisés. Et comme cette pensée lui venait, Berwald n’y voyait rien de ridicule: qui ne souhaitait pas, secrètement, la fin du Parrain, la libération de l’enchantement qui les condamnait… Pourtant, lui-même n’avait rien prévu de ce genre. Dans le genre kamikaze, il ne donnait pas. Ni même dans les trucs qui font beaucoup de bruit. Lui, il jouait plutôt les gardes du corps impressionnants et fort peu impressionnables, les négociateurs intransigeants, prêt à utiliser ses deux grandes paluches au besoin. Et rien, dans le regard glacial, l’expression de violence contenue, ou sa carrure de réfrigérateur king size ne pouvait permettre d’en douter.

Un regard, un peu plus flottant, pour le Κрёстный отец. Des salutations silencieuses. Quelques informations, télépathiques. « Oui, Norge. » Quelle tristesse. Derrière, la mort, devant, la dispute d’un os.

De quel loup allait-il prendre le parti?

Après avoir commandé un verre, il rejoignit Tino, contournant la petite Lili pour se poser à côté de lui. Et en le regardant, il avait la tristesse dans les yeux, celle de les avoir entrainés là dedans, lui et Peter, celle de n’avoir rien fait pour lui éviter de tomber dans les filets russes… D’ailleurs, Braginski était là aussi.
Une goutte d’eau froide, ayant fondu de la neige dans ses cheveux, coula le long de sa joue. Ivan… Au moins un à qui n’irait pas son vote. Et avec Tino et Peter, ça ferait trois.
Voter pour lui-même? Il réfléchit quelques instants; et non, de toute façon, il était trop tard pour renverser le cours des votes.
Restait Niels. N’en parlons pas. Roderich. Presque le même cas. Feliziano. Une blague. Gilbert. Idem. Kiku. Trop mystérieux pour pouvoir lui faire confiance.
Le choix d’Elizaveta était plutôt tentant: elle en avait bavé, ce bout de femme… Tout comme celui de Ludwig… Chacun avait une façon différente de s’imposer, et ils réussissaient plutôt bien. Mais curieusement, l’idée d’un supérieur, autre que le Pakhan, qui soit du même gabarit que lui le rebutait un peu. Berwald aimait protéger, et Ludwig se débrouillait certainement tout seul; et on paraissait moins grand, mon impressionnant, moins remarquable, à côté de quelqu’un qui était grand et chef.
Il rangea cette fierté mal placée dans un coin, se consola avec le fait que Tino votait aussi pour la Hongroise.

Sans autre mot, il se rapprocha du Parrain, paraissant presque recroquevillé, devant la majesté du personnage. Il lui annonça son vote, sous la forme d’un « ‘grie » à peine intelligible; mais Il avait compris.



Spoiler:
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 9:46

Le Pakhan se leva et le silence ce fit. Qu’elle admirait cet homme qui par le moindre geste, imposait le respect. Il se leva fit le tour des personnes déjà là. Il s’approcha d’elle, il lui baisa la main. Une façon de lui montrer qu’elle était une femme malgré tout. Leur regards se croisèrent un instant. Un court instant. Elle avait soutenu son regard par volonté et aussi par politesse mais… Vite, ses yeux se baissèrent. Par crainte et respect. Parce qu’à côté de Lui, tous étaient des microbes.

- Je suis sûrrrr, que ma cherrrr damoiselle, saurrra se défrendrrre contrre les mesquins… commentairrres…

Du coin des yeux, elle vit Roderich qui s’était mis à fumer. Ca lui arrivait rarement, c’était un petit plaisir qu’il se réservait quand l’envie lui prenait. Comme maintenant. La Hongroise ne put s’empêcher d’apprécier intérieurement la vision de cet homme dont elle partageait la vie, une fine cigarette au coin des lèvres, exhalant une fumée grisée qui dissimulait à demi son beau visage blanc.

Le fait que sa cigarette ait été allumée via celle de ce connard de Prussien ne la gênait pas. Non. Elle connaissait assez cet abruti aux cheveux blancs. Toute son enfance il l’avait prise pour un garçon, d’ailleurs. Et quand son corps est devenu celui d’une femme, ce chien de Prussien voulut la posséder. Et elle lui a préféré l’Autrichien. Et Gilbert ne lui a jamais pardonné. Comme si elle avait quelque chose à foutre de son pardon. Elle était pas une de ces minettes qui écartent les cuisses sur ordre. Non. Elle s’était battue, comme un mec, pour pouvoir jouer dans leur cour. Elle savait que feu son père serait fier d’elle.

Elle se tourna vers les deux hommes qui s’embrassaient. Ils étaient tellement opposés mais finalement, tellement complémentaires. Entre ce fou de Weillschmidt, son rival, son ami d’enfance et ce serpent d’Edelstein, doucereux, ambitieux, mais au charme au combien fascinant. Et le tableau de ces deux hommes, cigarette à la main, bouches soudées, était agréable à la vue. Et c’était une manière efficace de faire fermer sa grande gueule à l’albinos.

Elle alla s’installer à côté de son cousin. Ce jeune garçon, blond cendré, aux grands yeux tendres… Au visage encore rond d’un enfant malgré ses vingt ans. Sa famille. Oh, c’était un garçon charmant, doux, serviable, timide… Mais mettez-lui une arme à feu entre les doigts et il n’était plus le même homme. Il était vraiment un prodige de la précision qui compensait son petit gabarit et son relatif manque de force physique. Enfin surtout comparé avec l’homme qui était comme son ombre. Un grand et bel homme, froid et dur comme l’acier.

Elle était légèrement appuyée au comptoir. Elle observait. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire. Ses actes passés et sa réputation pouvaient faire le reste. Il ne restait qu’à attendre en regardant les gens. IL connaissait sa fidélité et sa valeur. Et c’est tout ce qui lui importait, après tout. Ensuite, ce qui importait aussi, au fond d’elle, c’est qu’il y ait un peu de spectacle : que les deux germaniques aillent plus loin ou qu’une baston éclate…
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 11:42

    Les hostilités n’avaient jamais été aussi intenses ; on avait l’impression que l’ambiance était au summum de l’animosité et certaines envies de meurtres pouvaient se sentir comme un parfum agressif. Croisant ses jambes, Ravelyn se contenta d’observer la scène avec un sourire amusé. Son choix était fait et il était toujours arrêté sur Elizaveta Hédervár. Certes il s’agissait d’une femme ; les forces physiques n’étaient donc pas vraiment équitables, bien qu‘elle était une véritable furie lorsqu‘elle se battait. Mais c’était la seule, selon lui, qui pouvait réellement correspondre au poste.
    Il souhaitait simplement que Roderich ne profiterait pas de l’occasion et mener lui-même la troupe.
    Honda s’était bien proposé, mais il était bien trop distant au goût du gallois pour pouvoir mener un groupe de voleurs.
    Le sylphe vida en partie son verre de vodka et constata que pour le moment, c’était la hongroise qui menait la danse. Mais une chose l’agaçait profondément ; c’était habituellement le retardataire, hors cette fois, il était parmi les premiers. Et ceux qui manquaient à l’appel lui inspiraient alors un profond ennui.
    Son exaspération diminua lorsque Alexander, suivi de Wang Yao, entra dans le bar.


    *Une voix de plus pour Hédervár, retard pardonné !*

    Son humeur était alors un peu moins rigide, ce qui ne semblait pas être le cas de Feliciano -et à vrai dire, Ravelyn comprenait assez bien sa réaction-. Il lui donna une brève tape sur l’épaule, gardant son sourire. L’autrichien se perdait pas de sa sévérité à l’égard de l’italien…

    C’était alors au tour de Berwald Oxenstierna d’entrer dans le bar, et à peine cinq minutes plus tard ; la Hongrie avait un vote de plus.
    Ravelyn finit son verre et l’odeur du tabac lui incitait à sortir également une cigarette. Elles étaient relativement douces, ce qui entrainait parfois des brimades comme « ça ne sert à rien de fumer si tu te contentes de fumer l’oxygène », mais il y répondait habituellement d’un élégant doigt d’honneur.

    La flamme grilla le bout de la cigarette et la gorge du sylphe laissa la fumée emplir ses poumons. Il laissa le nuage gris se glisser hors de ses lèvres, gardant un air détendu.


    -Je pense que ça s’annonce bien. Mais si tu deviens le prochain brigadier ne nous déçoit pas.

    Lança-t-il à la dame, il continuait de sourire mais son ton était sérieux.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 12:36

Les injures n'arrêtaient pas de pleuvoir, le calme revient grâve à l'intervension du Pakhan.
Au fond ils n'étaient pas là pour se tirer les vers du nez, non le but était qu'un nouveau brigadier soit élu et tuer les traites.
Qui était coupable dans cette salle ? Tous, ils étaient tous coupables de commettre des crimes impardonnables.

Niels fut son apparition, on voyait dans ses yeux la tristesse et le déchirement depuis la mort de leur frère.
Tino se souvenait, le téléphone avait sonné en pleine nuit pour annoncer que le brigardier était mort. Cette nouvelle fut le plus terrible choc des Scandinaves, bien pire que la fin du traité Kalmar...
Sveinn qui ne parlait pas beaucoup semblait presque être devenu totalement mué.

Les retardataires arrivèrent, mais tous n'étaient pas encore là. Il fut heureux, avec une pointe de soulagement, de voir Berwald passer la porte.
Celui-ci prit un verre au bar et vient s'assoir entre la douce petite Lili et lui.
Tout naturellement Tino lui sourit, mais au fond il regrettait. Il n'aurait jamais du embarquer Berwald dans toute cette histoire, et encore moins Peter.

Ce fut le tour de sa cousine bien aimée vient s'installer à ses côtés. Descendante de Magyar comme lui, il ne put s'empêcher de trouver de nombreux points communs avec leur ancêtre. Le plus frappant était que comme lui elle était forte au mental d'acier.
Il lui sourit chaleureusement, il aimé vraiment sa présence si agréable.

-Je pense que ça s’annonce bien. Mais si tu deviens le prochain brigadier ne nous déçoit pas.

Ravelyn venait de s'adresser à sa cousine, celle-ci était appuyé contre le comptoir à observer les gens.
Ses yeux comparables à ceux des rapaces scrutaient la moindre action qui pouvait avoir lieu dans ce bar.

Après avoir annoncé au Pakhan qu'il votait pour Elizaveta, le Suèdois revient s'assoir à côté de lui.
Tino laissa sa tête tomber contre son épaule pour rechercher un peu de chaleur à mettre dans son coeur, tout en attrapant doucement la main de son amant dans la sienne.
Mais quelque chose le pertubait depuis un certain moment.

- Peter...il...il devait pas être avec toi ?

Il ressera son emprise sur la main de Berwald à cause de la peur. Peur qu'il soit arriver un malheur comparable à celui de son oncle...
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 13:34

Spoiler:
    Natalia était assise, loin de toute cette masse grouillante d’arrivistes. Elle fixait les différents hommes, tous plus répugnants et écœurants les uns que les autres, se battant pour un poste minable. Les voix s’élevaient, tentant de vanter leurs misérables mérites. Pitoyable. Aucun ici bas ne méritait réellement ce rôle sacré qu’était celui de Brigadier, et surtout pas elle, elle en était bien consciente. Le pouvoir l’intéressait, mais pas pour protéger le sacro-saint Pakhan. Oh non. Pour défendre Ivan de ces vermines insignifiantes, à la rigueur. Puisque si elle était ici, ce n’était pas par allégeance au tout puissant, mais bien par fidélité envers son grand frère, adulé.

    La Nation Russe aurait dû être le Pakhan. Mais non, c’était un homme, un mortel, qui avait eu ce droit. Un mortel qui inspirait de la terreur à tous, sauf à elle. Ces pensées impures la condamnaient à être considérée comme une semi-traîtresse, puisqu’elle n’aurait pas hésité une minute à détruire le Parrain pour que son frère grimpe, encore et toujours. Mais croire que la dame blanche se mouillerait si facilement, s’offrant volontairement en proie à ces chacals avides de chairs fraiches et de torture serait une grave erreur. Depuis le début, pas un faux pas n’avait été commis par la blonde. Elle exécutait les ordres, discrète et efficace, elle ne se rebellait pas… Nul doute que si Ivan était en jeu, la jeune fille aurait pu aller décrocher la lune.

    Mais elle était assez lucide pour admettre que jamais on ne voudrait d’elle comme brigadier. Alors elle observait et écoutait, jouant avec son couteau, le tournant entre ses doigts fins et agiles, écorchant la table, faisant tinter le verre de vodka. Les autres se discréditaient entres eux, prouvant bien la faiblesse du lien qui unissaient toute cette soi-disant organisation. Des chiens se battant pour un os déjà rongés.

    Mettez l’argent et le pouvoir à la clé, soyez sûrs qu’il n’y a plus aucune fidélité dans l’histoire.

    Sauf elle. Qui ne voulait pas voter pour Elizaveta, cette succube ingrate qui fit succomber son Ivan. Ne voulant pas voter pour Gilbert, cet abruti irresponsable qui s’était rebellé contre son frère. Kiku… lui semblait si frêle, si fragile…

    Non, personne ici-bas ne l’intéressait à part son frère. Et, lorsque sa voix froide et atone s’éleva, les mots n’étonnèrent personne :

    « Ma voix va à Ivan. »

    Et elle retourna fixer le fond de son verre.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 14:24

Le travail l'avait laissé très calme.
Berwald ne savait plus d'où il lui venait cette horrible facette, que la mort d'un étranger apaisait. Dans ses souvenirs, derrières des tourbillons de flocons blanc, il y avait, lointaine, la solitude, sa nature; et plus proche, il y avait Tino. Et Peter. Ceux à protéger. Coute que coute.

Mais ceux là étaient sa justification... Oh, il les aimait profondément; et il s'en voulait de les utiliser pour justifier ses actes. Tino était trop généreux avec lui, trop confiant, trop indifférent au fait que Berwald s'emparait égoïstement de lui quand il en avait l'envie.
Trop naïf de croire que Berwald était un doux agneau.

Peut être les poils du loup avaient frisé. Mais il n'était pas devenu végétarien. Sans broncher, il exécutait les ordres. Avec un regard sans expression, robotique, il brisait des doigts, il battait, il trouait. Il buvait, aussi. L'alcool prenait le pas sur son sacrosaint café, et avec, la violence, les bagarres de comptoir avec des inconnus qui n'ont rien demandé, ou d'autres plus connus à qui on a envie de briser le coup depuis la nuit des temps. Niels, ouais.
Et comme s'il trompait sa femme, il mentait, il n'en disait rien à Tino, il rentré changé, propre comme un sou neuf; de l'argent sale. Une caresse sur le haut du crane de son fils, un baiser, un moment de plaisir avec Tino, et celui-ci semblait pardonner. Apparemment, il ne doutait même plus que ses muscles et les cicatrices sur ses mains étaient dues à son travail d'ébéniste, et pas aux dents qu'il pétait à tours de bras.

Et de son côté, qui savait si Tino ne cachait pas les mêmes vices.


Le Finlandais lui prit la main, fébrile. Il sentait la raideur de son étreinte. Comme lui, il devait sentir le danger imminent.


« Peter...il...il devait pas être avec toi ? »

Et naturellement, tellement que c'en était effrayant, Berwald sentit le mensonge accourir.

« 'tais au tr'vail, p'vais pas l'mener. 'd'mandé à quelqu'un d'l'faire. »

Il serra un peu plus la main, pour essayer de le rassurer. Il ne l'avait pas confié au premier venu, bien sûr. Avant, il l'aurait confié à Norge... Mais c'était un temps révolu. Sveinn était trop... distant, froid. Et Niels... Ah, Danemark... Le détestait-il pour représenter la partie qu'il n'aimait pas de lui, l'aimait-il pour comprendre cette part de lui, tout était trop confus. Son débat interne sur sa propre nature était loin d'arriver à une conclusion définitive.

Il lui jeta un coup d'oeil. Toujours souriant, celui là. L'air serein, confiant. C'était peut-être une brute doublée d'un imbécile, mais il avait quelque chose que Berwald n'arrivait pas à avoir. Il arrivait à être monstre et humain en même temps. Finalement, c'était peut-être Berwald, le danger public.

Mais il était trop tard maintenant, pour y remédier. Silencieusement, il le pria de ne pas venir lui chercher des noises alors qu'il était avec Tino. Enfin, l'image mentale était plus celle de son poing dans sa gueule pour lui faire rentrer ça dans la tête plus efficacement.



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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 18:36

Les nervures du bois le passionnaient. Comment de tels sillons pouvaient bien se former dans une forme de vie qui, de l'extérieur, apparaissait morte comme une pierre? C'est comme si chacun d'eux cheminait en harmonie avec son voisin, décrivant des formes fantastiques. Même recouvertes de tâches de gras, d'auréoles de cul de bouteille, la beauté de ces dessins naturels émerveillaient ses pupilles.

Une beauté et une harmonie qui n'était de toute évidence pas à l'ordre du jour entre les dignes (?) représentants de la race humaine quelques mètres plus loin. Depuis l'échec cuisant de sa candidature - que nul à part son cher frère n'avait d'ailleurs remarqué-, il s'était reclus dans son coin, comme à son habitude. Seule l'intervention de Niels avait pu -du moins un peu- le faire sortir de sa contemplation de nature morte qu'était la surface de la table.

Celui ci était apparu point car, malgré le fait que son teint de porcelaine ne trahissait rien, il bouillonnait depuis son arrivée. Il vivait son humiliation durement, en silence pendant que les autres se hurlaient dessus comme des poissonniers. Mais le fait que Niels n'ait pas voté pour lui afin de le préserver d'éventuels risques donnait à son égo de quoi panser ses plaies. Qu'il avait été sot de se présenter. Désirait-il donc mourir si vite? En voila un joli pretexte pour qu'il s'abstienne de toute candidature finalement

Un mince sourire étira ses lèvres tandis que, pour remettre de l'huile sur le feu, il donna à voix basse celui auquel se destinait son vote:

Gilbert

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Ludwig / Allemagne


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Jan - 21:41

Dès qu'il avait énoncé son vote, les voix avaient montés d'un cran. On se croyait aux champs de course, chacun hurlant le nom du cheval sur lequel il venait de parier jusqu'à son slip - ou celui de sa femme, s'il en avait encore une. Le poste allait se jouer à des "points", comme à l'école au temps où on se battait pour obtenir les tickets qui nous ouvrirait la porte de la boîte aux images de couleurs. Les "champions" allaient chacun de leurs commentaires, descriditant leurs adversaires pour monter un pallier, montrant leurs compétences comme une fleur de trottoir montre ses pétales encore vivaces.

Ils n'ont même pas un minimum d'amour-propre. Des prostituées se disputant le client...

Essuyant la remarque de l'Autrichien qui rejoignait le troupeau, Ludwig le salua d'un hochement de tête. Les paroles de Roderich, aussi blessantes et cyniques soient elles, ne lui faissaient plus aucun effet. L'habitude. Un esprit s'habitue à tout, à la longue. Observant les autres membres de la mafia comme s'il regardait un combat de coqs, l'Allemand posa son menton dans sa main. Le faisceau d'une lampe éclaira le poignet, maintenant à découvert, marqué de deux S. SS. Symbole de celui qu'on n'a jamais réussi à faire parler.

Le calme de l'Allemand commença à se fendiller quand l'Italien se présenta pour le poste, assurant qu'il n'était plus "celui que vous avez connu autrefois." Ah çà. Il l'avait remarqué lui-même, à sa plus grande douleur. L'Allemand avait cru à une probable amitié, la première qu'il aurait connue. Il avait protégé Feliciano, ne prenant pas en compte ses propres blessures. L'Italie l'avait remercié en aidant les Alliés, dévoilant ses plans et ses plus secrètes faiblesses. Secrètement Ludwig se retenait de se venger, mais la tentation était parfois si forte...

Le Parrain se leva alors, faisant taire toutes les disputes et querelles. Habitué à dispenser une aura de charisme, Ludwig se sentit rapetisser sur sa chaise, devenir une chose insignifiante qui n'avait pas même droit de parole. Son coeur se glaça quand le Parrain vint à sa table. Ce geste voulait tout et rien dire. Tout parce qu'il pouvait supposer une action délibérée de la part du parrain : favoritisme ou soupçon. Et rien parce que l'homme avait pu tout simplement agir sur un coup de tête pour s'amuser des réactions. Le Parrain n'était qu'un humain, mais il avait une psychologie et un charisme tel que même Gilbert, la grande gueule, avait rabaissé son caquet.

- Gilberrrt…
- Monsieur...

Le regard de l'homme se porta sur lui. Surtout rester de marbre. L'avantage d'être peu expressif pouvait se révéler utile comme maintenant.

- Ludwig...

Dans ce murmure tout était dit, et tout pouvait porter à confusion. Surtout ne pas montrer qu'on était perdu, pas d'hésitation. Ludwig pencha la tête pour saluer l'homme.

- Vous me faites trop d'honneur de vous asseoir ici, Pakhan.

Il fallait espérer que sa politesse ne soit pas prise comme un excès de zèle. Lentement l'Allemand releva son regard, ne voulant pas faire l'affront à ce chef de meute de parler à une nuque, plutôt qu'à un visage ouvert. La chasse au poste reprenait de plus belle, comme si les propos du Parrain avaient ravivés l'esprit de compétition. Les coups de poignards étaient lancés. L'un d'eux se planta dans l'Allemand, rejoignant un éclat qu'il n'avait jamais réussi à extraire.

"Bien, puisque personne ne semble avoir ne serait-ce qu’un peu confiance en moi, je vais voter pour quelqu’un qui ne me fera pas d’insulte gratuite. Signor Ludwig, vous êtes parfais pour ce rôle. Mais ne vous laissez pas influencer par votre… frère."

Il osait dire cela, lui ?! Celui qui l'avait abandonné au profit de l'ennemi, et revenant en sanglotant que c'était pour son bien ?! Oh c'était risible. On se serait cru dans une pièce mélodramatique où les amants se poignardent, mais se murmurent des mensonges dans le creux de l'oreille. L'Allemand posa ses mains à plat sur ses genoux, se contraignant au calme. Mais pas au silence.

- Effectivemment Feliciano, je ne ferais pas d'insulte gratuite. Car j'ai une bonne raison de ne pas te faire confiance.

L'Allemand regardait l'Italien dans les yeux, montrant là qu'il était prêt à assumer ce que ses paroles allaient déclencher.

- Quant à une quelconque influence, il n'y en aura pas. Tu m'as très bien appris comment quelqu'un pouvait vous amadouer avec des promesses naïves, avant de vous lancer dans la gueule des crocodiles avec un sourire faussement innocent. Je te remercie encore pour la leçon.

Cet emportement ne lui plaisait pas, mais il ne pouvait pas laisser passer l'insulte. Il n'avait confiance en personne. Compter sur soi était le meilleur moyen de ne plus être déçu.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeLun 11 Jan - 1:14

    Spoiler:

    Délicieuse. Cette situation était tout simplement délicieuse.

    Ses pas s’imprimant dans la neige épaisse, son petit nez rosi par le froid, sa respiration s’échappant de ses lèvres dans des volutes immaculées… Et ce bar avec une sale ambiance dans lequel elle venait de pénétrer.
    En retard. Elle était en retard, devant tout ce beau monde, devant le Pakhan, devant tout ce qui faisait sa vie. Et elle trouvait ça… terriblement risible. Elle risquait de se faire trouer la peau à chaque seconde qui passait, à chaque pas qu’elle faisait dans la pièce, et pourtant, elle se sentait aux anges. Quelle ambiance, mes amis, quelle ambiance ! Comme si chacun rêvait de déchiqueter l’autre et de le voir se tordre de douleur, éviscéré, mourir lentement dans d’atroces souffrances. Elle sentit son cœur s’accélérer. L’adrénaline. Un vrai plaisir, définitivement. Suède était arrivé juste avant elle, elle l’avait vu se glisser dans le bar, avec son air de porte de prison. Ca l’avait fait sourire. Elle souriait, comme une imbécile. Mais en entrant, ses lèvres étaient simplement étirées en cet espèce de rictus hautain et malsain qu’arboraient seulement les femmes de pouvoir qui savent qu’elles peuvent se permettre de se rire de tout le reste. Alors même que c’était faux. Elle était faible, sans armée, sans puissance, sans terrible parcours du combattant, sans rien. Et ça l’amusait aussi.

    Vêtue d’une robe de haute couture, elle s’emmitouflait dans un grand manteau en fourrure contre lequel reluisaient ses bijoux en diamants, et elle n’avait cure de se donner en spectacle. Elle s’en moquait tellement, que lorsqu’elle ferma la porte derrière elle, après s’être débarrassée d’un petit mouvement élégant de ses bottines de la neige qui les recouvrait, elle n’eut pas le moindre scrupule pour couper toutes les conversations en cours. Elle n’avait pas entendu le début de l’entrevue, elle n’avait pas entendu les disputes, elle ne savait pas qui avait envie de tuer qui. Oh, la délicieuse adrénaline de ne pas savoir ce qui se passerait, de ne pas pouvoir prévoir la suite des événements.

    Ah, Darling Prusse. Allemagne. Pays de Galle ! Qu’il était chou. Feliciano ? Amusant, vraiment… Et ces nordiques. Elle sentait leur douleur d’avoir perdu un des leurs, et ça la faisait rire intérieurement. Les pauvres petits. Toutes ces nations qui avaient succombé au mal et qui n’arrivaient à en profiter qu’en offrant aux autres ces airs d’enterrement. Ne leur avait-on jamais appris à profiter de la vie ? Était-elle la seule à savoir que la vie était un jeu ? Oh, non, quand même… La roulette russe, un classique, non ? A cette pensée, elle sentit le frottement agréable du métal de ses armes dans ses porte-jarretelles contre sa peau, et la douceur de son boa autour de ses épaules. Elle aurait pu rire, là, vraiment. De se dire que le premier qui trouverait cette sensuelle voleuse et arnaqueuse professionnelle au sang chaud trop insupportable la tuerait. Quelle sensation ça faisait, de se faire tuer ? Hmmmm ♥️.


    «  Buongiorno, tout le monde~ ! Je voudrai m‘excuser de mon retard, c‘est indigne d‘une dame, et indigne de vous, mon cher Pakhan ! »

    D’une voix mielleuse, enjouée, mais respectueuse néanmoins. Inutile de trop faire la maligne quand même, elle connaissait sa place.


    « Alors on a perdu le brigadier ? Quel dommage… »

    D’une voix qui laissait transparaître avec beaucoup trop de facilité à quel point elle était ironique. Qu’ils crèvent tous, ces petits rats prétentieux qui ne cherchaient que le pouvoir. Hihi.

    « Bon, comme j’ai malheureusement raté toutes les discussions qui ne devaient pas manquer de… piquant ♥️, je vote pour… hmmmm… Allez, au hasard~. »

    Elle sentait bien que les autres la prenaient soit pour une attardée soit pour une folle suicidaire, mais peu lui importait. Elle aimait son personnage, et elle aimait se moquer des convenances. Ses cheveux rougeoyants ondulèrent gracieusement derrière elle alors qu’elle s’installa sur une table, croisant ses longues jambes fuselées qui se dénudèrent à demi, à cause du glissement de la jupe contre ses cuisses.

    Japon ? Il était bien rôdé pour le poste. Mais il avait l’air d’un freluquet, il n’était pas impressionnant. Pareil pour Chine. Ivan, Gilbert, Ludwig… Niels, Suède, tout ça… Macho, macho~. Aucun ne lui inspirait vraiment confiance plus que les autres. Feliciano était exclu d’office. Sa façon de s’habiller laissait trop à désirer. Huh, et c’était qui celle là ? République Tchèque ? … Hihi. Hihihihi.
    Tiens, elle n’avait pas remarqué la petite Lili, assise là bas, discrète. Elle avait perdu son frangin, elle. La pauvre. Elle irait lui faire un câlin maternel plus tard, si l’envie lui prenait, et si elle était encore vivante ♥️

    Bon, elle n’allait pas non plus faire attendre tout ce beau monde plus longtemps. Ils avaient tous mieux à faire que d’attendre son avis, vu les regards mesquins qu’ils se lançaient les uns aux autres. Ca l’embêtait d’interrompre, quand même, elle rompait une tension absolument charmante…


    « Je trouve qu’Elizaveta est parfaite, contrairement à tous ces rapaces, si je puis me permettre, sans vouloir offenser personne bien évidemment ♥️. »

    Et elle commanda à boire, en retirant ses longs gants de velours noir.
    Que de prétention pour une si petite nation avec si peu de pouvoir. Mais que voulez-vous ? Il faut bien vivre.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMar 12 Jan - 7:03

Spoiler:

    Nuit 1


INTRODUCTION

Le Pakhan continua tranquillement de boire son verre de Vokda, les yeux perdus en contemplation devant la neige qui tombait de l’autre côté de la vitre. Ludwig lui avait répondu mais d'un geste de la main, le Parrain signifia au germanique de faire comme s’il n’était pas là. Quoique c’était quasi impossible d’ignorer la présence de cet homme. Les débats continuèrent sans que le boss Russe n’intervienne. Pourtant il écoutait tout. Le moindre coup de couteau, la moindre morsure, le moindre murmure. Le barman s’approcha au bout d’une dizaine de minutes, se pencha et murmura quelque chose à l’oreille du Russe. Posant son verre, le puissant homme se racla la gorge.

- Assez. Mademoiselle Elizaveta, vous aurrrrrez le poste de brrrrigadier. Suivez-moi. Les autrrres, je crois que vous avez quelque chose à faire.

Les deals, les pots de vins, les meurtres, le tabassage, tout était plus facile à faire durant la nuit.

- N’oubliez pas de garrrder l’œil ouverrrt pour débusquer ces salauds du KGB…

Une porte secrète s’ouvrit au fond du bar et un homme fit un signe de tête. Le Pakhan prit la nouvelle Brigadier par la main, l’entraînant vers l’endroit secret. Une bouteille de la meilleur vodka lui fût donner, pour lui faire oublier la doeulr qui allait suivre sous peu. L’homme qui avait signe au Parrain s’installa, prêt à tatouer l’insigne prestigieux sur l’épaule de la femme.

************

Spoiler:


DÉROULEMENT:

    - Les agents du KGB se concertent par MP et m'envoie le nom de celui qui va se faire arrêter.
    - L'infiltreur de l'Interpol m'envoie de le nom de DEUX membre qui seront corrompus
    - Le Premier Loyal m'envoie son MP.
    - Le Krysha choisit quelqu'un à protéger et m'envoie son MP.
    - La « Blood Mother » m'envoie son MP.


JOUEURS:

Vivants:

Spoiler:

Morts:

Aucun


Dernière édition par Lukas Jørgensen / Norvège le Mer 13 Jan - 11:26, édité 2 fois
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMar 12 Jan - 17:42

Les votes avaient parlé. Le Pakahan avait approuvé.
Elle était brigadier. Poste prestigieux mais ô combien risqué. Et surveillé. Chaque fait, chaque geste, chaque parole, tout serait épié et analysé.

A l’annonce, la Hongroise avait baissé respectueusement la tête. Intérieurement, elle rayonnait de fierté. Oui, elle, une femme, avait su s’imposer. Oh, qu’elle jubilait silencieusement à la défaite de Gilbert ! Eh oui, p’tit père, tu te fais encore et toujours doubler par moi…

Mais rapidement, tous se dispersèrent comme une volée de moineaux. Ils avaient à faire. Et d’une poigne de fer, le Pakhan lui saisit la main. Elle ne grimaça pas. Elle se laissa entraîner dans l’arrière-salle de ce bar. Cette salle mal éclairée, qui servait habituellement aux transactions d’argent sale, aux paris illicites et à bien d’autres choses.

Il y avait un homme dedans. Le tatoueur. Qui allait inscrire dans sa chair les fameuses épaulettes. Cela allait durer plusieurs heures. Elle allait avoir mal. Mais c’est le pris à payer pour ce signe montrant explicitement son rang dans la hiérarchie.

Elle observa les lames de rasoir, les petits tas de cendre et de suie dans des coupelles sur la table. On lui fit signe de se déshabiller. Elle enleva sa veste, sa cravate, sa chemise, baissa les bretelles de son soutien-gorge. Elle se mit à califourchon sur la chaise, poitrine appuyée contre le dossier. Le Pakhan lui donna une bouteille de vodka. De la bonne, bien forte. Afin de lui anesthésier le cerveau, que la douleur soit moins vive. Elle but à la bouteille autant qu’elle put, la gorge déjà insensibilisée par les premières gorgées. Le reste, elle le donna au tatoueur.

- Ca t’servira à désinfecter.

La peau de ses épaules était blanche et douce, fine. Elle put vaguement comprendre que l’homme dans son dos disait que c’était un bonheur de travailler sur une peau pareille, avant qu’elle ne sente la première entaille. Elizaveta inspira fortement, plongea son regard dans celui du Pakhan installé en face d’elle. La nuit allait être longue.

Les entailles pour faire le dessin. Ensuite les plaies frottées avec ce mélange constitué entre autre de poudres de cendre et de suie, et de « fixateur». Longuement frottées par ce mélange irritant. Ca faisait mal mais bizarrement, elle était tellement anesthésiée par l’alcool et les endorphines secrétées par son corps en réaction à la douleur que finalement, ça ne lui faisait rien. Elle avait mal, elle le sentait mais… C’en était presque agréable.

Elle n’avait ni hurlé, ni pleuré. C’était le principal. Elle avait maîtrisé son corps, elle voulait rester digne de cet honneur que le Pakhan lui avait fait, digne de la confiance que les autres avaient mis en elle.

Même si elle savait qu’elle se mettrait des personnes à dos. Ceux qui s’étaient présentés contre elle, ceux qui avaient voté contre elle. Dedans il y avait bien entendu Gilbert… Mais il y avait Roderich. Certes, elle y était attachée, à cet homme, qui n’avait même pas besoin d’élever la voix pour qu’on comprenne distinctement ses murmures. Ce scorpion, ce serpent, cet être venimeux qui était comme un poison, comme une drogue. Quand on l’avait goûté, il devenait indispensable… Elle ferait avec, de toute façon, elle n’avait pas la tête à penser. Pas la tête à penser que la chemise qu’elle remettait allait être fichue parce que tâchée de sang et de « colorant artisanal ». Pas la tête à penser que demain, elle allait devoir assurer son rôle avec un mal de crâne épouvantable.

Il était déjà très tard enfin tôt le matin. Le bar était quasiment désert. Elle avait l’impression d’avoir une flamme sur les épaules, qui s’étendait sur les bras et le dos. Elle sentait les regards sur elle. Elle sentait une présence qui l’approchait alors qu’elle s’était installée à un des tabourets du comptoir.
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Wang Yao / Chine


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 16:40

« Désolé, mais j’ai été cordialement invité ici. » répondit avec un léger sourire le chinois quand le japonais lui avait subtilement fait comprendre qu’il n’était pas d’humeur à jouer.

Yao aurait pu répliquer quelque chose mais il fut de toute façon interrompit par le cours des évènements et après tout, ce n’était pas plus mal. Le japonais était un général un type calme mais les plus calmes d’entre tous n’étaient pas forcément les moins dangereux et il savait que Honda aurait très bien pu réagir à ses provocations. Il le connaissait depuis un moment après tout.

Plusieurs personnes arrivèrent entre temps, étant en retard plus encore que le chinois et ce dernier se demanda pourquoi le Pakhan n’avait pas bougé un cil, ne serait-ce que pour une remarque acide. Ca aurait suffit à calmer tout le monde, même ceux qui n’étaient pas en cause. A moins que ça ne le plaisait de les voir se « chamailler » de la sorte.

De toute manière, les votes s’enchainèrent et bientôt ce fut la seule femme à s’être présentée qui fut élue. Le chinois haussa les épaules même s’il devait admettre qu’il était surpris. Il ne pensait toujours pas qu’elle fût apte à porter une telle responsabilité mais ne s’étant pas présenté non plus, il n’était pas blessé dans son amour propre…Alors tout allait bien.

Il but une dernière gorgée d’un deuxième verre que lui avait servit le barman avant de le poser et de se lever du comptoir. Il passa devant le japonais sans un mot, ils n’allaient pas se battre dans le bar, non ? Et se dirigea plutôt vers l’autrichien. Il avait à faire avec ce dernier. Ou plutôt l’inverse à peu de chose près. Il aurait bien pris à part celui-ci avant la réunion mais ayant été en retard et ensuite les occasions ayant été manquées, il n’avait eu qu’à se résoudre et prit son mal en patience.

Ainsi quand le Pakhan s’était décidé à emmener avec lui la Hongroise, proche de l’autrichien et brigadier en devenir, il se dit que c’était le moment et le rejoint, s’interposant entre ce dernier et la sortie. Il fouilla avec un air distrait dans la poche arrière de son pantalon et en ressortit une carte de visite qu’il tendit à Roderich. Dessus était écrite à la va-vite, et de manière plus ou moins lisible, une adresse.

« Je loge là pour cette nuit. Viens et je te règle ma dette.»

Roderich n’avait pas besoin d’un dessin, il était intelligent et savait de quoi il était question. Le chinois lui devait pas mal d’argent depuis un petit moment et il était temps qu’il le lui rembourse. C’était plutôt dangereux de devoir trop de chose aux membres d’un groupe comme le leur. Et l’asiatique avait suffisamment d’expérience pour le savoir.

Il lui lança un regard qui signifiait ‘tu connais les règles, je te fais pas un topo’ avant de jeter un coup d’œil autour de lui et d’ajouter sur le ton de la conversation.

« Ah oui…Et Le prussien n’est pas invité par contre, désolé. »


Il lui fit un petit sourire en coin. En vérité, il n’était pas désolé du tout et il en avait rien à faire que ces deux occidentaux sans aucune pudeur s’échangent quelques baisers langoureux devant tous. Après tout, ce n’était pas son problème, mais il n’était pas d’humeur à régler ses dettes d’argent à trois.

Sur ce, il sortit en premier, laissant l’autrichien derrière lui.

Spoiler:
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Roderich / Autriche


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 18:48

Ainsi donc, Elizaveta allait être finalement élu ? Roderich retint un soupir ennuyé, tout ceci était bien fâcheux. La Hongroise, il la connaissait sans doute mieux que quiconque, selon lui elle valait bien mieux en étant dominée plutôt qu’en dominant. Mais à présent, il n’avait plus voix au chapitre, comme tout le monde ici. Le Pakhan avait parlé, amen.

Un silence presque pesant semblait s’être installé, après toute les chamailleries. L’Autrichien coula un regard vers Ludwig, un de ses anciens protégés. L’homme avait semble-t-il, mit un terme à la mascarade de Feliciano, quant aux discussions sur sa valeur morale. Bien, que l’on n’entende plus sa voix criarde avant un moment, cela serait superbe. Le brun se saisit de son verre et le but cul sec, avant de se tourner vers l’Italien.

- Vous ne jouez pas encore dans la cour des grands, Feliciano, nous allons bien voir si vous aurez à en payer le prix.


Finalement, il remit son manteau, non sans un dernier mot au barman

- Mettez mes consommations sur la note de Monsieur Weilschmitt, il règlera.


Roderich aurait pu sortir, quitter le bar tout simplement, retourner dans son bureau et planifier deux ou trois assassinats. L’homme était bien plus un bureaucrate qu’une personne de terrain, il fallait de tout pour faire un monde, n’est-ce pas ? Et le travail administratif ne l’effrayait pas plus que cela, tout au plus lui refilait-il d’énormes insomnies.

Ah oui… l’homme avait toujours sa cigarette à la main. Le cendrier était tout près du Prussien. Sauf que sa main dérapa –fait exprès ?- le mégot alla brûler pour quelques instants la peau de l’albinos.

- Que je suis maladroit…


Toujours se tirer dans les pattes. La clope fut correctement écrasé et le corps de son ennemi…marqué ?
Lui, il était déjà près de la porte. Sauf que le Chinois –comme les rats, hein, toujours à surgir des coins sombres ?- l’empêcha de sortir. Oui, c’est vrai, Yao lui devait de l’argent…

Sans un mot, il prit le papier. Le Prussien n’était pas invité ? Mais qu’est-ce qu’il en avait à faire, de ce dégénéré ? Absolument rien du tout.
Comme de presque tout le monde.
A son tour, Roderich sortit du bar. Bien, quelqu’un avait des dettes à régler, autant passer à cela tout de suite plutôt que d’affronter une femme brigadier. Elizaveta devait le savoir, il n’approuverait absolument aucun de ses actes.
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 19:22

-'tais au tr'vail, p'vais pas l'mener. 'd'mandé à quelqu'un d'l'faire.

Mensonge ?

Tino le savait, Berwald avait changé, beaucoup changé...
Maintenant l'homme lui mentait ou passait ses soirées à boire avant de rentrer.
Il le savait pour l'avoir suivit un soir alors que Peter était au Sealand. Il n'aurait jamais du le faire, il aurait préféré rester ne rien savoir de tout ça.
Mais il n'en pouvait plus. Il était resté trop longtemps les soirs à attendre seul et à s'inquièter de savoir quand il rentrerait, ce qu'il faisait et avec qui...
Et malgrè tout cela, il continuait à l'aimer même avec cette douleur insupportable dans la poitrine. Il l'aimait à en mourir.

Il sortit de ses pensées lorsque le Pakhan désigna sa cousine comme nouveau brigadier. Ce dernier ordonna de se disperçait.
Tino se rendit donc dans sa chambre.
Il ouvrit ses affaires pour regarder son portable qui lui indiqua qu'il avait un message de Peter. Celui-ci lui indiquait qu'il était coincé sur sa plateforme, ceci soulagea au plus au point le finlandais.

Il remarqua alors sur le bureau une grand enveloppe, ainsi qu'une petite valise s'y trouvait. Il ouvrit pour en sortir une photo et une fiche où quelques renseignements sur la mission à effectuer. Toujours la même, abbatre un homme qui posait probleme à l'organisation.
Il ouvrit la mallette pour laisser apparaitre un fusil à lunette démonté. L'ordre était clair et indiscutable.

Tino prit donc la mallette et sortit de la chambre, se dirigeant vers la sortie du l'hôtel pour se rendre au lieu indiquer.
Il arriva après quelques minutes sur le toit d'un vieux bâtiment qui ne tenait presque plus debout, et commença le montage de son arme.
Il mit très peu de temps à la monter, connaissant par coeur comment s'emboitait les pièces, il aurait pu faire ça les yeux fermés.
En position, prêt à tirer, il attendait que l'homme à tuer sorte de son bureau.
Et lorsqu'il le vit, il visa entre les deux yeux, son doigt sur la gâchette.
Il allait appuyé mais ce qu'il vit dans sa lunette le fit hésité, cet homme venait de prendre dans ses bras ce qui semblait être son fils.
Comment pouvait-il enlever à un garçon son père ?
Il se mordit les lèvres qui finirent en sang, les larmes aux yeux, et appuya malgré tout sur la gâchette.
L'homme tomba au sol, une balle entre les deux yeux...


La volonté du Pakhan était suprême et sans limite.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 19:54

    Le Brigadier avait été élu… Ou plutôt la Brigadière !
    C’était étonnant que ce soit les épaules d’une femme qui portent les épaulettes, mais peu importait pour Ravelyn ; il avait voté Elizaveta et c’était elle qui avait gagné le poste. La marque serait douloureuse mais il imaginait difficilement la dame pleurer. Il n’avait pas donné sa voie à une pauvre âme aux épaules trop fragiles et au dos trop fébrile…

    Quelques commentaires planèrent dans la pièce lorsque le Pakhan quitta la pièce suivie du nouveau brigadier. De la surprise, de la frustration ou de la fierté… C’était un étrange mélange ! Le sylphe tira encore sur sa cigarette, profitant de ce moment plus calme. Ce calme opposé à l’extérieur. Il écrasa ensuite son mégot dans un cendrier en métal tandis que Wang Yao sortait du bar en premier. Ravelyn se leva à son tour et sortit rencontrer l’air du soir, prêt à accomplir ce que lui avait demandé le Pakhan. Un ennemi le rassurait peu et comme en témoignait la dague gravée sur son épaule droite, Ravelyn était un homme suffisamment qualifié pour se débarrasser de ce problème.

    La nuit était descendues dans les rues un peu plus tôt que les autres jours ; la neige et les nuages sûrement étaient les premiers fautifs. Splendide déesse noire qui facilitait la tâche des Boyevik, qui les couvrait de son immense manteau de ténèbres. Ravelyn ne pouvait dire combien il aimait la nuit qui lui prêtait un masque d’ombres, couvrant son identité par le noir et le mystère.

    Son croque-mort était au bout de la rue, fidèle acolyte qui l’aiderait à se débarrasser du corps. Et, tels deux loups qui se faufilent dans les bois, suivant silencieusement la trace de leur proie, les deux hommes se rendirent dans l’hôtel où la future victime avait l’habitude de retrouver sa maîtresse. Oh non, Ravelyn n’avait aucun scrupule pour les maris qui trompaient leur femme avec une pute.
    Certes, il ne doutait pas avoir touché une belle de nuit la veille, mais… Le gallois ne voulait jamais reconnaître ses torts !
    La mise en scène consistait à tuer l’homme avant qu’il n’atteigne la chambre, le croque-mort l’attendait dans une voiture garée entre deux poubelles dans une ruelle étroite à l’arrière de l’hôtel. Un vrai petit manège excitant !

    La porte de derrière s’ouvrit et le silence accueillit un Ravelyn vêtit comme un banal serveur. Portant un plateau en équilibre sur une de ses mains, le sylphe s’aventura dans l’hôtel à la lumière. Lorsqu’il aperçut sa proie, le prédateur ralentit sa course et suivit son homme d’un air négligent. Il patienta d’être dans un endroit sûr, patientant la dernière course dans un couloir vide.
    Le plus tendu était le moment dans l’ascenseur. Ravelyn affichait un sourire légèrement crispé, serrant le poing qui pendant près de sa jambe. L’homme, lui, heureux ignorant était déjà excité à l’idée de revoir sa maîtresse.
    La cabine s’arrêta à l’étage demandé par le client mais lorsque la portière métallique s’ouvrit, Ravelyn rabattit brutalement le plateau sur le visage de sa proie et demanda le rez-de-chaussée. La porte se referma tandis que l’homme s’effondra sur le sol de l’ascenseur, sonné. Nouveau coup de chance ; personne à l’entrée de l’élévateur et Ravelyn traîna sa victime sur son épaule. Il ne contenterait de dire que l’homme avait besoin d’air si il croisait quelqu’un… Avec d’avantage de chance, il pourrait sortir de l’hôtel sans trop d’histoires.

    D’un coup de hanche, il poussa la porte qui le menait à son acolyte. Le visage de l’homme roulait sur son épaule, embrassant inconsciemment le signe qui démarquait le rang de son bourreau. Le croque-mort ouvrit précipitamment la portière pour poser le corps sur la banquette arrière. Les sièges étaient recouverts d’un large voile ; une fois que Ravelyn aurait accompli son travail, il suffirait d’enrouler le mort dans cette couverture de plastique.


    Spoiler:

    Il ôta ses gants et remarqua soudainement le regard amusé de son croque-mort.

    -Qu’y a-t-il ?

    -Rien… C’est juste… Tu fais ça avec tellement de concentration et de précision que ça revient presque à de l’art.

    Ravelyn esquissa un sourire et déboutonna les premiers boutons de sa chemise, dévoilant un morceau de sa peau blanche, marquée par le début des ailes d’un papillon près d’une des étoiles des Boyevik.

    -Le tatouage parle à ma place.

    Sur ces mots, le jeune homme regreffa sa chemise et sortit du coffre une large bobine de scotch, avant de se glisser à nouveau dans la voiture pour condamner le cercueil du cadavre tandis que l’avtoritety prenait le volant.

    La voiture s’arrêta près d’une rive. Ravelyn souleva le mort inerte avec son partenaire et le jeta dans l’eau. Tout y était ; les nœuds, les poids… Il ne resterait plus grand-chose de ce macchabé dans plusieurs mois.


Spoiler:


Dernière édition par Ravelyn / Pays de Galles le Mer 13 Jan - 20:20, édité 2 fois
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Lili / Liechtenstein


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 20:16

C'était finalement Melle Hongrie qui avait été élue, pour le meilleur comme pour le pire. Lili, finalement peu concernée par l'affaire réfléchissait aux évènements de la soirée qui avait été, en somme, particulièrement intéressante. L'italien avait perdu son sang froid, brisant son verre, les relations entre la Prusse et l'Autriche s'étaient intensifiées et les étrangers à l'est semblaient plus que jamais en froid. Bref, son grand frère aurait encore crisé en lui demandant d'arrêter de s'occuper de pareils cas désespérés. Il l'aurait sans doute fixé droit dans les yeux, désapprobateur, quand elle avait sourit largement à Diana, car, étrangement, il n'appréciait guère la relation d'amitié entre les deux jeunes filles. Il était comme ça.. Vash. Et elle ne l'aurait échangé contre rien au monde. Si au moins elle avait pu...

Reposant son verre désormais vide, elle sourit d'un air mélancolique, secouant la tête comme pour se débarrasser de ces images nostalgiques qui venaient se pointer et finalement, passa la main sur sa joue violacée. Soupir... Elle savait ce qui lui restait à faire. Le travail, c'était la santé et Lili ne pouvait pas contredire la grande maxime. Mais avant tout, elle devait tout de même saluer son amie tête brulée, laissant sur la table, quelques pièces pour payer sa consommation.

« Bonsoir Diana. Je ne te déranges pas? Jolie entrée je dois dire. »

Se penchant auprès d'elle, elle lui murmura à l'oreille, de la douce voix innocente qui lui était propre :

« J'ai quelques affaires à m'occuper, tu veux me rejoindre? Ça devrait te plaire... »

Non, elle ne refilait pas tout son boulot à quelqu'un d'autre, mais si les deux filles avaient une chose en commun, c'était certainement leur amour pour la finance. Lili n'aimait pas le manque et, son frère mort, elle ne craignait plus qu'une chose : la misère. Revivant dans sa tête ces années noires, où, proche de la mort, elle avait vécu dans la rue, elle se rendait compte à quel point elle dépendait désormais de l'argent. Peu importe la source, peu importe la raison.

« Je crois que j'ai quelques Avtoritetys qui nous doivent plus qu'ils ne nous donnent. Je compte aller chercher l'argent ce soir, tu veux, m'accompagner? »


Non, elle n'avait pas de mal à mener ses hommes... Mais depuis, la mort de Vash, certains s'étaient crus comme libérés du joug suisse.
Ne craignant plus d'être flingués sur place, ils avaient, depuis quelques jours, décidé de prendre du retard sur les paiements. Elle devait les voir le jour même, leur rappeler que le Suisse n'avait pas été le seul danger, que la petite blondinette derrière n'avait pas été là que pour la décoration et que oui, parfois, elle se salissait les mains pour s'occuper d'eux.
Et bien qu'elle n'aimait pas voir le sang tâcher sa jolie robe, elle connaissait son travail. Ce n'était pas comme s'ils n'avaient pas été prévenus à l'arrivée. On ne plaisantait pas avec l'argent de l'organisation. Surtout si on ne voulait pas voir ses bras tourner dans le mauvais sens. Ça devait faire mal, non? Enfin, elle se disait ça surtout à cause du bruit... C'était fou à quel point un traitre pouvait crier fort.

Spoiler:
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Feliciano Vargas/Italie N


Feliciano Vargas/Italie N

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 21:15

Seul personne à le soutenir, rien qu'un peu, Ravelyn lui donna une tape rapide à l’épaule avec le sourire. Bien que cela ressemblait à de la pitié, Feliciano lui sourit en retour et acquiesça d’un mouvement de tête pour le remercier. Ce n’était pas grand-chose, mais vu l’état actuel de ses relations plus qu’en conflits avec les autres, l’Italien se contentait de très peu.

Mais se fit alors au tour de Ludwig de faire ses remarques à son égard. Le regard du jeune homme s’assombrit et son sourire disparut. Il lui accordait sa voix et c’est ainsi qu’il le remerciait ? Quel ingrat. Feliciano soutenait son regard puis son sourire revint d’un seul coup. Rien à voir avec le sourire qu’il avait pu avoir autrefois, celui-ci montrait toute la cruauté dont il était capable à présent. Son regard s’agrandit, un regard de folie qui en disait long sur sa santé mentale, le malheur des autres lui apportaient des frissons de plaisirs malsains. Entre les deux, l’Allemand avait été et sera toujours le plus naïf.


"Mais de rien signor Ludwig ! Puissiez-vous apprendre de vos erreurs."


L’Italien garda pour lui qu’il aurait dû faire de même, mais il avait fait le mauvais choix entre les deux chemins qui s’était proposé à lui. Ce qui lui restait de sentiments étaient tournés vers son frère, qu’il espérait voir vivre sa vie paisiblement contrairement à lui qui avait signé un pacte avec le diable en rejoignant ce groupe de Boyevik.
Pour une fois, le jeune homme ne prit pas la peine de répondre à la dernière remarque de l’Autrichien à son égard. Comme cela, il ne jouait pas dans la cours des grands ? Mais qu’est ce qu’il définissait au juste ? Il le croyait encore naïf et blanc comme neige ? Ou peut être pas assez professionnel pour le travail qu’ils avaient en commun ? Feliciano haussa les épaules, il savait ce qu’il valait et il se considérait bien dans « la cour des grands ».

Des membres de l’organisation étaient arrivés en retard, un à un. Feliciano trouva bien étonnant que le Parrain n’en fasse aucune remarque, mais qu’à cela ne tienne si ça ne le dérangeait pas plus que ça, bien que ça restait fort impolie à ses yeux. Enfin, ces derniers arrivants ainsi que ceux cachés dans les coins de la pièce posèrent leurs votes.
Finalement, le sort en fut jeté, Elizaveta serait le nouveau brigadier. L’Italien soupira, c’était toujours mieux que Gilbert mais il espérait bien qu’elle ne se laissera pas influencer par Roderich et qu’elle saura diriger d’une main de fer.

L’Hongroise partant se faire tatouer ses épaulettes, le bar commença à se vider. Avant de repartir lui aussi, le jeune homme sortit une lettre pliée dans la poche avant de sa veste qui restait toujours bien en vue. Cette lettre était destinée à Lovino et cela faisait déjà quelques mois qu’il l’avait écrite. Cette lettre, c’était une sorte de testament. Si un jour celui-ci venait à se faire descendre, il espérait que si un peu de curiosité et de clémence traversait son assassin, il enverrait cette enveloppe à son grand frère.
Il ne l’avait pas ouverte, l’Italien se contenta juste de la regarder quelques instants, le regard un peu mélancolique, comme s’il y cherchait la force de continuer.

Finalement, remettant sa veste noire corbeau sur les épaules et sa lettre dans sa poche; Feliciano n’avait pas de mission aujourd’hui alors il allait en profiter pour rendre visites à quelque unes de ses « amies », il sortit du bar en direction d’un immeuble délabré qu’il connaissait comme sa poche depuis un moment. Ce bâtiment était le lieu de travail des meilleures putes de la ville, des filles bien plus belles que chez lui et aussi grandes que les allemandes ; telles sont les prostituées Russes. Arrivé près de l’entrée, quelques filles coururent dans sa direction.


"L’italien ! C’est l’italien !"


Un habitué de la maison et qui laissait souvent plus d’argent qu’elles n’en demandaient ; c’était l’un des seuls lieux où sa présence était encore plaisante. Alors qu’il s’apprêtait à les saluer avec son grand sourire d’autrefois, il remarqua que les jeunes filles avaient toute un air affolé.


"Que se passe t-il ?"


Se mettant d’accord sur celle qui parlerait pour éviter le brouhaha, une jolie blonde de treize ou quatorze ans s’avança vers lui et lui prit la main, les larmes aux yeux.


"C’est Elivira! Son client vient de l’attaquer, je l’ai entendu hurler! Ils sont encore dans la pièce!"


Feliciano garda un visage neutre, sans qu’aucune émotion ne transparaisse. Posant sa main furtivement sur la tête de la jeune fille pour la calmer, il prit la direction de la chambre d’Elivira sans un mot tout en sortant un Beretta 92 de la poche interne de sa veste, laissant les filles sans voix sur le palier de l’immeuble.
Arrivé à la porte en bois moisit de la chambre de la victime, il la fracassa violemment et se mit rapidement contre le mur à côté pour éviter de se prendre une balle. Mais aucun coup de feu ne fut tiré. Le jeune homme entra dans la pièce en trombe pour découvrir la scène.
La jeune femme aux longs cheveux brun ondulés était étendu sur le sol, nu, les yeux grands ouverts, un couteau planté en plein milieu du front.

L’Italien remonta le regard vers l’homme désarmé en face de lui qui semblait encore choqué de son entré fulgurante. Feliciano lui offrit un visage triste, pointant son revolver sur le client, comme si celui-ci venait de lui casser son jouet.


"C’était ma pute préférée... Pourquoi t’as fais ça ?"


Spoiler:


"Y a plus."


Son sourire disparut finalement, son amusement passé. Sans prendre la peine d’essuyer le sang encore sur son visage, il récupéra le cadavre de la prostituée, la couvrit d’un drap encore posé sur le lit de celle-ci et la ramena auprès de ses collègues de mauvaise fortune. Surement l’enterreront-elles dans le parc derrière l’immeuble délabré, comme la plupart des filles mortes durant leur travail en ces lieux.


Dernière édition par Feliciano Vargas/Italie N le Jeu 4 Fév - 20:19, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 21:52

Can you meet me halfway...?


L'absinthe, miroir de la société. Substance ennivrante qui révélait, comme bien d'autre, la véritable nature de leur consommateur. Souvent folle, sauvage et cruelle, elle effrayait. L'Homme, alors incapable de reconnaitre sa laideur, tournait ses rancoeurs vers le malheureux liquide pourtant vertueux. L'Homme passait son temps à se voiler la face contre tout et n'importe quoi, la laideur, la beauté, le monde semblait bien plus beau derrière un voile de fumée. Un voile qui gommait les aspérités, livrait une image éthérée, tout ce qui faisait du monde ce qu'il était.

Right at the borderline


La limite invisible qui les séparait, il la franchissait avec une excitation indéchiffrable chaque soir, après ses sanglantes balades. Chaque soir, le même épisode se répétait. Un mot sur un répondeur, sur le paillasson, chuchoté par un inconnu dans la foule, peu importait. Un message de mort et puis un sourire sur ses lèvres fines. Il allait prendre son pied, sortir de sa routine.

Un autre jour, un autre mort. Une autre vie emportée pour une raison ou une autre dont il n'avait que faire. Syndrome de l'"auto-dédouanement" qui avait permis aux militaires de lâcher ces bombes meurtrières en 45 simplement car l'ordre venait d'un supérieur? Au fond, cela l'arrangeait bien de penser ça. De penser qu'au fond, il continuait à faire ça jour après jour parce qu'on le lui demandait et non parce qu'il y éprouvait une quelconque jouissance. Un plaisir trahis par l'habituel sourire qui étirait ses lèvres, comme à chaque fois.

Le rythme cardiaque accéleré, le corps réchauffé, il avait pour habitude de suivre un long moment la pauvre victime de leur macabre association. Souvent mutilée par quelque précédente remarque, il remarquait toujours quelques doigts manquant à une de ses mains, un claudiquement inhabituel, un souffle ératique. Souffle qui s'accélèrait singulièrement lorsque le malheureux s'apercevait qu'une autre ombre couvrait la sienne. C'était toujours le moment qu'il choisissait pour hâter le pas et souffler à l'oreille de l'inconnu quelques mots qui scellaient son destin.

On this night, you will die this way

Puis il frappait, entaillait jusqu'à ce que le liquide tant attendu jaillisse enfin. Des gestes brutaux, presque animaux et désespérés à la fois comme si ces gestes seraient les derniers. Puis les éclaboussures qui souillaient ses mains, sa veste et parfois même sa joue lorsque la sauvagerie et le manque lui tiraillaient le ventre. Le manque de quoi? De qui? De lui.
Lui qui, par ses yeux inexpressifs, avait avoué silencieusement une faute qu'il n'avait pas commise pour le sauvegarder.
Les yeux fermés, la goutte d'hémoglobine encore chaude coulant sur sa joue il se sentait appaisé. Comme si en envoyant cet être vers d'autres contrées, il se rapprochait un peu plus de lui.Ce moment de jouissance s'éteignait de plus en plus rapidement à mesure qu'il prenait de l'expérience aussi cherchait il à le reproduire en mutilant un peu plus le cadavre par la suite. Mais rien n'y faisait il le savait. Il savait que seuls deux liquides pouvait éteindre momentanément la douleur qui nouait ses entrailles depuis ce jour.

That's where I’m gonna wait, for you
I’ll be lookin out, night n’day


Et puis la petite clé dans son dos était de nouveau tournée dans son dos par une main invisible et il se relevait, difficilement, étourdi par son orgasme sanglant. Pantelant, il retournait chez lui, retrouver l'antithèse de la substance qui souillait sa peau.
Une petite cuillère, un carré de sucre au centre tel un chateau médiéval entouré de ses douves d'une couleur vert émeraude. Une flamme sous l'objet métallisé venait compléter cette symphonie de couleur en trois actes. La surface immobile se troublait légèrement tandis que l'iceberg blanc fondait. Une fois totalement dilué, il le portait à ses lèvres, directement et fermait les yeux, laissant son esprit voguer jusqu'à ressentir une excitation similaire à celle qu'il pouvait ressentir lors de ses "nuits aux longs couteaux" comme il les appelait.

La chaleur dans sa gorge se diffusait alors jusque dans ses membres, son ventre et réchauffait artificiellement son âme en offrant à son esprit des chimères le représentant. Il le voyait enfin, ses cheveux, ses mains, ses yeux, ses lèvres. Il semblait si réel qu'il se surprenait parfois à tendre pathétiquement la main dans le vide, renversant la bouteille dont le contenu se répandait sur le sol.

Took my heart to the limit, and this is where I’ll stay


De longues plaintes s'échappaient parfois de ses lèvres tandis que des larmes roulaient sur ses joues à toute allure. Pourquoi reculait-il chaque fois qu'il tentait de l'attraper? Ne l'aimait il donc pas? N'était il donc pas ...son frère? Tombé de sa chaise, les doigts trempés d'absinthe, ses ongles se plantaient dans le sol, incapable de se calmer. Il n'était plus qu'un amas de cellules en détresse. Mais c'était une bonne souffrance. Epuisante, douloureuse mais tellement libératrice. Chaque fois il s'approchait un peu plus de la ligne qui les séparait, il le sentait. Un jour, il la franchirait. Mais pas tout de suite non... Autrement, son sacrifice auait été vain.

I can’t go any further than this

Quand la douleur le laissait enfin, il gisait habituellement sur le sol, la joue contre le sol au milieu de la flaque de liquide verdâtre. Il fixait alors cette étendue un long moment jusqu'à ce que le sommeil le hâpe. Un sommeil lourd, vide de rêve.

I want you so bad it’s my only wish
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 22:27

- Fuuu...

Un nuage de fumée. Un nuage d'incompréhension et de rage difficile à dissimuler. Ce n'était pas tant son manque de popularité ce soir là que le fait de savoir qu'Elizaveta était Le Brigadier - le nouveau boss. Une. Femme. Une chienne assez forte pour remuer la queue plus fort que les autres. Elle allait recevoir l'épaulette, son corps serait marqué de bleu. Et de bleus. Dans d'autres conditions, il l'aurait félicitée. Mais dans son état - dans tous ses états -, il ne pouvait que la fermer et contenir sa jalousie de gamin de dix ans.

- Putain...

Elle les menait à leur perte. A tous. Et pourtant... ils se jetaient pertinemment dans le goufre présenté à leur souliers bien cirés. Une nana aux yeux verts comme le plus coriace des poisons avait désormais la main mise sur eux. On est mal barrés. Elle allait se gourer un jour ou l'autre... Aucun doute là dessus.
Et le reste du peuple qui le regardait ébahi? Il s'en foutait. Que ce soit de cette pétasse de Diana, cette folle à lier de Natalia ou encore la bande de nordiques dont il n'avait quasiment rien à jarter... Rien. Qu'ils le laissent faire sa vie, qu'ils le regardent se souler tranquillement. S'il le pouvait, s'il tenait encore correctement sur ses jambes, s'il pouvait aligner plus de deux mots sans avoir la nausée, il leur balancerait bien toute une bouteille en pleine face.

Le goût du vin, le goût de Roderich... Il en restait pas grand chose, tant Gilbert s'était anesthésié une énième fois avec une énième gorgée de vodka. L'observant du coin de l'oeil, le Prussien remarqua enfin le Chinois qui, comme une bonne partie des gens ce soir là, s'amusait à jeter de l'huile sur le feu. Un bidon tout entier, même.

Le barman, continuant de nettoyer le même verre avec ce même torchon crasseux, ne dit un mot et se contenta de prendre le verre de Gilbert pour le poser loin, loin de lui. Le Prussien pouvait provoquer un bain de sang s'en même s'en rendre compte. Les tueries, OK, mais pas dans son territoire. Et oui, même le barman avait ses droits. Mais surtout ses devoirs.

- Ah oui…Et Le prussien n’est pas invité par contre, désolé.

Il se disait bien que quelque chose clochait. A force d'engager des asiat's, on allait se retrouver chez les yakuzas, et bonjour le bordel ambulant. Poussant un soupir désintéressé, il lorgna le cul de Yao et se dit que même une traînée bon marché valait mieux que lui. Qu'il aille s'envoyer avec son autrichien si ça lui chantait. Quoique, Gilbert avait vu beaucoup de monde passer sous sa couette et personne ne s'était jamais plaint. Ou alors il les avait descendus juste avant.

Tournant le dos pour se retrouver seul avec sa cigarette, Roderich en profita pour lui brûler sa main droite. Au début, pas grand chose. Et puis soudainement, cette satanée douleur qui, il le savait, mettrait plusieurs heures à l'emmerder franchement. Sa peau blanche couverte de cicatrice se trouvait maintenant à vif, petit diamant rose sanguinolant au beau milieu du dos de sa main. Grognant, montrant les dents comme un animal, il aurait presque mordu Roderich pour lui arracher la main si celui-ci ne s'était pas éclipsé aussi vite. Lorsque l'autrichien s'apprêta à fermer la porte du barre, Gilbert dégaina. Un Python 357. Avale moi ce serpent si t'en es capable.

Spoiler:

Trois coups. Une bouteille de rhum jetée à pleine vitesse sur la porte. Un. Une balle dans la bouteille. Deux. Une balle dans la porte. Trois. Silence.
Comptant les autres Frères se barrer sur les doigts de la main, Gilbert hésita à leur coller une autre balle au fur et à mesure qu'ils lui tournaient le dos... Mais il ne pouvait plus viser correctement. Juste que... L'Italien l'emmerdait franchement. Lui et sa grande gueule qui servait à rien. Encore moins que la sienne à lui. Très peu conscient du regard des autres sur lui, Gilbert chercha Elizaveta des yeux. Elle avait du apprécier le spectacle, deux mâles qui se roulent un patin en public, c'était du luxe. Contrairement au japonais qui, au comble de l'exaspération, n'avait même pas pu se rincer l'oeil. Mais Elizaveta, elle avait disparu de son champ de vision, et avec elle tous les autres s'en allaient. Le spectacle était terminé. Grattant celui qui lui manquait, dissimulé sous son cache noir, le Prussien héla le barman, soupirant légèrement, affalé à demi sur le comptoir, le regard vitreux.

- Ouais?
- Désigne moi un gars... ou une meuf. N'porte lequel.
- Pourquoi?
- J'ai envie d'baiser, voilà pourquoi, ça t'arrange comme réponse?

L'homme hésita un instant. Il connaissait bien l'albinos, et savait qu'une mauvaise réplique de sa part équivalait à une partie forcée de roulette russe. Cessant son nettoyage, son regard navigua dans la salle, le barmant tentant de se mettre dans la tête embrouillée de Gilbert.
Son choix se porta sur Raivis, tout d'abord. Il était au courant de l'étrange relation qui le liait à Gilbert. Mais finalement, un autre retint son attention. Un grand blond.

- Lui, là. Il a rien bu de la soirée, t'imagines pas le chagrin.
- Geil.

Il s'approcha, pas de velours et déjà gueule de bois. Il le connaissait... D'après ses souvenirs encore brumeux. Oui, Niels et Gilbert s'étaient déjà croisés, mais à quelle occasion?

Il se glissa derrière Niels, une main sous la chemise et une autre baladeuse sur le pantalon noir du Danois. Sa langue traça un petit chemin sur la nuque du blond et Gilbert ne pouvait qu'apprécier ce goût qui lui était encore inconnu. Alors c'est ça, un vrai nordique? Ignorant ses éventuelles réactions, Gilbert glissa quelques mots doux au creux de l'oreille de l'autre.

- On fera c'que tu veux, lui susurra-t-il alors que ses deux mains faisaient leur boulot. Tout c'que tu veux.

Et il ricana. Tout doucement. Déposant un baiser dans son cou, il passa une main libre dans ses cheveux d'albâtre et s'éloigna de quelques pas, direction: une chambre. N'importe laquelle. Tant qu'on y trouvait du cuir et du lubrifiant. Décidément... Quatre litres de vodka et voilà ce qu'on obtient d'un germanique pur jus.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir, il eut comme un tic et regarda vers la gauche, là ou son oeil manquait. Il le sentait, ce regard, discret mais persistant.

Tiens tiens... l'As de coeur. Tranquillement perché sur sa chaise. Comme si de rien n'était, Raivis était là, âme perdue au milieu des autres, si saint-Gilbert n'était pas venu à son... secours pour refaire toute son éducation. Et qu'est-ce qu'il s'en était bien occupé! Raivis était peut-être comme la petite chose qu'était devenue Lili, mais voilà... Au moins il avait sa place ici. Presque.

Sourire carnassier aux lèvres, il se pencha vers Raivis, juste un instant. Il passa une main sur la joue douce du garçon et lui vola un langoureux baiser et put y goûter une autre vodka. Il n'eut pas le temps de prendre son temps, le danois ne s'impatientait peut-être pas mais les cinq mètres de Gilbert, si. Il avait besoin de caractère, d'animalité, d'agressivité et c'est ce qu'il espérait trouver chez Niels. Qu'il se montre à la hauteur.

Il reprit son chemin, comme si finalement, rien de bien dramatique n'était arrivé au cours de la soirée. Le nombre de micros trous de mémoires s'accumulaient et bientôt, ce serait le blackout total.


Tomorrow doesn't matter.

Spoiler:


Dernière édition par Gilbert / Preußen le Jeu 14 Jan - 20:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:19

    La Hongroise avait quitté la scène, et tous les acteurs de cet acte charmant de retrouvailles entre amis fuyaient déjà vers leurs occupations personnelles. Sirotant l’alcool dans son verre dont elle mordillait les bords ronds, la rouquine les suivait des yeux, parfois, quand elle considérait que leur physique le méritait. Ou parfois simplement parce que l’individu lui paraissait intéressant. Tous pris dans leurs petites vendettas personnelles. Tous imbus de leur personne, tous persuadés qu’ils valaient mieux que leur adversaire… Ou persuadé qu’ils étaient inférieurs à d’autres, justement. Un savant mélange entre deux complexes opposés. L’être humain avait tellement de facettes. Le liquide lui brûlait la gorge, mais elle adorait ça. Pourtant, elle n’aimait pas la souffrance. Ou plutôt, elle n’aimait pas souffrir. Regardez-les jouer les durs avec leurs tatouages bleus profondément amputés de beauté, contraire à toute esthétique… -oh, elle en avait aussi, quelques-uns, et quelles saloperies ! Nombre de jolies robes qu’elle avait du abandonner parce qu’ils tranchaient avec les couleurs des tissus et de ses cheveux !-
    Regardez-les, ces sous-fifres contents de leur situation…Qu’ils étaient fiers, d’avoir souffert pour leur supérieur ! Qu’ils étaient fiers de rouler des mécaniques ! Qu’ils étaient… drôles, qu’ils étaient drôles, ces jeunes. Et elle était ravie d’être là aussi, logée à exactement la même enseigne. C’était son petit plaisir tordu.

    Elle fut coupée dans ses pensées par la prise de parole de Liechtenstein, et elle cessa de laisser glisser ses yeux curieux sur l’attitude du Prussien avec le Danois, malgré que la scène était d’un intérêt croissant à chaque seconde. Ses lèvres pulpeuses et brillantes s’étirèrent doucement pour rendre son joli sourire à la petite blonde, et elle profita de son arrivée pour se lever et rajuster son manteau.

    L « Bonsoir Diana. Je ne te déranges pas? Jolie entrée je dois dire. »
    M « Bonsoir chérie, je t’en prie, ça ne me fera pas de mal de discuter un peu avec quelqu’un de civilisé… C’est que ça ne court pas les bars, ce soir, les gens sains d’esprit ! »

    Oh, elle pouvait parler, forcément. Le pire, c’était qu’elle se croyait drôle, et qu’elle ne cessa pas de sourire. Tout prendre comme un jeu. Tout ça n’était qu’un jeu absolument fascinant, et c’était peut-être le dernier, comme à chaque fois. Son âme d’enfant lui aurait presque fait serrer Lili dans ses bras dans un élan de joie à cause de cette pensée réjouissante, genre « oh oui oh oui *A* si ça se trouve on va bientôt mourir ma Lili, tu te rends compte ?! C’est pas génial ça ?! » mais elle se contenta de passer son doigt manucuré le long du rebord de son verre, avant de le vider d’une traite.

    L « J'ai quelques affaires à m'occuper, tu veux me rejoindre? Ça devrait te plaire... »

    Hé bien, c’était décidément une bonne journée ! Voilà qu’elle avait même une occupation passionnante pour la soirée, ça s’annonçait encore mieux qu’elle ne l’avait espéré.

    M « Je t’écoute ? »
    L « Je crois que j'ai quelques Avtoritetys qui nous doivent plus qu'ils ne nous donnent. Je compte aller chercher l'argent ce soir, tu veux, m'accompagner? »

    Quelle question. De sales petits cons qui ne donnaient pas la quantité d’argent nécessaire, des rats qui gardaient toutes les réserves dans leurs grosses joues au lieu de les donner à leur maître, ils ne méritaient qu’une joyeuse petite correction. Même si la flamboyante enfant gâtée détestait se salir les mains et préférait de loin laisser le sale boulot ( aka : tuer ) aux autres, parfois, elle faisait des exceptions, simplement pour le plaisir de voir cette expression mêlant mépris et désespoir dans les yeux de ceux qu’elle tuait… Ah mais suis-je bête, elle avait la fâcheuse tendance à attaquer par derrière, alors elle voyait rarement leur expression, mais que voulez-vous, ça faisait plus lyrique. Elle sourit.

    M « Je te suis, j’avais prévu de passer ma nuit à récupérer my beauty sleep, mais ça me paraît bien plus intéressant. Laissons donc tous ces gueux à leur misérable vie, et allons mettre un peu de piquant dans celles de tes Avtoritetys ♥️. »

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeMer 13 Jan - 23:58

Et voilà, elle avait été choisie.
Etonnant ? Pas du tout. Il avait voté pour elle, la moindre des choses était qu’elle remporte cette futile bataille, non ? Il lâcha un petit rire méprisant, inaudible. Dans le cas contraire, qui n’aurait pas été surpris ? Alexander gardait toujours le même sourire joyeusement modeste de lèche-botte, affreusement hypocrite. Lui-même, lorsqu’il avait la malchance de voir son reflet dans un miroir, avait envie de se donner un coup de poing mais il n’en faisait rien, ne laissant derrière lui qu’un bon millier de morceaux brisés, comme s’il essayait vainement d’effacer l’insulte. Il avait une tête qu’on oubliait vite, une tête de sous-homme. Pire, une tête d’honnête citoyen. C’était à en vomir tellement ça paraissait ridicule, cette indifférence qu’il avait fini par arborer, surplombant même cet effroyable sourire. Même lorsque ses mains étaient tâchées de sang, même lorsqu’il avait envie de rire, d’adopter ce comportement de fou furieux, de chien enragé, quelque chose l’arrêtait. Que voulez-vous ? C’était un mafieux hypocrite.

C’était un mafieux qu’on ne montrait pas à la télévision. Ca ne fait pas d’effet. Pas de BOUM, pas de mare de sang, pas de visages déchiquetés, rien. Il faisait vite et bien. Plus bien que vite, parfois. Il ne pouvait pas le renier, cette émotion vive et aveuglante. Ce rouge qui lui remplissait la vue, lorsqu’il admirait leur visage défiguré par la peur. Et du haut de sa folie, il avait envie de leur dire : « Bon dieu, vous ne pouvez pas mourir plus artistiquement que ça ? » Ou quand ils suppliaient, promettant tout, de donner leurs richesses, leur argent, tout. La vie était-elle aussi importante à leurs yeux ? Alors qu’elle était terriblement ennuyante, tant et tant qu’il se disait qu’au fond, il était… chanceux. Avoir une telle vie, de telles « aventures », pouvoir laisser sa rage exploser, n’était-ce pas de la chance ? Et pour rien au monde, il n’aurait quitté cet enfer noir pour une cage grise. Comme si on le rabaissait au rang de souris albinos.

Il ne savait plus s’il les avait salués, s’il les avait regardés, même. Il était juste sorti, il avait quitté ce bar étouffant, comme si tant d’animosité avait fini par happer tout l’oxygène contenu dans le lieu. Il aimait bien ces moments-là, quand ils se quittaient. Quand chacun allait détruire quelque chose, autre part, l’air de rien. Il n’était pas différent.

Le froid lui parut moins glacial, moins lourd. Il s’était habitué, peut-être ? M’enfin. Il n’était pas anglais. A quoi bon penser « à la pluie et au beau temps. » ? D’ailleurs, il ne pleuvait pas et le soleil n’avait certainement pas inscrit la Russie dans son carnet de voyage. Tout ce qu’il voyait était un long et ennuyant manteau blanc, étendu sous ses pieds. Pouah, ce que c’était gênant. Bien qu’il était sûr que tachetée de sang et de larmes, la neige deviendrait à coup sûr plus belle, plus somptueuse.

« Je devrais peut-être devenir poète ou peintre. »

Un rictus amusé déchira ses lèvres pendant qu’il plongeait ses mains dans les poches de son manteau. Il en sortit un paquet de cigarettes et un autre d’allumettes. Il aimait bien ça, les allumettes. Et ça pouvait être plus utile que l’autre truc en plastique. Il avait même oublié son nom. Il alluma une cigarette et tira lentement. La déception se dessina rapidement sur ses traits. Finalement, rien n’arrivait à la cheville d’un narguilé dans un café maure. Sans même le finir ou l’éteindre, il jeta le mégot dans la rue. Economique comme il semblait l’être, cela pouvait paraître étrange mais il avait une… idée. Ses pas avaient un but à atteindre, un désir brûlant à assouvir. Une tête à trancher.

Avait-il une victime en tête ? Evidemment. Il était calculateur, c’était indéniable. Il se trompait souvent mais il l’était quand même. Et l’élu du jour était un jeune homme tout à fait banal qui lui avait emprunté de l’argent quelques semaines plus tôt. La somme était dérisoire à ce moment-là mais avec les intérêts, elle s’avérait assez jolie. Il ne prêtait rien sans être sûr de gagner plus à la fin. Et évidemment, cet imbécile avait du retard. Alors, le tunisien avait attendu. Il savait parfaitement que le gamin recevait sa paye le soir même, en liquide. Naïvement, il se promènerait avec dans les rues après avoir bu dans un quelconque bar et à cet instant-là, il ne se douterait pas de son idiotie. Rien que d’y penser, Alexander eut un mouvement de dédain. Tuer un ivrogne n’était pas réellement excitant. Ca avait des yeux bigleux, un air bêta, ça suppliait à genoux, sans la moindre fierté… Ennuyant mais c’était une question d’argent. Une question de vie.

Il leva les yeux. Une sorte de pantin désarticulé marchait devant lui, penchant de droite à gauche. Heureusement que personne n’assistait à ce triste spectacle, la rue était déserte. D’ailleurs, il remarqua que le quartier était parfait pour ce qu’il comptait faire. Ni vu, ni connu et pourtant vite deviné, il mettrait fin à cette existence sans but et cela sans laisser de traces ni de preuves. Bizarre qu’il ait autant de chance. Bizarre…

« Eh, l’ivrogne ! »


Le dit ivrogne se retourna, découvrant un sourire béat qui mit fin à toute trace de scrupules chez Alexander. Lui offrir une mort rapide ? Jamais. Pourtant, l’air épouvanté qui creusait son visage, ses iris dilatés formaient un délectable tableau. Mais finalement, il préférait la rapidité. Il attrapa l’homme par l’épaule et déclara d’une voix mielleuse :

« Je suis fatigué ce soir alors tu vas gentiment attendre que je prenne le fric et que je te plante un couteau après. Je ne tiens pas à ce que les billets se salissent. »

L’autre ne disait rien, ses lèvres tremblaient, il devenait livide. En tout cas, il n’avait pas intérêt à vomir son alcool maintenant. Le tunisien enfouit sa main à l’intérieur de la veste du garçon et en sortit une enveloppe. Voilà, en espérant qu’il n’ait pas tout dépensé en bières. L’argent dans les mains, il n’avait presque plus envie de le tuer. Mais il n’avait plus le choix. Il mit l’enveloppe dans une poche intérieure de sa veste et sortit en même temps un petit poignard fin.

« Dire qu’il aurait fallu que tu me rembourses. C’est moche, la vie, hein ? C’est injuste et pourtant, je vais t’en libérer, là, maintenant, d’un seul coup. C’est beau, non ? C’est merveilleux, même ! »

Et la lame transperça la poitrine brûlante de vie. Aussi facilement que s’il coupait en deux du coton, avec une fontaine d’un rouge noir qui jaillissait. Un fumeur… Alexander préférait de loin le sang rosé des jeunes filles. De bonne famille, de préférence. Le liquide lui remplit les mains et il dut faire un bond en arrière pour éviter que ces vêtements ne se salissent, arrachant du même coup le poignard. Un dernier cri pathétique accueillit ce geste et ce fut un corps sans vie qui s’étala dans la neige. Et le blanc se mêla au rouge.

« Je me disais bien que ça serait vraiment joli. »

Et il partait, le même sourire aux lèvres, sachant parfaitement que cet acte serait vite oublié, qu’on le mettrait au dos d’un vulgaire voleur. Qu’il n’avait rien à craindre et que sa vie s’écoulerait doucement, comme un long fleuve tranquille, comme la rivière de la vie qui se gravait dans la neige.


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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 1:33

Dans le silence totale que seul le Pakhan savait créer, le résultat du vote avait été annoncé. Il baissa les yeux, laissant leur Parrain et son nouveau brigadier quitter les lieux et fixa son verre.

Alors Elizaveta ? Il s'était trompé finalement. Cela lui convenait tout aussi bien. Après tout elle faisait parti de ses choix possibles. Bien sur, il était visible que cela était... loin de faire plaisir à tout le monde mais cela n'avait rien d'étonnant. Il préférait ne pas s'en mêler d'ailleurs. Il était juste regrettable que la personne qui en soit le plus affecté soit Gilbert. Le caractère explosif de l'albinos s'accommodait mal de ce genre de surprise, raison pour laquelle, malgré son envie, il se retint de s'approcher pour soigner la brulure causée par l'Autrichien. A la place, il détourna le regard, tout juste conscient des autres personnes qui partaient. Stresser ne servait jamais à rien, à part attirer l'attention.

Il sursauta à peine quand Gilbert s'approcha de nouveau de lui, la main sur sur sa joue ne lui posait aucun problème, juste lever la tête pour accueillir la bouche et le baiser du Prussien. Le baiser fut bref et il se retrouva seul sans vraiment l'avoir vu venir, l'albinos déjà hors de vu. Raivis se passa un bout de langue pensif sur les lèvres, repoussa son verre et se leva.

Lui aussi, comme tant d'autres, avait une tache qui l'attendait cette nuit.

La sienne était un homme, trop utile pour être tué - pour le moment - mais détenant des documents qui n'étaient pas destinés à toutes les mains... et aimant les jeunes garçons dans son genre.

Spoiler:

D'abord un passage pour remettre l'enveloppe à qui de droit, puis, enfin... rentrer chez lui... se laver à s'en déchirer la peau sans même s'en rendre compte et se coucher, pour tout oublier jusqu'au lendemain.



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Dernière édition par Raivis / Lettonie le Sam 16 Jan - 21:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 7:23

Ainsi donc, c'est Elizaveta qui a été choisie ? Bien bien... Non pas que Katerina était contente que ce soit la Hongroise qui soit élue, elle aurait préféré de loin Kiku ou encore Feliciano, mais disons que... Elizaveta est quand même forte et responsable, contrairement à certaine personne ici présente, et ça, la tchèque ne pouvait pas le nier. Regardant d'un oeil discret la Hongrie partir avec le Pakhan dans une salle loin des regards, Katerina réfléchissait. Maintenant que le Brigadier avait été choisi, qu'allait elle donc faire ? Elle n'avait même pas envie de tuer quelqu'un, juste pour voir le plaisir de la voir souffrir. Trop froid, trop de neige, fatiguer du voyage... Oh non, il valait mieux que Katerina aille se coucher sans faire d'histoire, sans faire couler du sang... Plus facile à dire cas faire. Le cri du prussien lui fit rouvrir ses yeux jaunes foncés. Il y a, bien sûr, qu'une seule personne qui semble sur les nerfs : Gilbert. Katerina referma ses yeux pour les rouvrir quelques secondes plus tard vers Raivis... Qui se faisait embrasser par le prussien. La nation leva les yeux au ciel. Bon sang, mais il est partout celui là, il ne pourrait pas se faire oublier un moment ? Juste pour cinq secondes ? Non ? Bon....

Une fois dehors, Katerina regarda la neige tomber. La neige, c'est beau.... Mais tellement froid et blanc. Blanc ... C'est moche le blanc. Le blanc ne mérite que d'être salit, rien d'autre. La République Tchèque eu une pulsion meurtrière. Non, elle ne pouvait pas aller se coucher sans colorer un peu cette neige blanche, elle serait beaucoup trop excitée pour pouvoir dormir. D'abord, trouver la victime. Katerina ne trouva personne, mise à part des enfants mais, les enfants, on y touche pas. Plus ils sont jeunes, moins il y a de plaisir à les tuer, de plus, quand ils sont adultes, il y a plus de sang qui en sort. C'est toujours beaucoup plus plaisant de faire une marre qu'une salle flaque de sang non.... Non ? Pensant ne plus pouvoir tuer quelqu'un en se début de soirée froide, la tchèque partie, boudeuse jusqu'à un hôtel, pour y passer la nuit. Si la température et si le climat avait été de meilleures qualités, Katerina aurai volonté passer la nuit à la belle étoile. Après tout, c'est bien de dormir dehors, à regarder les étoiles, chercher des constellations... La nation trouva l'hôtel non sans regret, elle allait pouvoir dormir un pendant quelque temps. Elle demanda avec son horrible russe au réceptionniste qu'elle voulait une chambre. Voyant qu'il ne comprenait pas, Katerina abandonna l'idée lui faire comprendre en russe, mais essaya en anglais. Après tout, l'anglais est une langue que tout le monde parle, il est universelle. Enfin, il avait compris, il donna à la nation ce qu'elle voulait.

Arriver dans la chambre, elle regarda les lieux : le mur était peint avec de la couleur grise, le sol était en plancher. Il y avait une fenêtre sur la gauche du lit, celui-ci avait une table de nuit sur la droite et bien sûr, il y avait une porte menant à la salle de bain qui comportait un lavabo, des WC et une douche. En se laissant tomber sur le lit, elle regarda le plafond. Quelque fissure ? Bon, ce n'est pas grave, de toute façon, la tchèque n'avait pas choisi le Luxe. Pendant secondes, elle hésita : Devait-elle mettre un pyjama, ou bien rester habiller... ? Après avoir posé le pour et le contre, le contre gagna. Elle les changera demain matin, avant de partir de l'hôtel. Elle se mit sous les couettes et drap du lit, qui était quand même confortable. La nuit allait être longue... ou courte.


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Dernière édition par Katerina / R.Tchèque le Jeu 14 Jan - 15:24, édité 1 fois (Raison : Relecture)
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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Jan - 9:29

Pourquoi avait-il vu cette merde arriver gros comme une maison ?

Le Pakhan prit la parole juste après que Yao n'ait répondu à l'agression verbale du japonais, ce dernier l'ignorant royalement. Il aurait été superflus de lui répondre et cela aurait été gâcher sa salive pour pour causer à un mur

Finalement, Elizaveta l'avait remporté. L'annonce des résultats avait achevé de lui miner le moral. Non pas qu'il avait souhaitait à tout prix devenir Brigadier, non. Après tout, il s'était proposé un peu au hasard en se disant que s'il était choisi pour le poste, cela ne serait que bénéfique pour lui. Et dans le cas contraire tant pis, ça ne changerait pas sa vie. Ce n'était pas comme s'il avait eu quelque chose à perdre.

Non, ce qui lui donnait la furieuse envie de frapper du poing sur le bois crasseux du bar, c'était de savoir que la personne qui héritait à présent de ce grade était une femme. Et surtout une femme pédante, hautaine rien que dans sa façon de toiser silencieusement les autres et qui avait l'air de se surestimer un peu trop... Bien trop même. Orgueil. Orgueil que tout cela. Et une personne orgueilleuse ne pourrait être qu'une épée de Damoclès au-dessus de leurs tête à tous. Il sentait déjà que l'Organisation glissait lentement vers une déchéance inéluctable. Les agents du KGB allaient se lécher les babines comme des loups à qui ont avait ouverts la porte de la bergerie. Le Two Spies avait tout intérêt à faire son boulot, et à bien le faire !

A présent que la nouvelle... Brigadière... Et le Pakhan étaient partit, chacun commençaient à vaquer à leurs occupations. Beaucoup avaient une quelconque tâche sordide à accomplir. C'était lui-même son cas. On l'avait chargé d'aller supprimer deux types qui s'amusaient pour leur propres comptes avec les bénéfices qu'ils faisaient dans le marché du proxénétisme, au lieu de tout reverser à l'Organisation. Ennuyeux et affligeant au possible. Il n'avait pas envie de se taper cette corvée tout seul. Et pourtant il n'avait pas envie d'être continuellement dérangé par un hypothétique partenaire. Tout en se morfondant, il fixait vaguement le verre sans âge qu'astiquait continuellement le barman. Derrière lui, éclats de voix, bruits sourds, cris, impacts de balles. Soupir las. Encore.

Kiku laissa faire, laissa hurler, laissa couler. Encore le Prussien qui se croyait tout permis pour la simple raison que Môssieur ne supportait ni qu'on lui vole la vedette, ni que l'on tourne en ridicule sa graaaaaande virilité ô combien sacro-sainte.

Quand le calme sembla à nouveau revenir dans son dos, il daigna enfin arracher son regard du verre d'alcool transparent qu'il avait entretemps repris. Le quatrième. De ce qu'il pouvait en voir, beaucoup étaient déjà partit, que ce soit en direction de leurs chambres d'hôtels miteuses, de leurs putes flétris ou de leurs boulots assassins. Bon, il devait s'y mettre lui d'ailleurs. Il vida le verre d'une traite et se leva. Au début il était déterminé à partir seul mais... Non. Quitte à devoir supporter une présence plus indésirable qu'autre chose, il n'avait vraiment pas envie de se fouler ce soir, pas après la scène navrante à laquelle il venait d'assister. Bon, dans ce cas... Le plus dur était à faire... A savoir, en choisir un qui était à la fois efficace, pas chiant pour deux sous et qui savait fermer sa gueule. Ah, forcement, quand on rajoutais ces critères, il n'y avait plus grand monde...

Niels, Berwald, Ludwig. Voila les trois seuls noms qui s'imposaient à son esprit.

Niels étant apparemment fort occupé pour le moment, prit d'assaut par une sangsue prussienne, espèce très rare de gastéropode boulet à deux pattes, il restreint sa vision au deux autres. Bon, en fait, il n'eut pas à hésiter bien longtemps. Berwald était silencieux au possible, parfait. Mais il ne le connaissait pas assez et se doutait que ce dernier préférerait la compagnie d'une bouteille de vodka que celle de l'asiatique. Il se dirigea donc vers l'Allemand et posa une main sur la table pour s'adresser à lui.

« - Je dois m'occuper de maquereaux pas très nets. Tu m'accompagnes ou tu préfère rester dans ce trou ? »

Il ne savait pas trop ce que pouvait penser Ludwig et franchement, il s'en fichait quelques peu. Mais qu'il se décide vite pour lui donner une réponse, que le Japonais puisse enfin se casser d'ici et échapper à l'atmosphère misérable, étouffante et saturé du bar.

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MessageSujet: Re: Loup-Garou 4 : вор в законе : Thieves in Law   Loup-Garou 4 :  вор в законе : Thieves in Law - Page 4 Icon_minitime

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